Une Technique d’Expression : La Synthèse de Textes. Comment Synthétiser ?
a- La démarche (la préparation) :
· Délimiter les textes (ou documents s’ils comportent des graphes, des photos ou des tableaux).
· Déterminer la thématique unique à traiter dans les textes proposés : (3 ou 4 en général).
· Lire attentivement les textes ou les documents afin de les comprendre.
· Esquisser un plan de la synthèse (texte - ou résumé – unique à faire à partir des textes).
· Relire dans un premier temps les Introductions des textes en question pour en souligner les idées (informations ou événements) essentiels.
· Ensuite relire les Développements, l’un après l’autre, pour mettre en valeur leurs éléments- clés. (Il faut sélectionner les phrases qui se complètent, celles qui se croisent et celles qui peuvent se prendre en charge d’un texte à l’autre. Quant aux phrases qui ne relèvent pas
directement du thème ciblé, il faut les écarter).
· Relire enfin les différentes conclusions pour en souligner les axes importants.
b- La Rédaction :·
A partir des quelques phrases soulignées dans les différentes Introductions, il faut rédiger une Introduction Unique de la Synthèse, sans prendre ces éléments de façon linéaire. Il est possible de procéder à la textualisation des éléments dans le désordre. Cette Introduction ne doit comporter quel’essentiel.
· Ensuite, il faut résumer l’essentiel des éléments soulignés préalablement dans les différents développements, en évitant de les reprendre dans leur linéarité ou leur juxtaposition chronologique. Il faut plutôt hiérarchiser ces éléments de manière à rendre la synthèse plus expressive.
· Enfin, la Conclusion comportera l’essentiel des différentes conclusions des textes lus
Rédaction au propre :
a. il est impératif d’indiquer (AVANT la synthèse et non après celle-ci) le titre de chaque texte, le nom de son auteur ainsi que sa source.
b. Il ne faut en aucun cas écrire le nom d’un auteur à la fin de la synthèse, (celle-ci étant le texte de l’apprenant et non celui de l’auteur).
Exigences :
- La Synthèse doit former un texte Unique d’une vingtaine de lignes.
- La Reformulation des phrases de l’auteur
en phrases personnelles est une condition incontournable à la réussite d’une synthèse : synonymes, mots génériques, structure passive, pronoms, enchâssement des idées qui se complètent ou qui se prennent en charge les unes dans les autres, etc.
- Aucune information nouvelle ni commentaire personnel ne doivent y être ajoutés.
- Les indications du genre : « il s’agit de, les auteurs pensent que, je pense que, etc. » ne peuvent en aucun cas apparaître dans la synthèse qui, du reste, doit présenter toutes les caractéristiques du résumé de texte.
- La forme de rédaction doit être soignée : paragraphes, majuscules, lisibilité, marge, etc.
- La correction de la langue, l’orthographe d’usage, la conjugaison correcte et adéquate sont de rigueur.
- APPLICATION : Rédigez la synthèse des 3 Extraits qui parlent du largage des deux bombes atomiques sur le Japon.
Takashi Nagai, extrait du journal Asahi publié par Le Monde, 7.08.1970.
HIROSHIMA. La bombe d’Hiroshima (6 août 1945). Récit du
pilote de l’« Enola Gay».
« Les chronomètres indiquent exactement 9 h 15 quand vient le signal « bombe larguée »… Presque instantanément, je perçois que l’avion s’incline fortement et que sa vitesse augmente. Il vole plus vite, il me semble, qu’il n’a jamais volé, à ma connaissance, si vite qu’on pourrait redouter de le voir se briser en plein ciel… Mes yeux sont clos, et cependant je vois une étrange lueur pourpre, à travers mes paupières, sans doute, bien que ce soit physiquement impossible. Mais je me souviens très bien de ma sensation. J’ouvre les yeux. La lueur pourpre, qui vire maintenant au bleu, illumine complètement l’intérieur de
l’avion, si violemment que malgré moi je cligne et referme les paupières, pour les rouvrir bientôt. Il ne s’est écoulé que 50 secondes depuis l’interruption de la tonalité… Peu après, une gifle brutale secoue l’avion, qui s’enfonce, je ne puis dire juste de combien… Une secousse apparemment identique survient presque immédiatement, suivie d’une troisième. Le tout en 90 secondes à peu près.
J’arrache mes lunettes et me précipite vers le navigateur. A cet instant, lors de mon premier coup d’œil sur l’extérieur, les yeux encore clignotants de l’intensité de l’aveuglante lueur
pourpre qui enveloppait la terre dessous et le ciel dessus, j’ai l’impression, l’impression tragique, d’une effroyable hallucination… Dessous, aussi loin que la vue peut s’étendre, un immense incendie, mais qui n’a pas l’aspect brutal d’un incendie. Il est fait d’une douzaine de couleurs, toutes d’un éclat violent ; il présente plus de teintes différentes qu’il n’en existe à ma connaissance. Au centre, plus éclatante encore que tout le reste, une gigantesque boule de feu rouge qui paraît plus grosse que le soleil. Elle monte droit vers nous et très vite. En même temps, l’énorme sphère s’épanouit, au point de paraître couvrir toute la ville d’Hiroshima… La lueur pourpre vire
maintenant au bleu vert, juste ourlée d’un soupçon de jaune. Venant d’en dessous, la boule de feu semble courir après la fumée qui s’élève, montant vers nous à une allure fantastique. Et cependant, l’avion s’éloigne à toute vitesse de ce qui reste d’Hiroshima… »
M. Miller et A. Spitzer, We dropped the A. Bomb (Nous avons largué la
bombe atomique). Adaptation Robert de Marolles, Paris, Le Sillage, 1948 (D.R.) In Istra, Multilivre CM2, 1997
a- La démarche (la préparation) :
· Délimiter les textes (ou documents s’ils comportent des graphes, des photos ou des tableaux).
· Déterminer la thématique unique à traiter dans les textes proposés : (3 ou 4 en général).
· Lire attentivement les textes ou les documents afin de les comprendre.
· Esquisser un plan de la synthèse (texte - ou résumé – unique à faire à partir des textes).
· Relire dans un premier temps les Introductions des textes en question pour en souligner les idées (informations ou événements) essentiels.
· Ensuite relire les Développements, l’un après l’autre, pour mettre en valeur leurs éléments- clés. (Il faut sélectionner les phrases qui se complètent, celles qui se croisent et celles qui peuvent se prendre en charge d’un texte à l’autre. Quant aux phrases qui ne relèvent pas
directement du thème ciblé, il faut les écarter).
· Relire enfin les différentes conclusions pour en souligner les axes importants.
b- La Rédaction :·
A partir des quelques phrases soulignées dans les différentes Introductions, il faut rédiger une Introduction Unique de la Synthèse, sans prendre ces éléments de façon linéaire. Il est possible de procéder à la textualisation des éléments dans le désordre. Cette Introduction ne doit comporter quel’essentiel.
· Ensuite, il faut résumer l’essentiel des éléments soulignés préalablement dans les différents développements, en évitant de les reprendre dans leur linéarité ou leur juxtaposition chronologique. Il faut plutôt hiérarchiser ces éléments de manière à rendre la synthèse plus expressive.
· Enfin, la Conclusion comportera l’essentiel des différentes conclusions des textes lus
Rédaction au propre :
a. il est impératif d’indiquer (AVANT la synthèse et non après celle-ci) le titre de chaque texte, le nom de son auteur ainsi que sa source.
b. Il ne faut en aucun cas écrire le nom d’un auteur à la fin de la synthèse, (celle-ci étant le texte de l’apprenant et non celui de l’auteur).
Exigences :
- La Synthèse doit former un texte Unique d’une vingtaine de lignes.
- La Reformulation des phrases de l’auteur
en phrases personnelles est une condition incontournable à la réussite d’une synthèse : synonymes, mots génériques, structure passive, pronoms, enchâssement des idées qui se complètent ou qui se prennent en charge les unes dans les autres, etc.
- Aucune information nouvelle ni commentaire personnel ne doivent y être ajoutés.
- Les indications du genre : « il s’agit de, les auteurs pensent que, je pense que, etc. » ne peuvent en aucun cas apparaître dans la synthèse qui, du reste, doit présenter toutes les caractéristiques du résumé de texte.
- La forme de rédaction doit être soignée : paragraphes, majuscules, lisibilité, marge, etc.
- La correction de la langue, l’orthographe d’usage, la conjugaison correcte et adéquate sont de rigueur.
- APPLICATION : Rédigez la synthèse des 3 Extraits qui parlent du largage des deux bombes atomiques sur le Japon.
Takashi Nagai, extrait du journal Asahi publié par Le Monde, 7.08.1970.
HIROSHIMA. La bombe d’Hiroshima (6 août 1945). Récit du
pilote de l’« Enola Gay».
« Les chronomètres indiquent exactement 9 h 15 quand vient le signal « bombe larguée »… Presque instantanément, je perçois que l’avion s’incline fortement et que sa vitesse augmente. Il vole plus vite, il me semble, qu’il n’a jamais volé, à ma connaissance, si vite qu’on pourrait redouter de le voir se briser en plein ciel… Mes yeux sont clos, et cependant je vois une étrange lueur pourpre, à travers mes paupières, sans doute, bien que ce soit physiquement impossible. Mais je me souviens très bien de ma sensation. J’ouvre les yeux. La lueur pourpre, qui vire maintenant au bleu, illumine complètement l’intérieur de
l’avion, si violemment que malgré moi je cligne et referme les paupières, pour les rouvrir bientôt. Il ne s’est écoulé que 50 secondes depuis l’interruption de la tonalité… Peu après, une gifle brutale secoue l’avion, qui s’enfonce, je ne puis dire juste de combien… Une secousse apparemment identique survient presque immédiatement, suivie d’une troisième. Le tout en 90 secondes à peu près.
J’arrache mes lunettes et me précipite vers le navigateur. A cet instant, lors de mon premier coup d’œil sur l’extérieur, les yeux encore clignotants de l’intensité de l’aveuglante lueur
pourpre qui enveloppait la terre dessous et le ciel dessus, j’ai l’impression, l’impression tragique, d’une effroyable hallucination… Dessous, aussi loin que la vue peut s’étendre, un immense incendie, mais qui n’a pas l’aspect brutal d’un incendie. Il est fait d’une douzaine de couleurs, toutes d’un éclat violent ; il présente plus de teintes différentes qu’il n’en existe à ma connaissance. Au centre, plus éclatante encore que tout le reste, une gigantesque boule de feu rouge qui paraît plus grosse que le soleil. Elle monte droit vers nous et très vite. En même temps, l’énorme sphère s’épanouit, au point de paraître couvrir toute la ville d’Hiroshima… La lueur pourpre vire
maintenant au bleu vert, juste ourlée d’un soupçon de jaune. Venant d’en dessous, la boule de feu semble courir après la fumée qui s’élève, montant vers nous à une allure fantastique. Et cependant, l’avion s’éloigne à toute vitesse de ce qui reste d’Hiroshima… »
M. Miller et A. Spitzer, We dropped the A. Bomb (Nous avons largué la
bombe atomique). Adaptation Robert de Marolles, Paris, Le Sillage, 1948 (D.R.) In Istra, Multilivre CM2, 1997