Projet I : Réaliser une recherche documentaire puis faire la synthèse de l’information.
Intension communicative: Exposer des faits et manifester son esprit critique.
Objet d’étude : textes et documents d’histoire.
Séquence 02 : introduire un témoignage dans un fait d’histoire
Activité : Compréhension de l’écrit
Objectifs d’apprentissage :
Amener l’apprenant à :
Lire, comprendre et analyser un texte historique.
Identification du degré d’implication de l’énonciateur.
Repérer la visée argumentative et l’enjeu de ce discours.
Support 01 : « Delphine pour mémoire ». page 27
Didier Daeninckx dans Actualité de l’Emigration, Paris, 1987
Texte :
« Delphine pour mémoire ».
J'ai dix ans. Devant moi un homme marche sur le trottoir, au milieu d’autres hommes, avenue de la République à Aubervilliers. Il porte un sac sur l’épaule, un de ces sacs bon marché, imitation cuir dans lesquels on rangeait gamelle. Plus loin, deux policiers immobiles scrutent les visages. Ils arrêtent l'homme, fouillent son sac, sans ménagement. L'homme baisse la tête et se laisse bousculer sans réagir. Il lève maintenant les bras au ciel. L'un des policiers le palpe, ouvre la veste, soulève le chandail, puis ses mains descendent, desserrent la ceinture. Le pantalon tombe aux pieds de l'homme pétrifié. Des gens rient, d'autres baissent la tête à leur tour.
Je n'ai jamais oublié cet Algérien inconnu, pas plus que l'humiliation l’impuissance qui nous rendaient solidaires.
J'ai onze ans. Sous nos fenêtres, un soir, un barrage de police. Deux jeunes gens en Vespa tentent d'échapper au contrôle. Une rafale arrose la foule. Les deux jeunes ne se relèveront pas. Trop mats de peau... On apprendra plus tard qu'il s'agissait d'enfants d'immigrés italiens.
J'ai douze ans. Un visage sur les murs, celui de l'innocence assassinée.
Le visage d'une gosse de cinq ans, Delphine Renard, défigurée par la bombe que l’O.A.S destinait à André Malraux. Puis Charonne, deux jours plus tard, Charonne où Suzanne Martorelle, une voisine, amie de ma mère, rendra la vie. J'étais dans la rue, le 12 février 1962, un point minuscule dans foule venue lui rendre hommage.
Vingt années plus tard, j'ai voulu revenir sur ces émotions vives d’enfant de banlieue, me souvenir de cette peur, le soir quand ma mère nous quittait, mes sœurs et moi, pour retrouver d'énigmatiques personnages qui participaient au comité anti-OAS du quartier. Le bouquin devait s'appeler « Delphine pour mémoire ». J'ai commencé par lire tout ce qui s'était publié sur Charonne, puis, consultant les archives des journaux à la Bibliothèque Nationale, je suis tombé sur le 17 octobre 1961, le plus important massacre d'ouvriers à Paris depuis la Commune. Il m'a fallu du temps pour prendre la mesure de l'événement, l'ampleur du refoulement. « Charonne » a laissé la place à « Bonne Nouvelle », une correspondance qu'il m'aura fallu vingt années pour découvrir.
J'ai suivi dans les journaux du temps passé la litanie des morts anonymes : chaque jour de ces terribles mois d'octobre et novembre 196 1, à la page des faits-divers, quelques lignes non signées : « les cadavres de trois Algériens ont été repêchés au pont de Bezons. La police a Ouvert une enquête.Un Promeneur a découvert le corps d'un Algérien dans un taillis du bois de Vincennes ».
On leur avait Ôté la vie, on effaçait leurs noms.
Et c'est en réalité à cause de cette amnésie volontaire que les premiers chapitres de « meurtres pour mémoire » se sont appelés Saïd Milache, Kaïra Guélaline, Lounès Tougourd.
A Charonne, le 8 février 1962, la police du préfet Papon n'a pas fait 9 manifestants anonymes, elle a tué Daniel Féry, Anne Godeau, Jean Pierre Bernard, Susanne Martorell, Edouard Le Marchand, Raymond Wintgens, Hippolyte Pina Fanny, Dewerpe, Maurice Pochard.
Le 17 octobre 1961, la police du préfet Papon n'a pas assassiné 100, 200 Algériens anonymes, elle a assassiné:
Bélaid Archal, pour mémoire
Achour Boussouf, pour mémoire
Fatima Bédard pour mémoire des dizaines d'autres lignes à remplir pour rendre leur identité chacune des victimes afin que l'oubli ne soit plus possible.
Didier Daeninckx dans Actualité de l’émigration, Paris, 1987
Aubervilliers : quartier de Paris.
Charonne, Bonne Nouvelle : Stations de métro parisien.
André Malraux : écrivain et homme politique français.
I. Observation / formulation d’hypothèse de sens :
A partir du titre et des références du texte, pouvez-vous anticiper sur le thème et le type de texte ?
Le titre annonce le nom d’un personnage du récit et duquel on se sert pour se rappeler, se souvenir de …
L’auteur du texte parle du quotidien des émigrés en France (Paris) dans « Actualité des émigration » paru en 1987. Il s’agit là d’un texte de type historique.
II. Lectures :
III. Analyse :
1- Qui parle dans ce texte ? A quoi le voyez-vous ?
C’est l’auteur qui parle dans ce texte. Il est auteur / personnage. Aussi, peut-on le repérer par l’emploi du « je » de l’énonciateur (pronom personnel)
- J'ai dix ans.
- Je n'ai jamais oublié cet Algérien inconnu.
- J'ai douze ans.
- j'ai voulu revenir sur ces émotions vives d’enfant de banlieue.
2- Ce texte, est-il l’œuvre d’un historien, d’un écrivain ou d’un témoin de l’événement ?
Ce texte, est-il l’œuvre d’un témoin de l’événement.
3- Où se passe la scène ? Relevez les indicateurs de lieu qui le montrent.
La scène se passe à Paris : Avenue de la République à Aubervilliers.
« Charonne » et « Bonne Nouvelle »
4- Quels sont les temps utilisés dans le texte? Pourquoi l'auteur narre-t-il au présent dans une partie du texte et au passé dans l'autre ?
Il est intéressant d’étudier le système d’énonciation à deux niveaux : un système d’énonciation ancré dans le présent et un autre ancré dans le passé.
La narration des faits se fait, donc, à deux niveaux :
a) D’abord une première partie comportant des énoncés ancrés dans le présent et ayan pour repère temporel «j’ai dix ans / j’ai onze ans / j’ai douze ans ». L’auteur se jette entièrement dans son passé et projette, en toute subjectivité, une réalité vécue.
Le présent exprime des faits passés que l’on rend présents par la narration. Ils sont ainsi plus vivants. C’est le présent de narration.
b) La deuxième partie, quant à elle, contient des énoncés ancré dans le passé et ayant pour repère temporel « vingt années plus tard / le 8 février 1962 : le 17 octobre 1961 ». l’auteur évoque le sort des victimes qu’il n’a pas vues mais découvertes et qu’il énumère et nous fait découvrir à notre tour. Cette partie résume le processus, les circonstances de la réalisation de l’ouvrage en question et justifie le choix de son titre.
Le passé composé évoque un état de choses antérieur à l’énonciation.
Les temps du passé (l’imparfait, le passé composé par exemple) correspondent à la distance corporelle qui sépare le présent de l’écriture des événements relatés)
Cette organisation n’est ni neutre ni gratuite en ce sens que l’enjeu du discours est de faire partager au lecteur les émotions, les jugements et la position de l’auteur par rapport aux faits.
5- Quels sont les quatre événements vécus par l'auteur quand il était enfant et sont liés à la guerre d'Algérie ?
a) Arrestation et humiliation d’un Algérien inconnu par deux policiers français, au milieu de l’avenue de la République à Aubervilliers.
b) Deux enfants d'immigrés italiens abattus froidement dans la rue.
c) Delphine Renard, une gosse de cinq ans, assassinée par l’O.A.S.
d) Le 12 février 1962. L’assassinat de Suzanne Martorelle.
6- «Et c'est en réalité à cause de cette amnésie volontaire que les premier chapitres de ... » Que veut justifier l'auteur ?
Amnésie (médecine ; en pathologie) : perte ou altération de la mémoire -être atteint d’amnésie-
Par le biais du choix des titres des différents chapitres, l’auteur veut justifier sa position envers les victimes de la répression coloniale. Il est contre l’oubli de ces victimes parce qu’en fait, elles sont nombreuses.
Son but est de convaincre, persuader son énonciataire et de l’orienter vers une réalité vécue.
7- De quoi l'auteur accuse les représentants de l’Etat Français ?
L’auteur accuse les représentants de l’Etat Français d’:
- ôter la vie à (assassiner) des milliers de personnes.
- avoir effacé leurs noms et leurs identités.
L’auteur accuse les représentants de l’Etat Français de toutes les atrocités commises par le système colonial contre les immigrés de France.
8- Contre quoi défend-il les victimes de la répression ?
Il défend les victimes de la répression contre l’oubli prémédité, contre l’amnésie volontaire.
9- Quelle est la véritable raison de l'assassinat des enfants d'immigrés italiens?
La véritable raison de l'assassinat des enfants d'immigrés italiens est la haine et la rancune que ressentaient les représentants de l’Etat Français envers les immigrés. « Ils étaient trop mats de peau », donc confondus à des Algériens.
10- Quelle est la position de l’auteur ?
La position de l’auteur est clairement énoncée à la fin du texte. L’auteur participe à un débat d’actualité : le devoir de mémoire et les atrocités commises par le système colonial pendant l’occupation coloniale.
L’Histoire n’est pas uniquement la narration mais aussi ce que les faits ont provoqués comme douleur, comme misère.
Le discours n’est plus neutre, il se veut partisan : partisan d’une vérité que le système colonial veut cacher ou nier.
Faire le point :
Le témoin d'un événement historique rapporte les faits vécus aussi exprimer à travers son témoignage ce qu'il a ressenti et comment il a réagi par rapport aux faits. De narrateur il devient personnage et de ce fait, son discours n'est plus neutre. Le « je » indice de l’énonciation est explicite dans le discours développé. Page 29
Intension communicative: Exposer des faits et manifester son esprit critique.
Objet d’étude : textes et documents d’histoire.
Séquence 02 : introduire un témoignage dans un fait d’histoire
Activité : Compréhension de l’écrit
Objectifs d’apprentissage :
Amener l’apprenant à :
Lire, comprendre et analyser un texte historique.
Identification du degré d’implication de l’énonciateur.
Repérer la visée argumentative et l’enjeu de ce discours.
Support 01 : « Delphine pour mémoire ». page 27
Didier Daeninckx dans Actualité de l’Emigration, Paris, 1987
Texte :
« Delphine pour mémoire ».
J'ai dix ans. Devant moi un homme marche sur le trottoir, au milieu d’autres hommes, avenue de la République à Aubervilliers. Il porte un sac sur l’épaule, un de ces sacs bon marché, imitation cuir dans lesquels on rangeait gamelle. Plus loin, deux policiers immobiles scrutent les visages. Ils arrêtent l'homme, fouillent son sac, sans ménagement. L'homme baisse la tête et se laisse bousculer sans réagir. Il lève maintenant les bras au ciel. L'un des policiers le palpe, ouvre la veste, soulève le chandail, puis ses mains descendent, desserrent la ceinture. Le pantalon tombe aux pieds de l'homme pétrifié. Des gens rient, d'autres baissent la tête à leur tour.
Je n'ai jamais oublié cet Algérien inconnu, pas plus que l'humiliation l’impuissance qui nous rendaient solidaires.
J'ai onze ans. Sous nos fenêtres, un soir, un barrage de police. Deux jeunes gens en Vespa tentent d'échapper au contrôle. Une rafale arrose la foule. Les deux jeunes ne se relèveront pas. Trop mats de peau... On apprendra plus tard qu'il s'agissait d'enfants d'immigrés italiens.
J'ai douze ans. Un visage sur les murs, celui de l'innocence assassinée.
Le visage d'une gosse de cinq ans, Delphine Renard, défigurée par la bombe que l’O.A.S destinait à André Malraux. Puis Charonne, deux jours plus tard, Charonne où Suzanne Martorelle, une voisine, amie de ma mère, rendra la vie. J'étais dans la rue, le 12 février 1962, un point minuscule dans foule venue lui rendre hommage.
Vingt années plus tard, j'ai voulu revenir sur ces émotions vives d’enfant de banlieue, me souvenir de cette peur, le soir quand ma mère nous quittait, mes sœurs et moi, pour retrouver d'énigmatiques personnages qui participaient au comité anti-OAS du quartier. Le bouquin devait s'appeler « Delphine pour mémoire ». J'ai commencé par lire tout ce qui s'était publié sur Charonne, puis, consultant les archives des journaux à la Bibliothèque Nationale, je suis tombé sur le 17 octobre 1961, le plus important massacre d'ouvriers à Paris depuis la Commune. Il m'a fallu du temps pour prendre la mesure de l'événement, l'ampleur du refoulement. « Charonne » a laissé la place à « Bonne Nouvelle », une correspondance qu'il m'aura fallu vingt années pour découvrir.
J'ai suivi dans les journaux du temps passé la litanie des morts anonymes : chaque jour de ces terribles mois d'octobre et novembre 196 1, à la page des faits-divers, quelques lignes non signées : « les cadavres de trois Algériens ont été repêchés au pont de Bezons. La police a Ouvert une enquête.Un Promeneur a découvert le corps d'un Algérien dans un taillis du bois de Vincennes ».
On leur avait Ôté la vie, on effaçait leurs noms.
Et c'est en réalité à cause de cette amnésie volontaire que les premiers chapitres de « meurtres pour mémoire » se sont appelés Saïd Milache, Kaïra Guélaline, Lounès Tougourd.
A Charonne, le 8 février 1962, la police du préfet Papon n'a pas fait 9 manifestants anonymes, elle a tué Daniel Féry, Anne Godeau, Jean Pierre Bernard, Susanne Martorell, Edouard Le Marchand, Raymond Wintgens, Hippolyte Pina Fanny, Dewerpe, Maurice Pochard.
Le 17 octobre 1961, la police du préfet Papon n'a pas assassiné 100, 200 Algériens anonymes, elle a assassiné:
Bélaid Archal, pour mémoire
Achour Boussouf, pour mémoire
Fatima Bédard pour mémoire des dizaines d'autres lignes à remplir pour rendre leur identité chacune des victimes afin que l'oubli ne soit plus possible.
Didier Daeninckx dans Actualité de l’émigration, Paris, 1987
Aubervilliers : quartier de Paris.
Charonne, Bonne Nouvelle : Stations de métro parisien.
André Malraux : écrivain et homme politique français.
I. Observation / formulation d’hypothèse de sens :
A partir du titre et des références du texte, pouvez-vous anticiper sur le thème et le type de texte ?
Le titre annonce le nom d’un personnage du récit et duquel on se sert pour se rappeler, se souvenir de …
L’auteur du texte parle du quotidien des émigrés en France (Paris) dans « Actualité des émigration » paru en 1987. Il s’agit là d’un texte de type historique.
II. Lectures :
III. Analyse :
1- Qui parle dans ce texte ? A quoi le voyez-vous ?
C’est l’auteur qui parle dans ce texte. Il est auteur / personnage. Aussi, peut-on le repérer par l’emploi du « je » de l’énonciateur (pronom personnel)
- J'ai dix ans.
- Je n'ai jamais oublié cet Algérien inconnu.
- J'ai douze ans.
- j'ai voulu revenir sur ces émotions vives d’enfant de banlieue.
2- Ce texte, est-il l’œuvre d’un historien, d’un écrivain ou d’un témoin de l’événement ?
Ce texte, est-il l’œuvre d’un témoin de l’événement.
3- Où se passe la scène ? Relevez les indicateurs de lieu qui le montrent.
La scène se passe à Paris : Avenue de la République à Aubervilliers.
« Charonne » et « Bonne Nouvelle »
4- Quels sont les temps utilisés dans le texte? Pourquoi l'auteur narre-t-il au présent dans une partie du texte et au passé dans l'autre ?
Il est intéressant d’étudier le système d’énonciation à deux niveaux : un système d’énonciation ancré dans le présent et un autre ancré dans le passé.
La narration des faits se fait, donc, à deux niveaux :
a) D’abord une première partie comportant des énoncés ancrés dans le présent et ayan pour repère temporel «j’ai dix ans / j’ai onze ans / j’ai douze ans ». L’auteur se jette entièrement dans son passé et projette, en toute subjectivité, une réalité vécue.
Le présent exprime des faits passés que l’on rend présents par la narration. Ils sont ainsi plus vivants. C’est le présent de narration.
b) La deuxième partie, quant à elle, contient des énoncés ancré dans le passé et ayant pour repère temporel « vingt années plus tard / le 8 février 1962 : le 17 octobre 1961 ». l’auteur évoque le sort des victimes qu’il n’a pas vues mais découvertes et qu’il énumère et nous fait découvrir à notre tour. Cette partie résume le processus, les circonstances de la réalisation de l’ouvrage en question et justifie le choix de son titre.
Le passé composé évoque un état de choses antérieur à l’énonciation.
Les temps du passé (l’imparfait, le passé composé par exemple) correspondent à la distance corporelle qui sépare le présent de l’écriture des événements relatés)
Cette organisation n’est ni neutre ni gratuite en ce sens que l’enjeu du discours est de faire partager au lecteur les émotions, les jugements et la position de l’auteur par rapport aux faits.
5- Quels sont les quatre événements vécus par l'auteur quand il était enfant et sont liés à la guerre d'Algérie ?
a) Arrestation et humiliation d’un Algérien inconnu par deux policiers français, au milieu de l’avenue de la République à Aubervilliers.
b) Deux enfants d'immigrés italiens abattus froidement dans la rue.
c) Delphine Renard, une gosse de cinq ans, assassinée par l’O.A.S.
d) Le 12 février 1962. L’assassinat de Suzanne Martorelle.
6- «Et c'est en réalité à cause de cette amnésie volontaire que les premier chapitres de ... » Que veut justifier l'auteur ?
Amnésie (médecine ; en pathologie) : perte ou altération de la mémoire -être atteint d’amnésie-
Par le biais du choix des titres des différents chapitres, l’auteur veut justifier sa position envers les victimes de la répression coloniale. Il est contre l’oubli de ces victimes parce qu’en fait, elles sont nombreuses.
Son but est de convaincre, persuader son énonciataire et de l’orienter vers une réalité vécue.
7- De quoi l'auteur accuse les représentants de l’Etat Français ?
L’auteur accuse les représentants de l’Etat Français d’:
- ôter la vie à (assassiner) des milliers de personnes.
- avoir effacé leurs noms et leurs identités.
L’auteur accuse les représentants de l’Etat Français de toutes les atrocités commises par le système colonial contre les immigrés de France.
8- Contre quoi défend-il les victimes de la répression ?
Il défend les victimes de la répression contre l’oubli prémédité, contre l’amnésie volontaire.
9- Quelle est la véritable raison de l'assassinat des enfants d'immigrés italiens?
La véritable raison de l'assassinat des enfants d'immigrés italiens est la haine et la rancune que ressentaient les représentants de l’Etat Français envers les immigrés. « Ils étaient trop mats de peau », donc confondus à des Algériens.
10- Quelle est la position de l’auteur ?
La position de l’auteur est clairement énoncée à la fin du texte. L’auteur participe à un débat d’actualité : le devoir de mémoire et les atrocités commises par le système colonial pendant l’occupation coloniale.
L’Histoire n’est pas uniquement la narration mais aussi ce que les faits ont provoqués comme douleur, comme misère.
Le discours n’est plus neutre, il se veut partisan : partisan d’une vérité que le système colonial veut cacher ou nier.
Faire le point :
Le témoin d'un événement historique rapporte les faits vécus aussi exprimer à travers son témoignage ce qu'il a ressenti et comment il a réagi par rapport aux faits. De narrateur il devient personnage et de ce fait, son discours n'est plus neutre. Le « je » indice de l’énonciation est explicite dans le discours développé. Page 29