Les relations logiques
Ce sont les liens qu'entretiennent les idées entre-elles dans un texte argumentatif ; ils peuvent
être explicites ou implicites. Ces relations (liens) logiques peuvent être de nature différente afin
d'exprimer les nuances de la pensée.
1. Les relations exprimées explicitement
Le raisonnement consiste en une suite de propositions déduites les unes des autres dans le but de
faire adhérer quelqu'un à son opinion. Quelque soit la nature de l'argumentation, il s'appuie sur
une démarche logique et explicite.
Il peut , alors, soit suivre une progression, soit marquer des ruptures, faisant preuve ainsi soit de
fluidité et de cohérence, soit de heurts et d'irrégularité.
[list=1][*]Le raisonnement suit une progression
addition,gradation: permet d'ajouter un argument ou un exemple nouveau aux précédents:(et, de plus, d'ailleurs, d'autre part, en outre,puis, de surcroît, voire, en fait, tout au moins/ tout au plus, plus exactement, à vrai dire,encore, non seulement… mais encore…)
illustration: permet d'éclairer son ou ses arguments par des cas concrets:(ainsi, c'est ainsi que, comme, c'est le cas de, par exemple, d'ailleurs, en particulier, notamment, à ce propos…)
correction: permet de préciser les idées présentées: (en réalité, c'est-à-dire, en fait, plutôt, ou, ou bien, plus exactement, à vrai dire…)
comparaison: permet d'établir un rapprochement entre 2 faits:(aussi… que, si… que, comme, autant que, autant, de même que, de la même façon,parallèlement, pareillement, semblablement,par analogie, selon, plus que / moins que…)
condition: permet d'émettre des hypothèses en faveur ou non d'une idée (si, à supposer que, en admettant que,probablement, sans doute, apparemment, au cas où, à la condition que, dans l'hypothèse où, pourvu que…)
justification :permet d'apporter des informations pour expliciter et préciser ses arguments:(car, c'est-à-dire, en effet, en d'autres termes, parce que, puisque, de telle façon que, en sorte que, ainsi, c'est ainsi que, non seulement… mais encore, du fait de…)
cause:permet d'exposer l'origine, la raison,d'un fait:(car, parce que, puisque, par, grâce à, en effet,en raison de, du fait que, dans la mesure où,sous prétexte que, en raison de…)
classification: permet de hiérarchiser les éléments présentés dans l'argumentation: (premièrement… deuxièmement, puis,ensuite, d'une part… d'autre part, non seulement… mais encore, avant tout,d'abord, en premier lieu…)
finalité: permet de présenter le but de son argument: (afin que, en vue de, de peur que, pour, pour que…)
transition: permet de passer d'une idée à une autre:(après avoir souligné… passons maintenant à…)
[list=1][*]Le raisonnement marque une rupture:
(malgré, en dépit de, quoique, bien que,quelque soit, même si, ce n'est pas que,certes, bien sûr, il est vrai que, toutefois…):concession: permet de constater des faits opposés à sa thèse en maintenant son opinion
(soit… soit, ou… ou, non tant… que, non seulement… mais encore, l'un… l'autre, d'un côté… de l'autre…):alternative: permet de proposer les différents choix dans une argumentation
(mais, cependant, en revanche, alors que,pourtant, tandis que, néanmoins, au contraire, pour sa part, d'un autre côté, or, en dépit de, au lieu de, loin de) :opposition permet d'opposer 2 faits ou 2 arguments, souvent pour mettre l'un des 2 en valeur
(autant dire que, presque, si l'on peut dire,d'une certaine manière, sans doute,probablement, apparemment,vraisemblablement…):approximation :permet d'apporter différentes nuances d'une même idée
(ainsi, c'est pourquoi, en conséquence, si bien que, de sorte que, donc, en effet, tant et si bien que, tel que au point que, alors, par conséquent, d'où, de manière que, de sorte que…):conséquence :permet d'énoncer le résultat, l'aboutissement d'un fait ou d'une idée
(bref, ainsi, en somme, donc, par conséquent, en guise de conclusion, pour conclure, en conclusion, en définitive, enfin, finalement… ):conclusion:permet d'achever son argumentation, sa démonstration
(mis à part, ne… que, en dehors de, hormis, à défaut de, excepté, uniquement, simplement, sinon, du moins, tout au moins, en fait, sous prétexte que…) :restriction: permet de limiter la portée des propos ou des arguments avancés
2. Les relations exprimées implicitement
Dans ce cas, il n'y a pas de connecteur logique, il faut déduire la relation logique à l'aide du contexte en regardant de près :
• la ponctuation
La virgule ajoute une idée à une autre ou donne un détail supplémentaire, le point-virgule sépare 2 idées en gardant une suite logique entre-elles, les parenthèses ou les deux points peuvent introduire un exemple, une cause ou une conséquence, le point d'interrogation introduit une explication…
• la disposition du texte
Elle peut révéler, à l'aide des paragraphes par exemple, la manière dont le locuteur envisage son argumentation. Les paragraphes forment toujours des unités de sens autour d'une idée, d'un thème précis : denses, longs et peu nombreux, ils exposent une pensée structurée et ramassée, nombreux et de courte longueur, ils marquent le caractère décousu de la pensée, etc…
• le système d'énonciation
Il s'agit de prendre en compte les pronoms, les temps verbaux, les termes appréciatif/ dépréciatifs qui peuvent souligner une relation logique sous-entendue.
Document proposé par Stéphane Fontaine © mars 2000
Ce sont les liens qu'entretiennent les idées entre-elles dans un texte argumentatif ; ils peuvent
être explicites ou implicites. Ces relations (liens) logiques peuvent être de nature différente afin
d'exprimer les nuances de la pensée.
1. Les relations exprimées explicitement
Le raisonnement consiste en une suite de propositions déduites les unes des autres dans le but de
faire adhérer quelqu'un à son opinion. Quelque soit la nature de l'argumentation, il s'appuie sur
une démarche logique et explicite.
Il peut , alors, soit suivre une progression, soit marquer des ruptures, faisant preuve ainsi soit de
fluidité et de cohérence, soit de heurts et d'irrégularité.
[list=1][*]Le raisonnement suit une progression
addition,gradation: permet d'ajouter un argument ou un exemple nouveau aux précédents:(et, de plus, d'ailleurs, d'autre part, en outre,puis, de surcroît, voire, en fait, tout au moins/ tout au plus, plus exactement, à vrai dire,encore, non seulement… mais encore…)
illustration: permet d'éclairer son ou ses arguments par des cas concrets:(ainsi, c'est ainsi que, comme, c'est le cas de, par exemple, d'ailleurs, en particulier, notamment, à ce propos…)
correction: permet de préciser les idées présentées: (en réalité, c'est-à-dire, en fait, plutôt, ou, ou bien, plus exactement, à vrai dire…)
comparaison: permet d'établir un rapprochement entre 2 faits:(aussi… que, si… que, comme, autant que, autant, de même que, de la même façon,parallèlement, pareillement, semblablement,par analogie, selon, plus que / moins que…)
condition: permet d'émettre des hypothèses en faveur ou non d'une idée (si, à supposer que, en admettant que,probablement, sans doute, apparemment, au cas où, à la condition que, dans l'hypothèse où, pourvu que…)
justification :permet d'apporter des informations pour expliciter et préciser ses arguments:(car, c'est-à-dire, en effet, en d'autres termes, parce que, puisque, de telle façon que, en sorte que, ainsi, c'est ainsi que, non seulement… mais encore, du fait de…)
cause:permet d'exposer l'origine, la raison,d'un fait:(car, parce que, puisque, par, grâce à, en effet,en raison de, du fait que, dans la mesure où,sous prétexte que, en raison de…)
classification: permet de hiérarchiser les éléments présentés dans l'argumentation: (premièrement… deuxièmement, puis,ensuite, d'une part… d'autre part, non seulement… mais encore, avant tout,d'abord, en premier lieu…)
finalité: permet de présenter le but de son argument: (afin que, en vue de, de peur que, pour, pour que…)
transition: permet de passer d'une idée à une autre:(après avoir souligné… passons maintenant à…)
[list=1][*]Le raisonnement marque une rupture:
(malgré, en dépit de, quoique, bien que,quelque soit, même si, ce n'est pas que,certes, bien sûr, il est vrai que, toutefois…):concession: permet de constater des faits opposés à sa thèse en maintenant son opinion
(soit… soit, ou… ou, non tant… que, non seulement… mais encore, l'un… l'autre, d'un côté… de l'autre…):alternative: permet de proposer les différents choix dans une argumentation
(mais, cependant, en revanche, alors que,pourtant, tandis que, néanmoins, au contraire, pour sa part, d'un autre côté, or, en dépit de, au lieu de, loin de) :opposition permet d'opposer 2 faits ou 2 arguments, souvent pour mettre l'un des 2 en valeur
(autant dire que, presque, si l'on peut dire,d'une certaine manière, sans doute,probablement, apparemment,vraisemblablement…):approximation :permet d'apporter différentes nuances d'une même idée
(ainsi, c'est pourquoi, en conséquence, si bien que, de sorte que, donc, en effet, tant et si bien que, tel que au point que, alors, par conséquent, d'où, de manière que, de sorte que…):conséquence :permet d'énoncer le résultat, l'aboutissement d'un fait ou d'une idée
(bref, ainsi, en somme, donc, par conséquent, en guise de conclusion, pour conclure, en conclusion, en définitive, enfin, finalement… ):conclusion:permet d'achever son argumentation, sa démonstration
(mis à part, ne… que, en dehors de, hormis, à défaut de, excepté, uniquement, simplement, sinon, du moins, tout au moins, en fait, sous prétexte que…) :restriction: permet de limiter la portée des propos ou des arguments avancés
2. Les relations exprimées implicitement
Dans ce cas, il n'y a pas de connecteur logique, il faut déduire la relation logique à l'aide du contexte en regardant de près :
• la ponctuation
La virgule ajoute une idée à une autre ou donne un détail supplémentaire, le point-virgule sépare 2 idées en gardant une suite logique entre-elles, les parenthèses ou les deux points peuvent introduire un exemple, une cause ou une conséquence, le point d'interrogation introduit une explication…
• la disposition du texte
Elle peut révéler, à l'aide des paragraphes par exemple, la manière dont le locuteur envisage son argumentation. Les paragraphes forment toujours des unités de sens autour d'une idée, d'un thème précis : denses, longs et peu nombreux, ils exposent une pensée structurée et ramassée, nombreux et de courte longueur, ils marquent le caractère décousu de la pensée, etc…
• le système d'énonciation
Il s'agit de prendre en compte les pronoms, les temps verbaux, les termes appréciatif/ dépréciatifs qui peuvent souligner une relation logique sous-entendue.
Document proposé par Stéphane Fontaine © mars 2000