A. Qu’est-ce qu’un résumé ?
C’est rendre en peu de mots ce qui a été écrit plus longuement (Larousse). Il s’agit d’expliquer, de traduire le texte en utilisant des synonymes, et, surtout, des équivalences syntaxiques.
B. Comment résumer ?
Lire la suite...1. La préparation du résumé : lecture du texte
Le résumé de texte implique la compréhension et l’analyse préalable du texte, le maniement correct du vocabulaire, l’aptitude à la traduction. Vous devez, dans une première étape, comprendre le texte à résumer, en faire une véritable explication ? Pour cela, lisez-le une première fois, sans prendre de notes, afin de tenter d’en dégager le thème générique ( = l’idée directrice ou maîtresse). Cette première lecture permet de répondre à la question : de quoi traite le texte? Écrivez-le en quelques mots sur le brouillon.
Effectuez ensuite une deuxième, une troisième, voire une quatrième lecture le crayon à la mai. Soulignez alors les mots les plus importants, les mots clés qui seront autant d’indications sur le sujet traité par l’auteur du texte. Repérez aussi les idées essentielles qui sont souvent exprimées au début de chaque paragraphe.
Soulignez aussi les mots de liaison (les connexions logiques : conjonctions, adverbes, démonstratifs…) qui marquent les articulations logiques d’un raisonnement et les nuances d’une pensée. Accordez toute leur importance aux mots et expressions comme : cela dit, toutefois, en revanche, etc. (opposition/restriction); aussi, c’est pourquoi, etc. (en tête de phrase = conséquence) ; en effet, de fait, effectivement, etc. (explication).
2. Le résumé de texte
2.1 À l’issue de ces lectures, vous avez saisi le schéma du texte, son plan général ou, mieux, son mouvement : vous devez suivre ce mouvement, reprendre dans votre résumé les idées et les arguments dans l’ordre où ils ont été présentés par l’auteur et mettre en évidence les liens logiques du raisonnement.
2.2 En aucun cas, vous ne confondez résumé et commentaire. Il s’agit, dans le résumé, d’entrer dans la pensée de l’auteur, de la faire vôtre le temps de l’exercice, non de la commenter ou de la juger. Si pertinentes que puissent être vos remarques (critiques ou approbatrices), elles n’ont pas leur place dans un résumé. Résumez objectivement et, surtout, ne prenez pas parti. Pour la même raison, on ne doit jamais trouver dans un résumé d’expression du type ; l’auteur dit que, pense que, estime que, etc.
2.3 Le style et le vocabulaire sont les vôtres ; ne reprenez pas les mots du texte, sauf nécessité absolue. Trouvez des équivalents qui permettent de condenser le texte : si l’auteur dit train, avion, bateau, vous pouvez dire les moyens de transport; s’il dit télévision, journaux, radio, vous pouvez employer le mot médias qui regroupe ces trois termes.
Ne citez les exemples du texte que s’ils sont nécessaires à la compréhension du raisonnement.
2.4 Le style du résumé, s’il doit être personnel, ne doit cependant pas être trop marqué de votre personnalité : vous risqueriez de dénaturer l’esprit du texte. Efforcez-vous, en tous cas, de conserver le ton employé par l’auteur (ironique, détaché, violent, etc.), et veillez, surtout à ce que chaque paragraphe du résumé corresponde à une subdivision du texte.
2.5 Si le travail précédent est correctement conduit, la simple mise bout à bout des vecteurs d’information* et des unités sémantiques retenues constitue un résumé, en général un peu plus long que le résumé attendu. Le résumé définitif s’obtient par suppression de deux ou trois unités sémantiques jugées secondaires, la suppression de mots inutiles, la contraction de groupes de mots.
*N.B. Ne pas confondre vecteur d’information et phrase ou proposition. Exemple : Dieu invisible a créé le monde visible : une phrase simple (S+ V+COD) mais trois vecteurs : Dieu invisible, Dieu a créé le monde, monde visible. On appelle « unité sémantique », la phrase de base qui traduit un vecteur. Ainsi, dans l’exemple précédent, les trois vecteurs retenus donnent les trois unités sémantiques suivantes : On ne voit pas Dieu / L’univers est l’œuvre de Dieu / On voit l’univers.
Activité1: Application
La télématique
Jusqu’à présent, la télévision, la radio, les journaux se sont contentés de nous définir la télématique comme le mariage de la télévision, de l’ordinateur et du téléphone. On nous explique le fonctionnement et on nous chante les louanges de cette merveilleuse invention. Quelle joie que d’être en mesure de se renseigner sur les horaires des trains, réserver ses places de théâtre, obtenir le numéro d’un abonné, passer ses commandes auprès des magasins de vente par correspondance, sans avoir à se déplacer, en évitant les lignes encombrées et les mille et une tracasseries inutiles de la vie quotidienne! Quel gain de temps! Que dire encore du télécopieur, autre application de la télématique, qui permettra aux usagers la transmission de lettres ou autres documents au prix d’une communication téléphonique sans l’intermédiaire de la boîte aux lettres.
Bien sûr, on évoque les suppressions d’emplois et les restructurations, mais on ne pose pas la question fondamentale, celle de l’homme. La finalité du progrès n’est-elle pas, ou ne devrait-elle pas être, le plus grand bonheur, ou pour être plus modeste, le plus grand bien-être de l’homme ?
Mariage de l’ordinateur, du téléphone et de la télévision, nous dit-on. L’ordinateur, s’il facilite et accélère la recherche des informations, a indexé, fiché, numéroté l’individu, a, somme toute, restreint la liberté individuelle par la centralisation à laquelle il aboutit, en resserrant autour de chacun les mailles d’un filet au travers desquelles il ne peut même plus se faufiler. Le téléphone, en rendant la communication facile et rapide, l’a, simultanément, rendue superficielle. La télévision, en pénétrant dans les foyers, uniformise les loisirs, standardise la pensée, transforme l’individu en récepteur passif et tue l’échange.
Le mariage dont nous parlions sera-t-il heureux ? Il est permis d’en douter. La télématique ne va contribuer qu’à isoler un peu plus l’individu. Enfermé au bureau puis dans son appartement, l’être humain sera relié au monde par des boutons et le monde lui apparaîtra sur des écrans. Peut-être l’homme de l’an 2000 en perdra-t-il l’usage de la parole. Car la communication c’est avant tout, non seulement l’échange, mais aussi l’échange direct. L’homme a besoin de parler à l’autre, il a besoin que l’autre lui parle, il a besoin de sentir la présence et la chaleur de l’autre. Or, la télématique placera des écrans dans la vie de l’homme qui seront autant de murs l’enfermant dans une prison où il occupera seul sa cellule. Et aujourd’hui on prétend que ces murs que l’on dresse seront libérateurs!
Résumé
Une des racines du mal, dans la crise de société que traverse le monde occidental, c’est le manque de communication. Dans une société hiérarchisée et spécialisée où l’individu n’est qu’un des rouages du système, le courant ne passe plus entre les rouages, et la machine se détraque. La télématique c’est le progrès de la technologie, non le progrès de l’homme, non la progression vers un plus grand épanouissement. L’expérience ne nous a-t-elle pas abondamment démontré que les deux formes de progrès ne sont pas nécessairement liées ? Il semble que nous ayons encore besoin de quelques leçons. En cloisonnant encore plus les individus tout en améliorant les communications, la télématique tue la communication. L’homme qui télé-communiquera ne saura bientôt plus communiquer .
Corinne ZYLBERBERG,
Activité2: Application
Le paragraphe
Si les projections de diapositives se font aujourd’hui essentiellement en couleurs, le noir et blanc n’en est pas moins apprécié pour certaines images. D’abord parce qu’il donne des gris beaucoup plus fins et plus nuancés dès qu’il s’agit de reproduire des gravures monochromes, des cartes postales anciennes ou de vieilles photos de famille. Ensuite, parce que les diapositives en noir et blanc peuvent faire l’objet de virages, technique de coloration qui permet de reproduire les tons bruns ou sépias des photos ou des cartes postales anciennes. Par ailleurs certains amateurs restent des amoureux de la photo en noir et blanc dont ils exploitent les possibilités esthétiques. De ce point de vue les diapositives procurent des images d’une remarquable richesse de valeurs.
A. Kovaleff, Science et Vie, no. 861
L’idée maîtresse :
Les diapositives en noir et blanc sont appréciées dans certains cas.
Les idées secondaires :
Cause 1 : des gris plus subtils dans le cas de reproduction.
Cause 2 : possibilités de virages.
Cause 3 : potentialités esthétiques
Exemple : le rendu des valeurs.
Connecteurs logiques :
D’abord…
Ensuite…
Par ailleurs…
De ce point de vue…
Résumé :
Les diapositives en noir et blanc sont toujours appréciées parce qu’elles donnent des gris plus subtils dans le cas de reproduction, offrent des possibilités de virages et permettent enfin d’exploiter des potentialités esthétiques, ce qui permet de procurer des images remarquables.
Source: http://www.khouasweb.123.fr