ENSEIGNEMENT DES LANGUES ETRANGERES EN ALGERIE

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    Interview avec Katia Hacène, poétesse et romancière: "Plus on écrit simplement, mieux on est compris"

    Administrateur
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    Admin


    Date d'inscription : 03/11/2009
    Localisation : Algérie

    Interview avec Katia Hacène, poétesse et romancière: "Plus on écrit simplement, mieux on est compris" Empty Interview avec Katia Hacène, poétesse et romancière: "Plus on écrit simplement, mieux on est compris"

    Message par Administrateur Ven 8 Jan - 14:28


    Interview avec Katia Hacène, poétesse et romancière: "Plus on écrit simplement, mieux on est compris"








    Originaire de Kabylie, c’est à à Alger que Katia Hacène est née en 1961 et c’est là qu’elle a grandi et
    Interview avec Katia Hacène, poétesse et romancière: "Plus on écrit simplement, mieux on est compris" Katia
    fait ses études. Titulaire d’une licence d’anglais, elle se lance en
    1986, dans le journalisme en langue anglaise et française au journal
    Horizon. En 1990, elle rejoint Le soir d’Algérie où elle a eu à gérer
    la page de la femme et celle de la communication. Elle vit actuellement
    en France, à Toulouse, où elle se consacre entièrement à l’écriture
    poétique et romanesque. Elle a à son actif deux recueils de poésie : La
    vie comme elle vient, l’univers de l’enfance. L’année 2007 verra la
    sortie de son premier roman, Le Destin de Narimane, chez de La lune. Ce
    roman, préfacé par Claude Cognard et Carole Lussier raconte l’émouvante
    histoire de Narimane, une jeune femme algérienne mariée, dont le plus
    cher désir est de devenir mère. Malheureusement, la perte précoce et
    énigmatique de son mari ainsi que le décès de ses parents, la font
    basculer dans la précarité. Cette situation la fragilise
    psychologiquement et elle devient la proie facile de Mounir, son second
    époux, un affairiste qui la manipule et l’incite à quitter son pays. A
    Paris, elle côtoie la maladie d’Alzheimer, tandis que le destin la
    conduit un peu plus tard à Toulouse où cette fois elle doit faire face
    aux conséquences dramatiques de l’explosion de l’usine AZF. Nous
    l’avons rencontrée et elle accepté avec plaisir de répondre à nos
    questions.




    Quel a été votre sentiment suite à la sortie, en 2007, de votre premier roman «le Destin de Narimane» ?



    J’étais
    très heureuse de voir mon roman publié mais encore plus contente
    d’apprendre qu’il se vendait bien et c’est toujours le cas. Il m’a
    permis de participer avec succès à de nombreuses manifestations
    littéraires. Ceci dit, ce n’est pas mon unique roman, puisque le second
    est prêt, mais pas encore publié.




    Y a-t-il une part d’autobiographie dans ce roman ?



    L’histoire
    est une pure fiction, néanmoins bâtie autour de certains évènements
    vécus, tels que l’explosion de l’usine AZF à Toulouse




    Peut-on dire que vous avez une écriture féminine, voire féministe ?



    Disons
    peut être féminine puisque je suis une femme ; mais féministe, sûrement
    pas. En fait mon écriture reflète sensiblement ma personnalité : un
    mélange entre traditions et modernité et mes ouvrages s’adressent à
    tout le public.




    Pourriez-vous nous parler un peu plus de votre roman inédit ?



    Cette
    fois, mon personnage principal est un jeune kabyle. J’en dirai plus que
    lorsqu’il sera publié, je ne sais pas quand pour le moment.




    Quelles sont les manifestations littéraires auxquelles vous avez participés et qui vous ont le plus marquées ?



    J’ai
    eu de nombreuses fois l’occasion de présenter mes ouvrages. J’ai
    participé à des Salons et Festivals du livre, dont ceux de Balma
    (Haute-Gaonne) et Cahors (Lot), ce qui m’a parmis de dédicacer
    plusieurs exemplaires de mon roman.




    Lors
    des 9e rencontres des littératures Francophones de Balma, en avril
    2008, mon roman «Le Destin de Narimane» avait notamment été sélectionné
    pour participer au concours littéraire de cette ville.




    A quand l’édition de vos œuvres en Algérie ?



    Je
    n’ai que très peu de contact avec des éditeurs algériens Ceci dit, un
    éditeur en Algérie qui désirerait publier mes ouvrages peut très bien
    prendre contact avec mon éditeur. Je serais vraiment très heureuse de
    voir mes livres diffusés en Algérie.




    En
    attendant, j’ai appris (sans néanmoins en avoir vérifié l’information)
    que mon roman était commercialisé dans une librairie à Alger, localisée
    dans le quartier de Kouba. Par conséquent, peut-être le trouve-t-on
    aussi dans d’autres points de vente d’Algérie.




    Vous êtes de formation universitaire en anglais, qu’est-ce qui a pu motiver votre écriture en expression française ?



    En Algérie, parallèlement au journalisme, j’avais fait quelques vacations à l’université, pour dépanner, car
    Interview avec Katia Hacène, poétesse et romancière: "Plus on écrit simplement, mieux on est compris" Narimane
    il manquait des professeurs.




    Pour
    le reste, j’ai commencé ma carrière de journaliste à «Horizon» en
    travaillant pour une rubrique en langue anglaise (laquelle, par la
    suite, a d’ailleurs été supprimée pour des raisons que j’ignore).




    Par
    la suite, j’ai gravi les échelons et j’ai occupé un poste de chef de
    rubrique au «Soir d’Algérie» dont je suis membre fondateur.




    D’autre
    part, étant algérienne francophone, je ne me vois pas écrire des
    ouvrages dans une autre langue que le français. On est toujours plus à
    l’aise en s’exprimant dans sa langue maternelle.




    Considérer-vous le français comme étant votre langue maternelle ?



    En
    effet, je considère le français comme étant ma langue maternelle,
    puisque c’est essentiellement dans cette langue que j’ai été élevée.
    Mais je me «débrouille» aussi en langue arabe que j’ai étudiée dès mon
    plus jeune âge.




    Pensez-vous
    que cette langue qui est le butin de guerre pour paraphraser Kateb
    Yacine occupe la place qui est la sienne en Algérie ?




    Je
    dirais que les algériens ont une chance énorme de pouvoir être
    bilingue, voire trilingues pour les Kabyles, par exemple, car il ne
    faut pas non plus oublier cette variante issue de la langue Berbère, et
    que je regrette de ne pas maîtriser convenablement !




    Quels ont été les écrivains algériens et/ou étrangers qui vous ont le plus influencé ?



    Aucun.
    J’ai simplement été encouragée sur cette voie par ma mère. Je suis
    d’ailleurs plus «philosophe» que littéraire. Cela se ressent à travers
    mes œuvres.




    Que voulez-vous dire par «être philosophe» ?



    Je
    veux dire que je suis plus attachée au sens d’une écriture et aux
    valeurs qu’elle véhicule, qu’à la beauté d’un style. La philosophie ne
    nécessite pas forcément l’emploi d’un style sophistiqué. Bien au
    contraire, plus on écrit simplement, mieux on est compris.




    Parlons
    maintenant de votre carrière journalistique, notamment de votre
    expérience de responsable de la page spécial femmes que vous animiez…




    Mon
    expérience est loin de se résumer à la rubrique féminine. Que ce soit à
    Horizon ou au Soir d’Algérie, j’étais journaliste polyvalente. Je
    touchais un peu à tout, avec, peut-être, une petite préférence pour la
    culture qui me permettait d’interviewer et de côtoyer de nombreux
    artistes et autres personnalités.




    Au
    soir d’Algérie, j’avais notamment dirigé une rubrique de communication,
    intitulée «Le club de l’amitié» où je tenais une chronique. Cette
    rubrique, une première à l’époque dans notre pays, marchait très bien
    et nous étions inondés de courriers de lecteurs, et puis, bien sûr,
    comme vous le dites, il y avait la page «Femmes» (interviews de femmes,
    recettes, conseil beauté, etc).




    Votre carrière de journaliste s’est arrêtée à votre départ en France, pourquoi ?



    A cette époque, la seule chose à laquelle je pensais était à m’intégrer en France.



    Vous ne pouvez pas savoir ce que cela demande comme efforts et démarches.



    D’autre
    part, ensuite, le temps a passé et j’ai eu l’occasion de travailler
    dans d’autres domaines… vous savez, dans la vie, on ne peut pas
    toujours expliquer le pourquoi des choses.




    Où puisez-vous votre inspiration ?



    Dans la vie de tous les jours. Je suis particulièrement très influencée par le social et la philosophie.



    Entretien réalisé par Karim Kherbouche

    Source: La dépêche de
    Kabylie






    Par Karim Kherbouche

    -
    Publié dans : Littérature

      La date/heure actuelle est Dim 28 Avr - 14:55