Surcharge des classes

La Fédération nationale des parents d’élèves tire la sonnette d’alarme. Selon son président, M. Dellalou, les infrastructures scolaires existantes ne sont pas suffisantes pour faire face au nombre sans cesse croissant d’élèves.
Un problème à l’origine de la surcharge des classes à l’échelle nationale particulièrement au niveau des quartiers qui ont accueilli récemment de nombreuses familles dans le cadre des opérations de relogement.
Selon le même responsable, plusieurs parents se sont plaints de cette situation qui nuit à l’épanouissement de leurs enfants au sein de leurs écoles. En effet, plusieurs regroupements ainsi que des sit-in se sont tenus dernièrement dans les wilayas de l’ouest pour trouver solution à ce problème.
Pour rappel, au niveau de certains établissements scolaires, le nombre d’écoliers a atteint plus de 55 enfants par classe alors qu’en moyenne, le nombre est de 30 enfants. M. Dellalou souligne, à cet effet, que certains responsables des services des directions de l’éducation nationale se sont engagés à recevoir un nombre limité d’élèves sans consulter les enseignants encore moins les parents.
«Cela a perturbé la rentrée sociale dans la mesure où plusieurs écoliers n’ont pu joindre leurs écoles que quatre à cinq jours après la rentrée officielle.» Pour M. Dellalou, il est urgent de procéder au «glissement», soit au transfert des écoliers vers d’autres établissements pour créer un équilibre, le temps que les écoles en chantier soient livrées dans les délais comme convenu.
Il recommande aussi, l’ouverture des annexes dans toutes les localités pour gérer cette surcharge. Notre interlocuteur, préconise que le ministère de tutelle mette en place une commission d’enquête chargée de se déplacer au niveau de différents établissements pour faire un constat sur cette situation.
Il déplore, notamment le manque d’infrastructures à l’intérieur du pays. «Des lycéens et des collégiens suivent actuellement leurs cours dans des établissements primaires», a-t-il révélé.
Il s’agit là, d’un sérieux problème qui engendre des répercussions négatives sur l’enseignant qui ne peut, ni gérer, ni maîtriser une classe de près de 60 élèves. De son côté, l’écolier ne peut assimiler convenablement les cours. «C’est anti-pédagogique», dira M. Dellalou, soutenu par Mme Khiar, président de l’Association Nationale des Parents d’Elèves.
Pour elle, la délocalisation des familles vers d’autres sites n’a pas été étudiée conformément à leur besoin. «Les structures scolaires des nouvelles cités restent insuffisantes», dit-elle. Dans un message adressé au ministère de tutelle, Mme Khiar préconise l’ouverture de nouvelles écoles pour atténuer le problème de surcharge.

Rym Harhoura

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