ENSEIGNEMENT DES LANGUES ETRANGERES EN ALGERIE

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APPRENTISSAGE: FRANCAIS ET ANGLAIS AUX TROIS CYCLES: PRIMAIRE-MOYEN-SECONDAIRE


3 participants

    L'hyperactivité chez l'enfant

    Administrateur
    Administrateur
    Admin


    Date d'inscription : 03/11/2009
    Localisation : Algérie

    L'hyperactivité chez l'enfant Empty L'hyperactivité chez l'enfant

    Message par Administrateur Ven 14 Oct - 10:17



    L'hyperactivité chez l'enfant

    Message par kantara le Mer 24 Fév 2010 - 14:30
    Afin de mieux comprendre nos élèves sachons "reconnaitre" certains problèmes de santé mentale et physique.
    je vous propose un dossier sur "l'hyperactivité "qu'il faut reconnaitre dès l'école primaire ..afin que les parents puissent "prendre en charge" leurs enfants.

    Hyperactivité de l'enfant

    Qu'est-ce que c'est ?
    L'enfant hyperactif présente des troubles de l'attention, de la perception, de la conceptualisation, du langage, de la mémoire, de la coordination et des dyspraxies qui entraînent une incapacité ou un retard d'apprentissage.

    Le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux mis au point par l'American Psychiatric Association décrit le trouble déficitaire de l'attention, dont il distingue deux sous-groupes : les troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité - qui concerne par conséquent ce que l'Ecole Française baptise d'instabilité psychomotrice - et les troubles déficitaires de l'attention sans hyperactivité, qui élimine par conséquent de cette catégorie les enfants hyperactifs.

    Pour que ce diagnostic puisse être retenu, les symptômes d'inattention doivent persister au moins six mois au cours desquels on retrouve six ou plus des signes suivants :
    • Manque souvent de précision ou fait preuve de négligence pour son travail d'école ou toutes autres activités ;
    • A souvent du mal à soutenir son attention tant dans son travail que dans ses jeux ;
    • Semble souvent ne pas écouter lorsqu'on l'interpelle ;
    • A du mal à se conformer aux directives (non pas du fait d'un comportement d'opposition ou d'un manque de compréhension) par exemple finir un devoir, une corvée, ou une tâche de routine ;
    • A du mal à organiser ses devoirs et ses activités, n'aime pas s'engager dans des activités demandant un effort soutenu (travail scolaire ou domestique) ;
    • Perd souvent des objets nécessaires à son travail ou à ses activités (jouets, fournitures scolaires, crayons, livres) ;
    • Est facilement distrait par des stimuli externes ;
    • Oublie souvent les activités routinières.


    En ce qui concerne l'hyperactivité et l'impulsivité, six ou plus des signes suivants doivent persister au moins durant six mois :
    Hyperactivité
    • Agite souvent ses mains et ses pieds ou se tortille sur sa chaise ;
    • Se lève souvent de son siège durant la classe ou dans d'autres situations demandant qu'on reste assis ;
    • Coure ou grimpe partout à contretemps ;
    • A du mal à entreprendre tranquillement des activités de loisir ;
    • Est souvent sur la brèche ou agit comme impulsé par un moteur ;
    • Parle souvent de façon excessive.
    Impulsivité
    • Se précipite souvent pour répondre aux questions sans attendre qu'on ait terminé de les poser ;
    • A du mal à attendre son tour ;
    • Interrompt souvent autrui ou impose sa présence (fait irruption dans les conversations et les jeux des autres).
    Dans ce cadre très vaste, sont regroupés de nombreux enfants dont on dit qu'ils ne tiennent pas en place, qu'ils papillonnent d'un endroit à l'autre, fatiguant l'entourage et s'épuisant eux-mêmes.
    Certains spécialistes parlent de "dysfonctionnement cérébral minime" , d'autres de "troubles spécifiques d'apprentissage", d'encéphalopathie "a minima", de syndrome cérébral chronique, de syndrome de Strauss, de syndrome choréiforme de Prechtl, de handicap de perception, d'enfant maladroit, de retard de maturation, d'instabilité organique, de troubles de l'attention etc...

    En réalité, on regroupe dans ce cadre :
    • Les enfants hyperactifs, sans cesse en mouvement, incapables de tenir en place plus de quelques instants ;
    • Et les enfants incapables de se concentrer.
    Cette définition pourrait correspondre à tous les enfants, tant il est vrai que cette instabilité psychomotrice est habituelle chez l'enfant de 1 à 4 ans.

    A partir de quand faut-il s'en inquiéter ?
    C'est là tout le problème...! Tout dépend de la tolérance des parents, du médecin, de l'instituteur... Comment séparer le normal du pathologique ?
    La manifestation, dans le comportement, qui différencie l'enfant hyperactif de l'enfant normal est l'impossibilité à soutenir l'attention sur des tâches et des buts déterminés. Elle s'accompagne de lassitude, de manque de concentration, d'étourderie, de maladresse, de troubles de l'apprentissage de la lecture.

    Causes et facteurs de risque
    Les garçons sont 4 fois plus touchés que les filles. 1 à 10% des enfants d'âge scolaire sont classés dans ce cadre. Certains spécialistes estiment que 10% des écoliers âgés de 5 à 12 ans sont hyperkinétiques. D'autres parlent d'un enfant par classe.
    En général, les capacités de concentration de ces enfants évoluent après 5 ans et une amélioration notable du comportement apparaît vers 8 ans. Toutefois, il peut subsister un certain nombre de problèmes comportementaux et de difficultés de perception. Tendance à la distraction, agressivité et immaturité affective peuvent demeurer.
    L'hérédité semble être un facteur déterminant et on retrouve souvent, dans les antécédents familiaux de l'enfant hyperactif, un parent ayant présenté les mêmes symptômes.
    Les troubles de la glycémie ont été incriminés sans preuve. Le manque de vitamine B également. Une insuffisance du métabolisme des catécholamines a été évoquée. Un retard dans la maturation cérébrale dû à un ou plusieurs facteurs nocifs est également soupçonné.

    Les signes de la maladie
    Parfois, les symptômes se reconnaissent dès la naissance. Les nouveau-nés pleurent sans cesse, crient, s'agitent. Ils souffrent de coliques idiopathiques violentes et durables.
    Durant toute leur première année, ce sont des enfants qui dorment mal et qui pleurent très souvent. Ils sursautent facilement.
    A partir de 1 an, ce sont des enfants qui bougent sans cesse, ramassent les objets, les jettent, grimpent partout, donnent des coups de pieds, tombent sans arrêt, s'intoxiquent plusieurs fois de suite, ouvrent les portes puis les font claquer, touchent à tout, font du bruit.
    Irritables, ils refusent qu'une chose ou une personne leur résiste. Ce sont des enfants exigeants, véhéments et maladroits qui n'acceptent aucune frustration sans faire de véritables crises de nerfs : ils trépignent et hurlent. Ils ne supportent pas de rester assis à faire un puzzle, à crayonner ou à regarder des images. Leur capacité d'attention est très limitée. Les problèmes de sommeil sont constants.
    C'est à l'âge scolaire que se révèle, par comparaison, avec les autres enfants du même âge, l'instabilité psychomotrice. Le comportement hyperactif est un degré inhabituel d'agitation motrice sans objet et non dirigée vers un but spécifique et intentionnel. Cette activité excessive interrompt l'attention et la concentration de l'enfant et gêne son aptitude à effectuer des travaux structurés. L'enfant a du mal à rester assis sur son banc. Son attention est détournée par le moindre petit bruit. Il ne peut se concentrer sur son activité scolaire. Cette impossibilité à fixer son attention est toutefois sélective : il réussit sans peine à le faire sur un jeu vidéo ou une émission TV.
    Ce manque de concentration se voit aussi dans son langage : l'enfant commence une phrase sans pouvoir la terminer car il a oublié de quoi il s'agissait.
    Ce sont des enfants impulsifs qui ne prennent pas le temps de réfléchir avant d'effectuer un acte.
    Ils ont une mauvaise coordination des mouvements. Ils sont incapables de faire deux actions à la fois, de reconnaître leur droite de la gauche (troubles de la latéralité), de lacer leurs chaussures, de s'habiller (difficultés practognosiques).
    Les difficultés de concentration entraînent des difficultés pour l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, de l'arithmétique, de la compréhension en général.
    Ces enfants sont mal acceptés par leurs parents, leurs éducateurs et leurs camarades qui ont tendance à les laisser de côté. Ils ont "mauvais caractère", se mettent en colère pour un rien.
    Ils souffrent de leurs échecs et cette souffrance augmente encore leur trouble du comportement. Ils peuvent même effectuer des actes répréhensibles qui sont comme un appel au se
    avatar
    benyoub tayeb


    Date d'inscription : 06/11/2010

    L'hyperactivité chez l'enfant Empty Re: L'hyperactivité chez l'enfant

    Message par benyoub tayeb Jeu 15 Mar - 22:36

    merci.c très interessant
    kantara
    kantara


    Date d'inscription : 04/02/2010
    Localisation : Constantine

    L'hyperactivité chez l'enfant Empty Re: L'hyperactivité chez l'enfant

    Message par kantara Sam 21 Avr - 8:30

    L'hyperactivité :Par Noureddine Guergour


    «Mon fils ne prête pas attention à mes consignes, ses tâches sont presque toujours inachevées» ; «ma fille est le plus souvent distraite, elle fait des oublis et perd fréquemment ses affaires» ; «c’est un élève qui remue ses pieds, bouge sur son siège et se lève trop, il a du mal à se tenir correctement en classe» ; «il parle trop, il répond aux questions avant qu'on ait terminé de les poser». Tels sont les motifs de consultation recueillis auprès des psychologues cliniciens, exerçant dans les unités de dépistage et de suivi (UDS) de santé scolaire de Guelma.
    Pour eux, il s’agit là du tableau clinique de l’hyperactivité infantile. «Cette affection est fréquemment dépistée lors des visites médicales systématiques de dépistage en milieu scolaire », nous révèle une spécialiste qui exerce à l’unité Mouloud-Feraoun de la ville de Guelma. Selon cette dernière, l’hyperactivité a commencé à être mieux connue après le renforcement des équipes de santé scolaire par des psychologues, dans le cadre de la réorganisation de ce programme national de santé publique. Les cliniciens estiment également que les parents qui étaient eux aussi hyperpunitifs commencent également à mieux comprendre qu’ils doivent veiller à se montrer compréhensifs et éviter de dire que c’est tout à fait normal ou que cela va passer. Selon les spécialistes, «lorsqu’un enfant a du mal à être attentif, ou s’il est agité, les parents doivent l’encourager à rencontrer des psychologues scolaires pour en discuter». Aujourd’hui, bon nombre de parents remplissent leur rôle dans la conduite à tenir devant ce trouble du comportement. Malgré tous ces efforts et ces avancées en matière de diagnostic et de prise en charge, beaucoup de cas demeurent souvent encore non diagnostiqués et mal contrôlés, ce qui entraîne, par conséquent, des difficultés sociales très importantes.
    Zahia, 40 ans
    «Cela fait plaisir de voir des gens s’intéresser à l’hyperactivité et les troubles qui peuvent y être associés», nous déclare Zahia, rencontrée à la salle d’attente d’une consultation de psychologie médicale pour les scolarisés, accompagnée de son fils.
    «Les enseignants doivent se montrer attentifs dès l’apparition des premiers symptômes évocateurs d’une hyperactivité chez l’élève.»
    Et d’ajouter : «J’ai eu beaucoup de peine à trouver des spécialistes pour la prise en charge de mon fils qui souffre d’une hyperactivité motrice, accompagnée d’un déficit attentionnel. J’habite à une vingtaine de kilomètres de Guelma, je viens ici chaque semaine avec mon fils pour consulter cette psychologue.» Vraisemblablement, les structures sanitaires appropriées et les cellules d’écoute, en matière de psychologie médicale, restent très insuffisantes pour pouvoir couvrir toute la population scolaire de la wilaya ; beaucoup reste à faire pour venir en aide aux enfants hyperactifs et à leurs familles.
    Ali, 46 ans, agent d’administration dans une entreprise étatique
    Ali a accepté de nous parler du cas de son fils Mourad : «Les enseignants doivent se montrer attentifs dès l’apparition des premiers symptômes évocateurs d’une hyperactivité chez l’élève. En effet, l’incompréhension de ces troubles de la part des profs est susceptible d’aggraver la situation. Personnellement, je pense que certains enseignants provoquent, par leur attitude négative, une réaction défensive de l’élève, comme c’est le cas pour mon fils unique Mourad, qui a essuyé les jugements et les critiques les plus virulents de la part de sa maîtresse d’école, et qui aujourd’hui rencontre de grosses difficultés scolaires.» Pour les psychologues, «quand la discussion devient possible, les intervenants à l’école et les parents peuvent comprendre l’origine de l’agitation et de l’étourderie de l’adolescent ; ils ne doivent donc pas recourir à la punition et aux injures qui ridiculisent profondément l’enfant sous peine que l’hyperactivité que ce dernier présente ne se transforme en agressivité». Ils pensent également que les attitudes négatives de la part de l’entourage provoquent le cumul d’évènements que l’adolescent perçoit comme négatifs, et qui risquent de le fragiliser en lui donnant l’impression que tout allait de travers.
    Rachid, chirurgien-dentiste
    «J’ai l’impression que ma fille cadette, Amel, veut être calme, mais son organisme la pousse à s’agiter. Toute la famille endure un calvaire quotidien, c’est embêtant, même pour elle, du fait qu’elle a fini par se sentir mal aimée.» Rachid pense que cette affection est à l’origine des difficultés scolaires rencontrées par Amel : «Je suis persuadé que ma fille possède une mémoire phénoménale et des capacités qui lui permettent d’être parmi les premiers de la classe, mais l’échec aux examens devient inévitable pour des problèmes d’inattention et de manque de concentration, elle a fini par redoubler l’année, c’est malheureux.» Après avoir bien réfléchi, Rachid a décidé d’inscrire sa fille dans un autre CEM de la ville, il est optimiste : «Les choses ont l’air de s’améliorer, même si cette évolution me paraît lente, mais je tiens à préciser que cette année, les enseignants s’impliquent pour aider ma fille, c’est une rude tâche pour nous tous», estime-t-il.

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/04/21/article.php?sid=133141&cid=52




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