C’est une nouvelle fantastique, ce chiffre qui atteint le plafond et qui persiste comme une vermine. Je vais vous raconter la petite histoire d’un instituteur qui a failli se perdre dans un remous de bruit de ses élèves.
A cause de cela, il décide de changer de métier pour se réjouir d’une paix mentale. Un jeune instituteur naïf d’apparence, arrivant dans l’établissement dans lequel il est affecté. Bien habillé, marchant à pas mesuré, regard gai et confiance totale, l’instituteur rase les murs des couloirs afin de trouver la salle qui lui a été destinée.
Il est 9h du matin. L’homme jette des bonjours parfumés çà et là aux agents qu’il rencontre sur son chemin. Tout en lui respire l’air juvénile, sa force, sa parole suave, sa gentillesse ruisselante. Il marche toujours, le bonheur se lit sur son visage, c’est le cas d’ailleurs des autres qui, après un long dégoût, un désespoir noir comme la suie, arrivent à décrocher un boulot sachant que la majorité qui a fait des études traînent les pieds autour d’une tonne de fumée dégagée par la cigarette brûlée. Ah ! Ces gens-là, faute d’une mauvaise gestion, se disent : «On n’a pas la chance.» Si, la chance vous l’avez, mais c’est la faute de la gestion. Cette dernière a fait que vous ne mangez pas bien et vous dormez mal. Avant que cet instituteur en arrive là, il a fait un crédit colossal, c’est tout le monde qui attend la remise de son argent. (Fardeau !!!).
Un dernier pas est effectué, l’enseignant saisit de sa main la poignée de la porte et l’ouvre puis la scène commence, il assiste à l’apocalypse : un brouhaha remonte du sol jusqu’au plafond rendant l’oreille sourde, mûrs tachetés, papiers froissés jetés partout, poussière, odeur qui donne le vertige, des petits mioches collés aux fenêtres, etc. Rejoignant son bureau, il commence à compter le nombre d’élèves, il a trouvé 45. Dans ces 45 élèves, il y a 7 qui regardent par la fenêtre (ils sont romantiques), 3 dévissent les tables (mauvais menuisiers), 5 filles collées au bureau (enseignante du futur), 2 élèves grattent les tables (soudeurs) et deux autres dessinent (dessinateurs sans diplôme). Ceux qui restent chantonnent, frappent les tables. Voilà tout ! Essayant de rétablir l’ordre, le prof a perdu son charme, sa gentillesse, son espoir ; le bonheur a quitté son joli cœur, le prof est maintenant furieux. Il décide d’être commerçant.
Aujourd’hui, il se souvient, il dit : «45 élèves, 45 têtes, 45 parasites, cela n’est-il pas si lourd pour une seule tête qui veut leur inculquer un petit savoir. Quand cela va changer ? Y a-t-il de l’espoir pour cette école ? Pourquoi c’est toujours le désordre ?»
Bara N.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/05/15/article.php?sid=134178&cid=49
A cause de cela, il décide de changer de métier pour se réjouir d’une paix mentale. Un jeune instituteur naïf d’apparence, arrivant dans l’établissement dans lequel il est affecté. Bien habillé, marchant à pas mesuré, regard gai et confiance totale, l’instituteur rase les murs des couloirs afin de trouver la salle qui lui a été destinée.
Il est 9h du matin. L’homme jette des bonjours parfumés çà et là aux agents qu’il rencontre sur son chemin. Tout en lui respire l’air juvénile, sa force, sa parole suave, sa gentillesse ruisselante. Il marche toujours, le bonheur se lit sur son visage, c’est le cas d’ailleurs des autres qui, après un long dégoût, un désespoir noir comme la suie, arrivent à décrocher un boulot sachant que la majorité qui a fait des études traînent les pieds autour d’une tonne de fumée dégagée par la cigarette brûlée. Ah ! Ces gens-là, faute d’une mauvaise gestion, se disent : «On n’a pas la chance.» Si, la chance vous l’avez, mais c’est la faute de la gestion. Cette dernière a fait que vous ne mangez pas bien et vous dormez mal. Avant que cet instituteur en arrive là, il a fait un crédit colossal, c’est tout le monde qui attend la remise de son argent. (Fardeau !!!).
Un dernier pas est effectué, l’enseignant saisit de sa main la poignée de la porte et l’ouvre puis la scène commence, il assiste à l’apocalypse : un brouhaha remonte du sol jusqu’au plafond rendant l’oreille sourde, mûrs tachetés, papiers froissés jetés partout, poussière, odeur qui donne le vertige, des petits mioches collés aux fenêtres, etc. Rejoignant son bureau, il commence à compter le nombre d’élèves, il a trouvé 45. Dans ces 45 élèves, il y a 7 qui regardent par la fenêtre (ils sont romantiques), 3 dévissent les tables (mauvais menuisiers), 5 filles collées au bureau (enseignante du futur), 2 élèves grattent les tables (soudeurs) et deux autres dessinent (dessinateurs sans diplôme). Ceux qui restent chantonnent, frappent les tables. Voilà tout ! Essayant de rétablir l’ordre, le prof a perdu son charme, sa gentillesse, son espoir ; le bonheur a quitté son joli cœur, le prof est maintenant furieux. Il décide d’être commerçant.
Aujourd’hui, il se souvient, il dit : «45 élèves, 45 têtes, 45 parasites, cela n’est-il pas si lourd pour une seule tête qui veut leur inculquer un petit savoir. Quand cela va changer ? Y a-t-il de l’espoir pour cette école ? Pourquoi c’est toujours le désordre ?»
Bara N.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/05/15/article.php?sid=134178&cid=49