Texte : Mon professeur de français
Notre professeur de français portait une barbe carrée, courte et bien tracée, ses cheveux d’un blond pâle étaient coupés presque ras, avec une frange très courte en haut du front. Des lunettes avec monture dorée chevauchaient son grand nez mince, aigu, un peu cassé et tordu vers la gauche. Sa bouche était grande et ses lèvres pâles mais ouvertes. Ses oreilles étaient petites et d’une forme
parfaite. L’une était toujours plus rose que l’autre, jamais la même, cela dépendait d’un coup de vent, d’un rayon de soleil, d’une émotion. Quand il souriait, il découvrait des dents très blanches. Eveillé et présent à la vie.
C’était un maître hors pair à qui je dois beaucoup mais aussi une brute qui nous terrorisait.
Il ne nous avait jamais touchés du bout du petit doigt ; cependant stature colossale, sa parole cinglante, son attitude impitoyable, nous écrasaient.
Pourtant tous les élèves finissaient par l’adorer car ce tyran se donnait tout entier à nous. Méticuleux et consciencieux, il ne laissait rien au hasard : devoir, interrogation, correction des cahiers, rattrapage… je l’avais eu durant deux années successives, troisième et quatrième année moyenne : ce fut un vrai marathon, un cauchemar.
Je crois bien que je l’ai regretté en le quittant pour le lycée, car aujourd’hui, si je suis arrivé à m’exprimer en français, c’est un peu grâce à lui.
K. GRIBISSA – A. RAYANE, lire découvrir pour mieux écrire
Notre professeur de français portait une barbe carrée, courte et bien tracée, ses cheveux d’un blond pâle étaient coupés presque ras, avec une frange très courte en haut du front. Des lunettes avec monture dorée chevauchaient son grand nez mince, aigu, un peu cassé et tordu vers la gauche. Sa bouche était grande et ses lèvres pâles mais ouvertes. Ses oreilles étaient petites et d’une forme
parfaite. L’une était toujours plus rose que l’autre, jamais la même, cela dépendait d’un coup de vent, d’un rayon de soleil, d’une émotion. Quand il souriait, il découvrait des dents très blanches. Eveillé et présent à la vie.
C’était un maître hors pair à qui je dois beaucoup mais aussi une brute qui nous terrorisait.
Il ne nous avait jamais touchés du bout du petit doigt ; cependant stature colossale, sa parole cinglante, son attitude impitoyable, nous écrasaient.
Pourtant tous les élèves finissaient par l’adorer car ce tyran se donnait tout entier à nous. Méticuleux et consciencieux, il ne laissait rien au hasard : devoir, interrogation, correction des cahiers, rattrapage… je l’avais eu durant deux années successives, troisième et quatrième année moyenne : ce fut un vrai marathon, un cauchemar.
Je crois bien que je l’ai regretté en le quittant pour le lycée, car aujourd’hui, si je suis arrivé à m’exprimer en français, c’est un peu grâce à lui.
K. GRIBISSA – A. RAYANE, lire découvrir pour mieux écrire