poème:l'adolescent:

Comme un cri dans la nuit
Comme un coeur qui se serre
Les douze coups de minuit
Un regard qui se perd

Toutes les larmes qui coulent
Dix-huit ans de souffrance
Tout le temps qui s'écoule
Et ce corps de méfiance

Dans leurs yeux, une seule chose
Un sourire cache leurs larmes
Font semblant, prennent la pause
La fierté, leur seule arme

La fuite est leur remède
La tempête les achève
Dans le noir, ils se perdent
Il ne reste qu'à faire grève

Parmi la foule, ils sont seuls
Enfermés dans leur linceul
Un pour tous, tous pour eux
Aussi froid que le feu...

n grand sourire insistant sur les lèvres,
Il attend patiemment qu'elle se relève.
Prêt à administrer un nouveau coup
Cet élève de primaire est donc devenu fou ?

Elle aimerait tant cracher sur son visage princier,
Lui hurler les plus grandes et belles insanités
Mais tout reste dans sa gorge et ne veut pas sortir,
Elle a peur de lui, de souffrir, de mourir.

Un rire démentiel s'échappe du démon,
La résistance de la jeune fille fond comme du plomb.
Il va recommencer, aidés par ses comparses,
Rien ne sert de hurler, il faut que tout s'efface...

Je tremble encore, face à ces souvenirs
Qui maintenant encore, me font toujours souffrir.
Je regarde mes bourreaux, cachés dans ma tristesse,
La petite fille d'avant, encore dans sa détresse.

À vous tous et à lui, satanés pré-ado,
Je jure devant Marie que je casserai vos os
Par des mots, par des gestes d'intimidation.
Je deviendrai aussi votre propre poison...