Qu’est-ce que Yennayer
Yennayer est la fête célébrant le passage au nouvel an par les
Imazighen. Ce jour correspond au 12 janvier du calendrier grégorien,
devenu universel. À l’instar des autres civilisations dans le Monde
(russes, chinoise, celtes, arabes, ottomanes etc.), les Imazighen
avaient donc leur propre calendrier bien ancien, basé à la fois sur les
changements de saisons et les différents cycles de la végétation qui
déterminent les moments cruciaux à l’agriculture, et sur les
positionnements des astres comme la lune et le soleil. À l’Arrivée des
Romains, un autre calendrier (le calendrier Julien), allait se
substituer au calendrier autochtone, qui ne répondait plus aux
nouvelles saisons nées des innovations agricoles. Le 12 janvier du
calendrier Julien (institué en 45 av. J.-C. par l’Empereur Jules César)
correspond donc au 1er janvier du calendrier grégorien actuel (instauré
par le pape Grégoire XIII en 1582).
Pourquoi le 12 janvier 2959
L’avènement de Yennayer de l’an 951 avant Jésus-Christ du calendrier
grégorien correspond à un événement politique de portée incommensurable
pour les Imazighen. Nombreux dans les différentes armées des Pharaons,
les Imazighen allaient peu à peu s’affirmer et influencer les Rois
Pharaons. C’est ainsi qu’ils réussirent à arracher leur droit à
observer leur propres rites comme les cultes funéraires, pratique
spirituelle d’importance capitale à l’époque. Il en fut une qui ne
pouvait passer inaperçue, le rite funéraire organisé à la mort de
Namart, père de Sheshonq I qui allait bientôt être le fondateur de la
XXIIème dynastie pharaonique. En effet, en l’an 950 av. J.-C., à la
mort du Pharaon Psoussenes II, un amazigh répondant au nom de Sheshnaq
accède au statut de Pharaon d’Egypte en soumettant tout le Delta du Nil
(berbère fondateur de la XXIIe dynastie en Egypte), ainsi que la grande
prêtrise égyptienne sous son autorité, et fonda sa capitale à Bubastis.
Auparavant, Chechonq I régnait sur un territoire allant de la partie
orientale de la Libye actuelle jusqu’au delta du Nil. Il régna sur
l’Egypte en tant que Pharaon de 950 jusqu’à 929 av. J.-C. Soucieux de
respecter la tradition pharaonique, son fils épousa la princesse
Makara, fille du défunt Pssossenes II. En commémorant cet événement,
Yennayer devient également le symbole des retrouvailles entre les
Imazighen et leur histoire plusieurs fois millénaire, de laquelle ils
ont été injustement spoliés depuis maintenant deux millénaires.
La célébration de Yennayer
Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui s’ouvre sur le
nouvel an et appelée ’tabburt useggwass’ (la porte de l’année). Sa
célébration s’explique par l’importance accordée aux rites et aux
superstitions de l’époque dont certaines subsistent encore de nos
jours. La période en question attire particulièrement l’attention car
la saison correspond à l’approche de la rupture des provisions gardées
pour l’hiver. Il convient donc de renouveler ses forces spirituelles en
faisant appel aux rites. À cette époque de l’année, le rite doit
symboliser la richesse. Ainsi, pour que la nouvelle année entamée soit
plus fructifiante et la terre plus fertile, il convient de se purifier
et de nettoyer les lieux. On obéit également aux lois rituelles tel que
le sacrifice d’un animal (Asfel) sur le seuil de l’année, comme on le
fait encore de nos jours sur les fondations d’une nouvelle bâtisse. Le
rituel asfel symbolise l’expulsion des forces et des esprits maléfiques
pour faire place aux esprits bénéfiques qui vont nous soutenir l’année
durant. Si les moyens le permettent, seront sacrifiés autant de bêtes
qu’il y a de membres de famille. La tradition a retenu le sacrifice
d’un coq par homme, une poule par femme et les deux ensembles pour les
femmes enceintes afin de ne pas oublier le futur bébé. A défaut de
viande, chaque membre de famille sera représenté par un oeuf surmontant
une couronne de pâtes. Le dîner ce jour là sera servi tard e t se doit
d’être copieux, ce qui aux yeux des Imazighens augurera une année
abondante. La viande de l’animal sacrifié y sera servie conformément au
rite. Certains ne pouvant se permettre un tel sacrifice, servent de la
viande sèche, comme acedluh, gardée pour de pareilles occasions : un
Yennayer sans la viande fût-elle sèche n’en était pas un ! Lors du
dîner, une cérémonie est prononcée afin de préserver les absents et de
faire que l’année soit bonne. Les absents ne seront pas les oubliés du
repas : des cuillers disposées par la mère symbolisent leur présence et
une proportion symbolique leur sera laissée dans le plat collectif,
sensé rassembler toutes les forces de la famille. Après le repas il
convient de vérifier si tout le monde a mangé à sa fin. C’est la
maîtresse des lieux internes (la grand-mère ou la mère) qui pose la
question aux enfants pour savoir s’ils ont mangé à leur faim : la
réponse est necca nerwa (oui nous avons mangé et sommes rassasiés). La
maîtresse des lieux n’oublie pas non plus les proches ou les voisins,
lesquelles lui rendent également des aliments différents : il n’est pas
de coutume de laisser balader des ustensiles vides le jour de laawachar
(jour béni). La fête garde de sa saveur pendant les quelques jours qui
suivent l’événement. Les nouveaux ustensiles rangés après la dernière
célébration vont redescendre de tareffit (étagère), on prépare lesfenj
(des beignets), tighrifin (crêpes), et tous autres plats et gâteaux
rappelant une saveur rare fût-elle importée. Seront également au
rendez-vous les fruits secs amassés ou achetés le reste de l’année,
figues sèches, amandes, noisettes, dattes, etc.
Un autre rite est pratiqué : le carnaval. Les enfants se masquent à
l’aide d’une courge évidée, percée de trous pour les yeux et la
bouche ; on colle des fèves qui seront des dents et des poils de chèvre
pour la barbe et les moustaches. Ils vont par petits groupes à travers
les ruelles et font des collectes.
Source CBF
Yennayer est la fête célébrant le passage au nouvel an par les
Imazighen. Ce jour correspond au 12 janvier du calendrier grégorien,
devenu universel. À l’instar des autres civilisations dans le Monde
(russes, chinoise, celtes, arabes, ottomanes etc.), les Imazighen
avaient donc leur propre calendrier bien ancien, basé à la fois sur les
changements de saisons et les différents cycles de la végétation qui
déterminent les moments cruciaux à l’agriculture, et sur les
positionnements des astres comme la lune et le soleil. À l’Arrivée des
Romains, un autre calendrier (le calendrier Julien), allait se
substituer au calendrier autochtone, qui ne répondait plus aux
nouvelles saisons nées des innovations agricoles. Le 12 janvier du
calendrier Julien (institué en 45 av. J.-C. par l’Empereur Jules César)
correspond donc au 1er janvier du calendrier grégorien actuel (instauré
par le pape Grégoire XIII en 1582).
Pourquoi le 12 janvier 2959
L’avènement de Yennayer de l’an 951 avant Jésus-Christ du calendrier
grégorien correspond à un événement politique de portée incommensurable
pour les Imazighen. Nombreux dans les différentes armées des Pharaons,
les Imazighen allaient peu à peu s’affirmer et influencer les Rois
Pharaons. C’est ainsi qu’ils réussirent à arracher leur droit à
observer leur propres rites comme les cultes funéraires, pratique
spirituelle d’importance capitale à l’époque. Il en fut une qui ne
pouvait passer inaperçue, le rite funéraire organisé à la mort de
Namart, père de Sheshonq I qui allait bientôt être le fondateur de la
XXIIème dynastie pharaonique. En effet, en l’an 950 av. J.-C., à la
mort du Pharaon Psoussenes II, un amazigh répondant au nom de Sheshnaq
accède au statut de Pharaon d’Egypte en soumettant tout le Delta du Nil
(berbère fondateur de la XXIIe dynastie en Egypte), ainsi que la grande
prêtrise égyptienne sous son autorité, et fonda sa capitale à Bubastis.
Auparavant, Chechonq I régnait sur un territoire allant de la partie
orientale de la Libye actuelle jusqu’au delta du Nil. Il régna sur
l’Egypte en tant que Pharaon de 950 jusqu’à 929 av. J.-C. Soucieux de
respecter la tradition pharaonique, son fils épousa la princesse
Makara, fille du défunt Pssossenes II. En commémorant cet événement,
Yennayer devient également le symbole des retrouvailles entre les
Imazighen et leur histoire plusieurs fois millénaire, de laquelle ils
ont été injustement spoliés depuis maintenant deux millénaires.
La célébration de Yennayer
Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui s’ouvre sur le
nouvel an et appelée ’tabburt useggwass’ (la porte de l’année). Sa
célébration s’explique par l’importance accordée aux rites et aux
superstitions de l’époque dont certaines subsistent encore de nos
jours. La période en question attire particulièrement l’attention car
la saison correspond à l’approche de la rupture des provisions gardées
pour l’hiver. Il convient donc de renouveler ses forces spirituelles en
faisant appel aux rites. À cette époque de l’année, le rite doit
symboliser la richesse. Ainsi, pour que la nouvelle année entamée soit
plus fructifiante et la terre plus fertile, il convient de se purifier
et de nettoyer les lieux. On obéit également aux lois rituelles tel que
le sacrifice d’un animal (Asfel) sur le seuil de l’année, comme on le
fait encore de nos jours sur les fondations d’une nouvelle bâtisse. Le
rituel asfel symbolise l’expulsion des forces et des esprits maléfiques
pour faire place aux esprits bénéfiques qui vont nous soutenir l’année
durant. Si les moyens le permettent, seront sacrifiés autant de bêtes
qu’il y a de membres de famille. La tradition a retenu le sacrifice
d’un coq par homme, une poule par femme et les deux ensembles pour les
femmes enceintes afin de ne pas oublier le futur bébé. A défaut de
viande, chaque membre de famille sera représenté par un oeuf surmontant
une couronne de pâtes. Le dîner ce jour là sera servi tard e t se doit
d’être copieux, ce qui aux yeux des Imazighens augurera une année
abondante. La viande de l’animal sacrifié y sera servie conformément au
rite. Certains ne pouvant se permettre un tel sacrifice, servent de la
viande sèche, comme acedluh, gardée pour de pareilles occasions : un
Yennayer sans la viande fût-elle sèche n’en était pas un ! Lors du
dîner, une cérémonie est prononcée afin de préserver les absents et de
faire que l’année soit bonne. Les absents ne seront pas les oubliés du
repas : des cuillers disposées par la mère symbolisent leur présence et
une proportion symbolique leur sera laissée dans le plat collectif,
sensé rassembler toutes les forces de la famille. Après le repas il
convient de vérifier si tout le monde a mangé à sa fin. C’est la
maîtresse des lieux internes (la grand-mère ou la mère) qui pose la
question aux enfants pour savoir s’ils ont mangé à leur faim : la
réponse est necca nerwa (oui nous avons mangé et sommes rassasiés). La
maîtresse des lieux n’oublie pas non plus les proches ou les voisins,
lesquelles lui rendent également des aliments différents : il n’est pas
de coutume de laisser balader des ustensiles vides le jour de laawachar
(jour béni). La fête garde de sa saveur pendant les quelques jours qui
suivent l’événement. Les nouveaux ustensiles rangés après la dernière
célébration vont redescendre de tareffit (étagère), on prépare lesfenj
(des beignets), tighrifin (crêpes), et tous autres plats et gâteaux
rappelant une saveur rare fût-elle importée. Seront également au
rendez-vous les fruits secs amassés ou achetés le reste de l’année,
figues sèches, amandes, noisettes, dattes, etc.
Un autre rite est pratiqué : le carnaval. Les enfants se masquent à
l’aide d’une courge évidée, percée de trous pour les yeux et la
bouche ; on colle des fèves qui seront des dents et des poils de chèvre
pour la barbe et les moustaches. Ils vont par petits groupes à travers
les ruelles et font des collectes.
Source CBF