Lycée Colonel Othmane,Relizane Classes:3A.ST/MT
COMPOSITION TRIMESTRIELLE N°01
TEXE:
Serkadji
Le plus terrible à Serkadji ce sont les exécutions. J’étais dans le plus proche de la porte et quand je ne dormais pas, j’entendais, à cause d’un tuyau qui passait près de ma paillasse, le grincement du portail qu’on ouvrait. Alors je savais…je commençais à trembler…je réveillais les sœurs…après on entendait crier le chahid : « Allahou Akbar (Dieu est le plus grand), tahia el Djazaïr (vive l’Algérie) » et tous les frères répondaient. Vite on se levait, on s’accrochait aux grilles, on grimpait les unes sur les autres pour arriver aux tambourins12 et on chantait des nachid : Min Djibalina( de nos montagnes), Ikhouani la tansaou chouhadakoum ( mes frères n’oubliez pas vos martyrs), et de nombreux autres. Il y avait des filles qui s’évanouissaient, certaines faisaient des crises cardiaques. Tout de suite, le hall se remplissait de CRS avec leurs matraques, ils voulaient nous faire taire, nous leur jetions tout ce qu’on trouvait : des quarts, des chaussures, des morceaux de savon noir, de l’eau de javel…ils demandaient les clés aux surveillantes : « donnez les clés qu’on rentre les mater » elles ne voulaient pas. Après chaque exécution nous refusions la nourriture, nous faisions le ramadan ; pour celles qui ne croyaient pas c’était la grève de la faim.
Nous tombions malades à cause des exécutions. Puis nous avons été transférées à El Harrach.au procès, j’ai eu cinq ans avec sursis. Je suis sortie. Mais j’ai été emmenée au camp de Béni Messous, j’ai été encore interrogée .ils avaient un gros chien loup. Ils voulaient me faire dire que je regrettais, que j’étais avec la France, mais j’ai dit que j’étais avec le FLN. Je suis resté 15 jours à Béni Messous , j’étais la seule femme, il devait y avoir 600 frères, ils me gâtaient parce qu’ils recevaient le panier. La visite tout les 15 jours.
FATOUMA(Combattante)Le Monde05/07/1999
QUESTIONS
I- Compréhension de l'écrit:
1/Quelles informations nous donnent le titre, la source et le nom de l’auteur ?
2/Fatouma, est-elle uniquement écrivain ?
3/Par quoi était terrifiée Fatouma ?
4/a) Comment réagissait-elle ainsi que les autres détenues lors de cet événement ?
b) Comment réagissaient-elles après l’événement ?
5/ Pensez- vous que la narratrice soit objective ? Justifiez votre réponse à l’aide d’éléments pris dans le texte.
6/Relevez du texte deux mots appartenant au champ lexical de « prison » et deux autres appartenant à celui de « patriotisme ».
7/ « au procès, j’ai eu cinq ans avec sursis. Je suis sortie. Mais j’ai été emmenée au camp de Béni Messous, j’ai été encore interrogée .ils avaient un gros chien loup. Ils voulaient me faire dire que je regrettais. »
-Réécrivez cet énoncé en le commençant ainsi :
Fatouma continua en disant que …………………………………………………………
II-EXPRESSION ECRITE
Traitez l’un des deux sujets au choix :
1/ Faites le compte rendu objectif du texte.
2/Pendant la colonisation, les prisons n’étaient pas les seuls moyens de torture. En 80 mots environ, dites de quels autres moyens disposait le colonisateur et quelles influences avaient ces moyens sur la population algérienne.
COMPOSITION TRIMESTRIELLE N°01
TEXE:
Serkadji
Le plus terrible à Serkadji ce sont les exécutions. J’étais dans le plus proche de la porte et quand je ne dormais pas, j’entendais, à cause d’un tuyau qui passait près de ma paillasse, le grincement du portail qu’on ouvrait. Alors je savais…je commençais à trembler…je réveillais les sœurs…après on entendait crier le chahid : « Allahou Akbar (Dieu est le plus grand), tahia el Djazaïr (vive l’Algérie) » et tous les frères répondaient. Vite on se levait, on s’accrochait aux grilles, on grimpait les unes sur les autres pour arriver aux tambourins12 et on chantait des nachid : Min Djibalina( de nos montagnes), Ikhouani la tansaou chouhadakoum ( mes frères n’oubliez pas vos martyrs), et de nombreux autres. Il y avait des filles qui s’évanouissaient, certaines faisaient des crises cardiaques. Tout de suite, le hall se remplissait de CRS avec leurs matraques, ils voulaient nous faire taire, nous leur jetions tout ce qu’on trouvait : des quarts, des chaussures, des morceaux de savon noir, de l’eau de javel…ils demandaient les clés aux surveillantes : « donnez les clés qu’on rentre les mater » elles ne voulaient pas. Après chaque exécution nous refusions la nourriture, nous faisions le ramadan ; pour celles qui ne croyaient pas c’était la grève de la faim.
Nous tombions malades à cause des exécutions. Puis nous avons été transférées à El Harrach.au procès, j’ai eu cinq ans avec sursis. Je suis sortie. Mais j’ai été emmenée au camp de Béni Messous, j’ai été encore interrogée .ils avaient un gros chien loup. Ils voulaient me faire dire que je regrettais, que j’étais avec la France, mais j’ai dit que j’étais avec le FLN. Je suis resté 15 jours à Béni Messous , j’étais la seule femme, il devait y avoir 600 frères, ils me gâtaient parce qu’ils recevaient le panier. La visite tout les 15 jours.
FATOUMA(Combattante)Le Monde05/07/1999
QUESTIONS
I- Compréhension de l'écrit:
1/Quelles informations nous donnent le titre, la source et le nom de l’auteur ?
2/Fatouma, est-elle uniquement écrivain ?
3/Par quoi était terrifiée Fatouma ?
4/a) Comment réagissait-elle ainsi que les autres détenues lors de cet événement ?
b) Comment réagissaient-elles après l’événement ?
5/ Pensez- vous que la narratrice soit objective ? Justifiez votre réponse à l’aide d’éléments pris dans le texte.
6/Relevez du texte deux mots appartenant au champ lexical de « prison » et deux autres appartenant à celui de « patriotisme ».
7/ « au procès, j’ai eu cinq ans avec sursis. Je suis sortie. Mais j’ai été emmenée au camp de Béni Messous, j’ai été encore interrogée .ils avaient un gros chien loup. Ils voulaient me faire dire que je regrettais. »
-Réécrivez cet énoncé en le commençant ainsi :
Fatouma continua en disant que …………………………………………………………
II-EXPRESSION ECRITE
Traitez l’un des deux sujets au choix :
1/ Faites le compte rendu objectif du texte.
2/Pendant la colonisation, les prisons n’étaient pas les seuls moyens de torture. En 80 mots environ, dites de quels autres moyens disposait le colonisateur et quelles influences avaient ces moyens sur la population algérienne.