ENSEIGNEMENT DES LANGUES ETRANGERES EN ALGERIE

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APPRENTISSAGE: FRANCAIS ET ANGLAIS AUX TROIS CYCLES: PRIMAIRE-MOYEN-SECONDAIRE

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    Un professeur, en court métrage… ( A méditer)

    Administrateur
    Administrateur
    Admin


    Date d'inscription : 03/11/2009
    Localisation : Algérie

    Un professeur, en court métrage… ( A méditer) Empty Un professeur, en court métrage… ( A méditer)

    Message par Administrateur Jeu 18 Fév - 3:46

    Un professeur, en court métrage…
    Ecrit par : MANSOUR YAMINA
    Email : Yamina.mansour@yahoo.fr
    DEDICACE

    A tous mes élèves, mes collègues de travail, mes anciens ca-marades de classes, depuis le primaire jusqu’à L’ITE 85 / 87
    A tous les professeurs et à tous les inspecteurs …
    A mon noble et beau métier d’enseignante que j’adore tou-jours…
    Aux lecteurs :

    Derrière les ennuis et les vastes chagrins
    Qui chargent de leurs poids l’existence brumeuse,
    Heureux, celui qui peut d’une aile vigoureuse
    S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

    Celui dont les pensées, comme des alouettes,
    Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
    Qui plane sur la vie et comprend sans effort,
    Le langage des fleurs et des choses muettes !
    C BAUDELAIRE
    MANSOUR YAMINA
    CEM DE BOUAFIA HASSI BAH BAH DJELFA



    « Quel métier ! » Mesure ou démesure ?
    Voici un professeur qui vous dit : « Moi, je fais ce que je peux et je m’en fiche ! »
    Voici un autre qui vous dit : « Moi, je fais ce que je veux et je m’en fiche
    Un autre vous dira : « pas moyen ! Mais qu’est –ce -qu’ils à la place du cerveau, ces imbéciles ? »
    Un autre de vous dire : « Je me dois de faire ce qu’on me dit et puis c’est tout ! »
    Un autre dit : « Moi, je ne me casserai pas la tête alors je ne fais rien! »
    Qui fait plus…qui fait moins…qui fait tout…qui fait rien…qui fait
    mal…qui fait bien… le résultat est le même qui réussit, à tous les
    niveaux…
    Chose faite, ils sont tous d’accord pour le verbe « faire », du moins…on appelle ça en pédagogie « le savoir faire »
    Dilemme quotidien du pauvre professeur qui n’en finit pas.
    Visite inopinée de l’inspecteur !
    « C’est aujourd’hui qu’il se rappelle que j’existe, celui- là, après
    que mes che-veux ont blanchi sur ma tête comme un corbeau prélavé, à
    l’eau de javel …
    En plus, personne ne m’avise…la conspiration ! »
    Je n’ai aucune fiche, même le livre de lecture je l’ai oublié ! J’ai
    passé une nuit blanche à cause du petit qui n’a pas cessé, de crier
    parce qu’il avait des gaz… moi, avec ma dépression chronique…
    Me comprendra t-il, au moins ? Non ! Sans blague !
    Leçon de lecture. Texte page 3O. Je me fais prêter un livre à un
    élève…Il s’agit d’une fable de La Fontaine, juste faite pour moi,
    taillé à ma mesure…La Fon-taine se veut désaltérant…se veut
    communicatif et sage…il se veut même zoo-transmisif et « on live »…
    J’use de toutes les approches possibles mais rien n’y fait…La Fontaine
    semble être capable de faire parler ses animaux mais pas les miens…je
    veux dire, mes élèves qui deviennent, tout à coup muets… même le
    groupuscule qui me donne l’impression de ne pas être un extra terrien
    qui parle chinois, persiste à opter pour un religieux mutisme dont il
    révèle les meilleurs des stéréotypes…peut être la présence de
    l’inspecteur les perturbent- t- elle un peu ?…beaucoup ?…
    Il ne sourie pas…ce monsieur qui se force de se donner l’air grave et cynique malgré lui…
    Constat : Rien de nouveau, ils ont toujours étaient comme ça !
    Dans le bureau du directeur : Cours bâclé…me crie t- il, à voix haute…Vous n’avez pas réussi à faire parler un seul élève…
    Ils feront mieux la prochaine fois, je rétorque… si on leur donne une
    seconde chance…je me demande qui de nous trois, a le plus besoin d’une
    seconde chance.
    Oh lala ! Ces inspecteurs ! Ils auront toujours de solides arguments
    pour vous mettre ; le morale à plat et vous réduire, au stade d’homo
    sapiens, d’avant la découverte du feu… pourtant personne ne fait rien
    de ce qu’ils disent ! J’aimerai bien les voir à l’œuvre pour voir
    comment ils s’y prendront avec mes cinquante « Sious » qui sont passés
    du primaire au collège, à la queueleuleu. Apparemment, leurs QU I à
    tous dépassent les 100 à l’heure !
    Une question s’impose d’elle - même : Comment gérer ce flux, sans mode
    d’emploi, ce ras de marrée, ce tsunami qui vous démange les méninges?
    Dites, monsieur l’inspecteur…
    Insidieusement, les inspecteurs quand ils vous mettent entre les yeux,
    ils ne veulent jamais, plus rien comprendre et quand, ils décident de
    vous voir, c’est uniquement pour vous faire peur comme le fait ma
    femme, avec moi, à chaque fin de mois ou, pour vous faire taire comme
    je le fais, souvent avec ma mère pour plaire à ma femme ou, pour vous
    forcer à faire ce que vous ne vou-lez pas faire comme je le fais, avec
    mes élèves…
    Quand il s’agit d’entreprise humaine, je dis que c’en est une ;
    l’école… il faut bien se munir de patience pour faire valoir des
    résultats, patienter à attendre même un siècle… dans cent ans ; qui
    sait ce qu’on aura produit ?
    On aurait dit qu’ils souffrent du syndrome du déficit affectif dont
    souffrent les jeunes soldats américains, en Iraque, ces inspecteurs…Il
    semble que tout le monde a besoin d’une prise en charge…affective…même
    moi : ceci se traduit en « un savoir mal être…»
    Je me demande d’où ils puisent leurs théories pédagogiques nouvelles.
    A chaque fois, chacun d’eux, vous dit le contraire de ce qu’il avait
    déjà dit, ou se contredit avec son prédécesseur dont il annule
    carrément tout ce qu’il avait dit, ou on vous dit des choses, que même
    ceux qui les ont dites leur arrive d’oublier de les avoir dites, ou
    bien on n’arrive plus à vous convaincre parce que ce qu’on dit, ne vous
    dit rien….
    Dire que moi, je me contente de ce que je me dis, en honnête citoyen,
    respec-tueux de la communauté car comme je peux le supposer, je suis un
    vrai autodi-dacte mais aussi un accro des séminaires car il faut bien
    suivre pour être dans « le savoir tas », alors je suis…et je ne suis
    pas…
    Je suis certain de vous dire que chaque année, il en sort des démarches
    au nombre d’albums de chansons « Egyptiennes » qui vous font oublier
    ceux de « James Blant », de « Fifty 5 » de « Brel » en play back …
    Quand même ; même une marmite de pois « loubia » a besoin de temps pour
    mijoter et pour être à point, à petit feu de préférence…le projet
    d’entreprise humaine demande du temps comme pour les pois…je ne cherche
    pas les « mouchkilations » moi …
    Pour être honnête…la langue française vivra aussi longtemps, qu’il y
    aura des génies pour l’enrichir et lui faire des empreints…mes élèves
    vous le diront ; preuve à l’appuie…
    Mais monsieur l’inspecteur ; mon fils avait des gaz ! Tâchez de me
    com-prendre... soyez un peu humain, au moins…comme moi, vous avez aussi
    des enfants, hein ! Vous aurez dû avoir bâclé quelque chose, un jour
    dans votre vie ?non ?
    Oui je n’avais pas mes fiches et je m’en contre fiche …pardon, c’es
    juste que je suis contrarié…si vous essayez de positiver, un tout petit
    peu…le hasard ne me fait jamais bien les choses…malencontreusement, il
    fallait que vous tombiez spécialement, aujourd’hui ? La déréliction…
    Dites… Je sais que je dois m’occuper de chaque élève car l’important,
    ce n’est pas de s’occuper de tous mais de s’occuper de chacun. Je sais
    que ce n’est pas évident, avec 6 classes, la 6ème est une classe où je
    fais même de l’anglais !
    Il ya manque de profs d’anglais ! Dit – on malgré le grand nombre de
    licen-ciés…Licenciés…leur avenir est d’ors et déjà tracé… contre un
    mur…
    Je risque souvent de m’énerver…
    A propos de licenciés…une anecdote que m’a raconté un collègue, à
    propos de deux instituteurs qui dans un café, se disputaient, à propos
    de qui d’entre eux aurait réussi sa carrière d’enseignant…
    L’un contrarié, dit : « moi, je n’ai pas raté ma carrière ; tous mes élèves, sont des licenciés »
    L’autre satisfait et l’air moqueur, dit : « …heureusement que moi j’ai
    raté ma carrière mais pas mes élèves… ils travaillent tous, des
    débrouillard qui savent, par où se mange l’épaule… »
    Quand je parlais de ma classe d’anglais, il faut que je précise que :
    « I speak inglish, with a fifteen holligans! »
    Je sais aussi que 50 multiplié par 6 est égale, à trois cents petites
    têtes, de tous calibres, toutes à moi tout seul! Un vrai bonheur !
    Je réclame un haut parleur pour me faire entendre…
    Je réclame aussi un berger allemand, pour ma garde, la mienne…
    J’ai les nerfs monsieur l’inspecteur… Je m’énerve vite…c’est plus fort que moi… je suis né nerveux… c’est génétique chez nous…
    Savez – vous que je me soigne au « Prozac ?
    Ca, par exemple ! » Pour vous dire qu’il ya des métiers à risque…j’ai le stress…chronique…
    Avez – vous déjà essayé le « prozac » monsieur ?
    Oui ! Je suis malade. Je vous-le - dis haut et fort, je hais l’école,
    le bé-tail…pardon ! Les élèves, les programmes, les manuels, les
    inspecteurs qui ne font rien pour moi et même l’école !…Faites quelque
    chose… sinon je me suicide et vous aurez ma misérable vie sur la
    conscience tant que vous demeuriez inspecteur…
    Même mon psychiatre, ne fait rien. Il me fait payer les séances au
    forfait, en passant le temps à me raconter ses problèmes…lui aussi se
    fait des idées suici-daires…je me demande s’il se soigne aussi au
    prozac, comme moi…même le psy est fou…comme moi…
    Et puis, moi… moi je n’ai jamais voulu être enseignant ...J’ai fais de la fac moi…
    J’ai eu un diplôme d’ingénieur en agronomie, je suis major de ma
    promo... Je rêve de patates la nuit… de têtes de choux…d’artichauts, de
    têtes d’ail, de têtes de bétails…mais jamais de ces têtes qui me font
    perdre la tête!
    Ma pauvre maman me dit : « mon petit, un oiseau dans la main, que dix
    sur l’arbre » mais par chance, j’en ai eu 300 des oiseaux qui ne
    chantent, que lors-que ça leur chante …de vrais troubadours, sans télé
    commande…
    Ce qui m’énerve le plus, c’est pourquoi autant d’oiseaux, pardon, d’élèves dans ma cage … dans ma classe.
    C’est fou comme on peut faire exprès de vouloir vous rendre fous ? Vous ne trouvez pas ?
    Ma pauvre mère me dit : « tout les métiers se valent, ce qui compte, c’est de gagner sa vie »
    Ma vie…J’en ai plus qu’assez de la compter aux centimes près, chaque
    fin de mois, avec tous ces gourmands de sangsues de commerçants qui ne
    cessent d’augmenter leurs tarifs, chaque fois que mon misérable salaire
    augmente d’un centime…ils nous guettent…
    Moi, au moins je cotise et je paie les impôts…obligé…
    Alors le boucher ! Que Dieu m’en préserve…je dis aux enfants que la
    viande donne le cancer…être né végétarien ne peut que réduire l’effet
    de serre et con-firmer à « Green peace » et même au « Costa Rica » que
    nous sommes le pays éco- logique, le moins polluant du monde car chez
    nous, même la prise de poids fait rêver, les filles comme les
    garçons…tous de vrais mannequins.
    On donnerait du fil à retordre à « Pierre Cardin, s’il acceptait de nous prendre comme modèles…
    C’est jour de paie, aujourd’hui, après les prolongations bien sûr…
    Quel joie !...quel bonheur!…quel misère!…
    Quand les pauvres salariés, frustrés qui font semblant de travailler
    touchent leurs maigres salaires, quand on fait semblant de bien les
    payer ; la joie se lit sur tous les visages crispés comme se lit le
    livre « cette nuit la liberté » mais hélas, cela ne dure que le temps
    de réaliser que cette joie était fictive… fac-tice…faussée s’évaporant
    avec les billets de mille dinars qu’on vous dérobe de la poche à mi-
    chemin, comme la tempête déleste des arbres de leurs feuilles …
    Chaque nouvel an, il faut vous solder et vous faire des bilans lents,
    au rythme des « tortues Ninja » pour enfin diagnostiquer votre «
    syndrome de la paie alarmiste » et des arriérées de paie, qui ne se
    décident pas à rentrer dans votre camp, alors vous vous consolez, en
    priant dieu pour un dénouement rapide…un vrai film d’action…
    Enfin, vous pouvez vous souhaiter « A happy sad new year, to each other
    » une nouvelle année pleine de sous et de prospérité ; en rendant
    hommage au frigi-daire qui souffle « la brise brame au clair de lune… »
    Le mois de janvier, frais et glacial vous redonne de la pêche et de la
    vigueur, en vous invitant à fêter votre entrée, dans le défilé de mode
    anorexique car vous êtes déjà au régime, à cause de la pollution…il ne
    faut pas l’oublié…c’est pou une noble cause…notre mère, la terre…
    Entre nous, il m’arrive, des fois, de songer que je vaux moins qu’une
    boite de sardines, périmée et poussiéreuse oubliée au fond d’une
    étagère…gare à celui qui me mange…en plus, c’est stressant de penser
    avec sa tête et son estomac en même temps…
    J’ai des dattes monsieur…je veux dire des dettes…pas vous ?
    Eux, ils ont de la chance… Aucun inspecteur ne vient les agacer…les commer-çants, pardi…
    En plus, mon « prozac » savez – vous au moins, ce qu’il me coûte ? Une
    for-tune ! L’assurance me fait, à chaque rémunération, son duo de
    contrôle médi-cal, comme s’il n’est pas écrit, sur mon front : « prof
    ou malade mental »
    Je rentre couvert…je sors découvert…
    Oh ! Cette chère Casoral qui me donne des torticolis et des crampes à
    la tête, en plus de ma dépression chronique, elle est le seul
    établissement, après l’école qui me donne envie de me suicider en
    m’étranglant par le ventre !…
    Je rends grâce à dieu que mes enfants ne souffrent d’aucune maladie
    rare, ad-ministrative ou bureaucratique. Je me réjouie de leur bonne
    santé mentale…
    Avez- vous - des problèmes avec la casoral, m’sieur?
    Oui monsieur, je suis même furieux, contre ma petite femme chérie qui
    ne cesse de vouloir posséder, touuuut ce que notre chère voisine
    possède. Elle est la femme d’un entrepreneur qui n’a jamais connu
    d’école. Sa mère aurait dû prier fort et fortune pour lui ! Ma femme
    veut la parure en or de la voisine… le salon en cuir de la voisine… la
    télé grand écran de la voisine…alors pour la voi-ture …
    je ne cesse de lui dire que la marche à pieds est le meilleur remède
    pour son cœur…pour son moral… et même pour ses kilos en trop…ma femme
    sort de la règle car la charge pondérale est aussi un problème
    génétique chez elle comme pour mon stress… rien à avoir avec une
    suralimentation probable…je le jure sur sa tête…
    L’O M S l’a classée, deuxième, après les déchets nucléaires de « Chernobil »… Elle a mangé son cœur...
    Un jour, en plein crise de nerfs, savez- vous –ce que je lui ai dit ?
    Je lui ai dit : « Tu ne voudrais pas le mari de la voisine, par hasard?
    »
    Comment ose – elle- me comparer, moi, serviteur du savoir, esclave
    infortuné de la connaissance avec un ignorant qui se balade en « série
    5 » ?
    Ne cherche- elle- pas à devenir veuve, avant ma retraite, celle – là ?
    « Moi, j’ai fait ce que j’ai pu » Pas vous ? Et puis, je m’en fiche !
    Je m’en fiche même de mes 305 têtes car un jour c’est de ma tête que
    l’on doit s’occuper…le chiffre aurait bien fait d’être la maque d’une
    bagnole, par exemple...
    Vous voulez ma tête monsieur l’inspecteur?
    Savez – vous que moi aussi, j’aimerai bien me la jouer, aux hommes
    d’affaires, dans des quatre multiplier par quatre, avec des lunettes de
    soleil qui ne protè-gent pas des rayons x…j’ai toute un « savoir me
    faire voir » dans mon réper-toire mais c’est à peine que l’on me voit…
    J’en ai marre de ma tête…si seulement je pouvais me la faire changer
    comme on change de cravates ou de costumes… savez – vous – qu’il ya des
    gens qui ont des conteneurs de têtes , en pièces de rechange …tout ce
    qu’ils peuvent cacher de morbides, de perfide ou de stupide, peut
    facilement passer partout …pas moi…pas moyen…ma tête, je dois supporter
    de la porter, toute ma vie. Elle me colle bien aux épaules…je ne l’aime
    pas mais elle m’aime…elle me fait subir toutes les agressions … elle ne
    me fait pas avancer…elle me fait trébucher, à chaque tournant…
    Et puis, les autres s’en fichent… c’est ma tête, après tout et je dois
    la gérer comme tel…l’assumer…à moins que je songe à me faire de
    l’esthétique…dans ce cas, je peux me faire poser la tête de « ziani »
    ou de « Zidane.» en empreint, bien sûr…
    La célébrité demande bien des sacrifices… ça ne me dérange, en aucun cas d’être célèbre, surtout le jour des remboursements…
    J’obtiendrai alors le trophée de la meilleure « tête passe partout » …
    Demain est un autre jour comme dira ma maman…
    L’Inspecteur n’a rien voulu comprendre ! Il a failli me faire révoquer
    si mon prozac n’était pas là, pour me sauver la tête… Vous savez il m’a
    fait rigolé, moi qui ne rit presque plus, en me disant que je devrais
    être plus attentif, plus créa-tif, plus organisé et plus paternel avec
    mes mômes…lui qui, avec moi était plus rustre qu’un montagnard…
    Il m’a traité même de fou et de schizophrène !…
    Je ne le dirai jamais assez ; je ne suis pas fait pour ce métier point, c’est tout.
    Nous organisons aujourd’hui le conseil de discipline d’une fille qui a
    agressé son professeur de sciences…avec quoi ? A main nu… elle lui
    avait assené un coup de point en plein œil…elle avait profité de sa
    supériorité physique et parentale… c’est une grande gaillarde, avec
    trois ans de sursis…je veux dire qu’elle re-double…reredouble et
    rereredouble … monsieur le directeur semble gêné à l’idée de lui donner
    sa retraite, voire de la punir car elle est la fille d’un quelq’un qui
    semble t-il- a fait du THAÏ KUANDO, lui aussi…les mains dans la poche…
    Le pauvre professeur de sciences s’est contenté de suivre les
    directives admi-nistratives qui stipulent, qu’il n’a plus le droit de
    traiter les ados, qu’à juste titre et non comme des adultes bien que
    l’âge adulte doit changer de loi car il faut le prolonger, au moins de
    dix ans…il doit faire tous les efforts psychopédago-giques,
    sociologiques et ophtalmologiques nécessaires pour gérer la situation
    et jeter le rapport médical de l’ophtalmo, aux oubliettes.
    C’est normal surtout que sur le plan humain, le prof doit jouer le rôle
    du père Protecteur et souciant de la sécurité de ses enfants…mêmes à
    l’avantage de ceux qui sont plus grands que lui et puis ; ce malheureux
    est trois fois plus âgé qu’elle tandis qu’ elle est trois fois, plus
    grande que lui…c’est l’équité de la na-ture pour les deux…
    C’est jour de composition, les sujets d’examens imprimés, les élèves
    chacun à sa table… atmosphère solennelle, comme dans une école normale
    : Discipline et travail sont de rigueur….
    Voici et voilà quelqu’un qui fait les sentinelles à l’extérieur de sa
    classe, en fu-mant une cigarette ; se disant sans doute : « A quoi bon
    les surveiller, de toutes façons, ils passeront tous, le bon comme le
    con ! » Comme ça on réduit le taux de fuite scolaire pour éviter le
    taux de la fuite criminelle…normal !…
    Un autre profitera de l’occasion pour corriger la pile de copies de sa
    composi-tion, en se disant que comme ça, il gagnera du temps car le
    temps c’est de l’argent. Sa boutique l’attend après l’école…il faut
    bien un système « D » pour pallier au déficit financier dont il souffre…
    Un autre, un fan du foot lit son quotidien préféré …
    C’est une poudrière, les matchs de la qualification pour la coupe du monde, ces jours - ci...un vrai cataclysme médiatique…
    Les journalistes sont à un niveau de performance optimale, au point de
    se faire entraîné, dans un match médiatique impliquant, même les grands
    dans des enjeux enfantins , tous les coups sont permis : des hors jeux,
    des pénalty, des coups d’épaules aux shorts arrachés, des coups de
    langues, des coups de cartons multicolore, des insultes…des casses…
    Ce que le foot ne peut pas faire !…des journalistes qui braillent, qui
    font couler autant d’encre, que de sang que se font voir couler, les
    Iraquiens dans les rues, quotidiennement…
    Bravant les aléas et respectant l’éthique et la déontologie qu’impose
    ce noble et dangereux métier, les médias font bien leurs tâches…aux
    stylos à balles et aux chamailleries de femmes de « Dar sbitar »…c’est
    le pouvoir de la presse à vous faire rougir de honte et vous faire
    mourir de rire… un feuilleton tiers - mondiste lamentablement,
    lamentable…
    Au fait, le foot…J’en oublie mes enfants…j’en oublie même mon prozac
    car c’est mon autre « prozac », mon coup de foudre…je regarde tous les
    matchs : la coupe d’Afrique, la coupe d’Europe…alors la coupe du
    monde…il me faudra doubler ma dose de prozac…Je suis un habitué des
    montées d’adrénaline... Je suis aussi un hypertendu qui aime se
    détendre en fumant et en buvant du café noir de presse…
    Même les enfants sont enrôlés, dans cette spirale euphorique. C’est la
    magie du foot, imposante et ensorcelante ... « les cœurs pressés, vous
    donneront un jus de liesse, de trois couleurs » : rouge, vert et blanc…
    Ils ont de la motivation et de l’engouement comme ils ne peuvent jamais
    en avoir pour l’école…de l’adulation pour les joueurs comme ils ne
    peuvent jamais avoir pour leurs profs ou pour leurs pères…et si on se
    faisait de vrais matchs de classes et qui marque le plus de points
    passe, sans violence ni tricherie ?
    Un patriotisme fiévreux, sans pareil s’empare de tout le monde ! Les
    petits qui se décident désormais à apprendre l’hymne national, par cœur
    et en entier et avec quelle ferveur et quel enthousiasme ! Avec quel
    amour et quel respect… c’est la magie du foot qui réussit là où l’école
    échoue… c’est l’unique prozac qui peut générer le bing bang…le seul
    langage universel et multicolore, parlé par tous, même par ma mère…
    l’électro choc qui remet les cœurs morts en marche…merci le foot…
    Il suffit qu’on vous effleure le corner de la dignité et vous vous
    retrouvé pénali-sé sur le coup, c’est votre côté patriotisme chronique…
    Un autre prof à l’âme charitable tentera quelques coups de mains pour
    aider les pauvres petits, impuissants devant le sujet de cette langue
    étrange…étrangère… lui, se dit qu’il fera partie de ceux que Dieu
    éluera à son paradis avec toutes les bénédictions terrestres car il
    fait partie des « professeurs humanistes, sans frontières » qui
    accourent lors de tremblements de terre, lors de pandémies, lors de
    matchs… perdus…!
    Je dois prendre mon comprimé de « prozac ! »
    Je me sens mieux, maintenant…
    Ce que je fais, moi ?
    Je surveille ! Que pensez-vous que je fous ?
    A la sortie de l’école, mon fils me parle…devinez de quoi ? De l’école…je ne suis pas sorti de l’auberge…
    Il me parle de sa prof de français enceinte encore une fois ! Elle
    vient juste de sortir de son congé de maternité qu’elle attend la
    septième conception, cette fois « un Y » au féminin, si dieu le veut
    bien car elle n’a eu que des garçons, par mal chance…cela dure déjà,
    depuis neuf ans…elle aura tout le temps pour cons-tituer son équipe…
    Ah mes collègues femmes ! Je les envie et je leur en veux, aussi…Je
    n’arriverai jamais à comprendre comment elles font pour concilier école
    et travaux ména-gers …d’où elles puisent l’énergie qu’elles dépensent,
    avec le nombre de bébés qu’elles font…
    Elles sont plus coriaces que nous…il faut bien l’admettre… Elles font tout bien, à l’école comme à la maison…
    Ma chère femme au foyer, passe son temps à regarder les voisins par la
    fe-nêtre…ce serait l’anarchie totale, à la maison s’il n’y avait pas ma
    petite mère pour s’occuper de nous…ma femme est une cousine que ma mère
    avait choisi pour moi, d’où son sentiment de culpabilité accroissant…
    Qu’est- ce- qu’elles ont les femmes qui travaillent ? Elles gagnent de
    l’argent…il y en a même qui partagent avec les autres… leurs maris… il
    m’arrive de songer que J’aurai aimé épouser une femme que j’aurai
    choisi…que j’aurai aimé…qui travaille…qui aime le foot…qui regarde les
    documentaires sur les animaux, à la place des feuilletons égyptiens…qui
    discute d’autre chose que des voisins…qui soit…
    Garçon ! Un verre d’eau et un café presse bien dosé!
    Autant en faire un entrepreneur ou un footballeur, dès maintenant ! De qui ? De mon fils bien sûr…
    C’est de mon fils que je parle…
    Et puis, je n’ai même pas le temps de jouer aux parents d’élèves… je le
    fais taire et je me terre, dans ma chambre…je ne supporte plus aucun
    bruit et puis, il ya les factures à payer, la parabole à régler et ma
    mère que je dois conduire chez le dentiste, demain pour son dentier…
    Je m’installe pour me détendre, en regardant un documentaire sur les
    animaux et voilà que ma chère femme, me donne la nausée avec ses propos
    intermi-nables et propices sur la voisine, juste au moment où je veux
    être seul avec moi même…
    Des moments, je me demande pourquoi les gens se marient- ils ?
    Probablement, parce qu’ils ont peur de dormir seuls, la nuit…
    Ou, pour que la race humaine menacée de disparition, soit protégée comme les baleines bleues…
    Ou ; c’est pour coucher toute votre vie à côté d’un mort qui vous
    tourne le dos, après s’être empiffré de renflements, oubliant même
    votre existence…
    Ou, c’est pour avoir la bénédiction de votre tendre mère que vous ne pouvez contrarier…
    Ou ; c’est pour remplir une bouteille vide, de votre mémoire sélective
    pour la refermer hermétiquement et la jeter à la mer…sending : « A
    message in a bottle »…
    Ou ; c’est pour vous rendre fous, par préméditation pour échapper, à de faux préjugés …
    Je ne sais plus mais je sais qu’un professeur qui devrait subir une
    maltraitance financière et conjugale, ne doit pas se marier…
    Avec mon traitement, j’oublie par moments les prénoms de mes enfants, alors ceux des élèves !…
    Tomorrow is another day…
    Dans ma classe d’anglais, I do what I can do…
    Les langues n’ont jamais été mon fort. Mon lexique se résume aux termes
    scientifiques, éparpillés dans mon jargon d’agronome que je ne fus
    jamais…
    Time is money, money gives time…
    Le temps…j’en invente pour rêver à travers ma fenêtre de classe…je
    contemple toutes ces feuilles dorés, d’un arbre qui semble s’échapper
    d’un effarant in-cendie…je peux entendre même, le souffle de la fumée
    caressant ses branches comme pour l’étouffer dans une étreinte
    suicidaire comme à laquelle s’adonnent les scorpions, encerclés par un
    feu…
    Le temps…j’en arrête, quand je peux figer les choses qui ne peuvent
    sortir que des poèmes…des choses qui me prolongent, dans le futur ou le
    passé comme une machine à remonter le temps…les petites choses que je
    peux voir au mi-croscope et qui n’intéressent personne…mes choses à moi
    que je ne partage qu’avec moi…
    Le temps…il vous siège sur une chaise électrique où vous désespérez à
    action-ner le bouton « on » pour en finir, une bonne fois pour toute
    mais vous ne pouvez pas parce que vous avez égaré la télé
    commande…quand votre lâcheté gagne du terrain, au jeu de « play station
    »…quand elle vous enlève l’homme qui est en vous, pour ne laisser qu’un
    bébé pleurant d’avoir mouiller sa couche…et de vos débris naissent vos
    cauchemars, les plus fantaisistes…vos insomnies, les plus longues…vos
    pires ennemis…
    Le temps passe en marquant ,à chaque instant son territoire pour vous
    faire rappeler que vous n’êtes qu’un subalterne et quoique vous
    fassiez, vous ne se-rez que le passage à niveau du train train de votre
    vie, lent et écrasant comme s’écrase un corps sous un cauchemar…votre
    passage invisible qui disparait, à travers l’autoportrait poreux de «
    Van Ghog » qui s’est arraché l’oreille, en guise d’auto protestation et
    de rage contre soi…
    Le temps vous broie, après que vous aurez couru comme un fou, donné
    votre sang aux puces, rendu l’âme sur une table de morgue, agonisante
    où souffle l’odeur infecte des spectres nus dont on a brûlé les
    linceuls, par peur de conta-gion mais vous aurez toujours, le temps de
    pleurer sur votre sort, comme le font les pleureuses de films…
    Vous aurez le temps de grincer des dents, s’il vous en reste encore,
    pour vous rappeler que vous ne fussiez rien ou que vous n’étiez qu’une
    chose parmi d’autres…vous aurez le temps de vous juger sur tous les
    crimes que vous n’avez point commis mais qui vous condamnent au
    purgatoire, sur toutes vos lâchetés qui ont fait de vous un zéro, placé
    à gauche pour que vous demeuriez un rê-veur, un mort qui a raté sa vie…
    Le temps vous use et vous épuise, il vous aspire la cervelle par les
    narines car fatalement et indéniablement ; vous êtes fait pour dormir
    toute votre vie, avec vos chaussettes puantes à vous gangréner les
    pieds, sur un carton enneigé de graines de polyester, en persistant à
    demeurer le garant, du sommeil comateux …
    Vous êtes fait pour vieillir avec la rancœur et le regret même, après
    votre mort ; d’avoir raté vos funérailles parce que vous arriviez tard,
    en pyjama, les pieds nus, après les corbeaux et tous les oiseaux de
    charogne…vous continuez à rêver, quand même car vous êtes l’incarnation
    de l’auto sarcasme en per-sonne…vous êtes l’acteur du « one man show »
    qui joue tout seul la tragédie burlesque… qui se sèche les larmes, avec
    du papier toilette, après un fou rire de simulacre…devant un publique
    de sourds muets…
    Le rêve…Je le fais en songeant à l’hirondelle qui peut faire le
    printemps …J’en fais des rêves de champs de blé transgénique qui
    nourrit toutes les bouches dont les mâchoires se seront soudées,
    cousues par le silence…le rêve bleu du ciel gris qui vous tombe sur la
    tête et vous achève parce que vous souffriez de calvitie et que la
    tempête a emporté vos cheveux comme, autant on emporte le vent…
    Le rêve, même les oiseaux , sans ailes, en font quand, dans leurs vols,
    ils s’égarent , aspirés par les réacteurs d’un boeing qui se prépare à
    un crash cer-tain…le rêve… seule havre de salut, votre hantise qui vous
    reste pour fuir, les obscures ombres qui hantent votre champ de vision
    diurne dont le soleil a brisé les lunettes à coup de rayons ultra -
    violents …le rêve qui vous libère est le même qui vous enchaîne en
    souffre – douleur et empoisonne les eaux troubles qui débordent de
    votre verre en pastique, recyclé aux « Indes »…
    Le poison…quelques gouttes et vous êtes loin au paradis…un cobra noir…
    le monstre de « Jila »… une minuscule veuve noire…votre femme…votre
    voi-sin…votre tête…
    Le noir…ma couleur préférée…cette masse indéfinie du cosmos qui emplit
    nos boites crâniennes que l’on questionnera après les crashs… qui
    remplit nos es-prits damnés qu’on soupçonne de mauvaise haleine…le noir
    qui emplit le ventre déformé, qui vous porte neuf mois au chaud pour
    vous balancer, enfin dans un monde hostile et froid, vous prodiguant
    les premiers soins : votre première claque qui vous fait crier pour
    vous souhaiter la bien venue, votre premier pas, hésitant sur le tapis
    rouge de la vie… don…cadeau…choix ou providence ?
    Le choix… en on a- t- on tous ?
    La providence… vente aux enchères…qui dit mieux…qui dit plus…qui dit fort…
    Qui dit oui…adjugé…
    Dire « oui »… SAY YES…Comment dire non ?
    Non mais ce sont mes comprimés qui me donnent tout ces états de délire…
    Délire… les malades en font…les drogués…les choqués…les enfants
    maltrai-tés…les abusés… les violés… les sourds muets…les aveugles…les
    aveuglés…les misérables…les soldats…les insurgés…les coupables…les
    repentis…les ratés…les insomniaques…les imbéciles…les perdants…les
    jaloux…les alcooliques…les pa-raplégiques…les condamnés…les poètes…les
    philosophes…les journalistes…les enseignants…les fous…comme moi…
    Je peux vous dire pourquoi j’aime regarder les animaux, à la télé…
    Les animaux ne deviennent jamais fous, sauf les vaches auxquelles on
    avait fait du « body building »…pour les faire passer, de simples
    cervidés maigres, en vé-ritables carnassiers musclés …
    Vous savez tout, sur le génie du génome humain, diaboliquement prêt à
    faire croiser les singes avec les humains pour en faire des ébrides…au
    fait, c’est du déjà fait …quant à vous faire manger, de la viande de «
    saints bernard » …au nom de tous les saints…des « hot dog» et des
    âneries très savoureuses, en bar-becue, on peut dire qu’il n’ ya pas
    que les chinois qui gobent tout …
    Regarder les informations, c’est à vous noyer dans l’apocalypse, à vous
    donner un infarctus… public averti de préférence pour les âmes
    sensibles…
    La folie… conçue par un être tragique… un être funeste et cynique qui
    devrait passer en cours martiale et être juger par des colonies de
    fourmis amazones…
    Cet être qui inventa toutes les guerres : La guerre nucléaire, la
    guerre bactério-logique, la guerre froide, la guerre ethnique, la
    guerre théologique, la guerre mondiale, la guerre tribale, la guerre
    raciale, la guerre des étoiles… la guerre médiatique, psychologique…
    génétique…la guerre pédagogique …la guerre né-vralgique…la guerre
    climatique…la guerre antarctique…la guerre écono-mique…la guerre
    sporthic…
    Toutes les guerres qui se terminent par un désastre, en « hic! »
    Quel potentiel, avons- nous, créatures humaines pour faire des
    avancées, aus-si étonnamment constructives et progressistes ? Un
    potentiel du commun des mortels qui se surpasse et ne connaitra jamais
    ses limites…
    L’homme guerrier des temps anciens inventa les armes pour chasser les
    ani-maux, puis devient peu à peu, un animal, chasseur d’hommes... Il
    consacre plus de temps à faire la guerre qu’à se faire raser le visage
    …ce prodigieux animal sociale, à qui Dieu a confié le sort de la terre
    mais qui en dépit, veut régner en dieu, immortel et omniscient…comme
    quoi, il n’ya que les animaux qui ont droit de plaider à l’innocence…
    Je me réveille de mon délire et de mes questions existentielles, sans
    réponses, pour recevoir la visite du directeur qui me fait, des
    remarques sur l’aération de la classe, les blouses déboutonnées de
    quelques élèves, le tableau avec les restes de la leçon de physique,
    les élèves mal assis, mal coiffés, mal…bof…
    Je me réserve dans ma torpeur et je garde mon calme, en ouvrant les fenêtres. Ca sonne ? C’est la récré…
    Absorbé dans la cohue, je traverse les cohortes des enfants insouciants
    qui ne vivent que les instants présents, pendant lesquelles, ils
    savourent leurs jeux, leurs rêves, leurs bagarres, leurs mépris, leur
    liberté, leur arrogance et leur goûter…sans se soucier du demain ou de
    quoi il sera fait…
    Je me fais venir des souvenirs d’enfance où je rêvais aussi, des rêves
    aussi petits que ces mômes…je rêvais de mon école à moi, l’école de
    tous les temps et de tous les enfants… des riches et des pauvres…des
    filles et des garçons, tous ensemble…L’école de l’humanité qui forment
    les enfants mais ne les transfor-ment pas…qui construit les enfants
    mais ne les détruit pas…l’école qui a avance mais ne recule pas… qui
    couve et protège , comme fera une mère poule, fa-rouche et tendre…
    Une école qui rêve et qui exhausse les rêves, une école ni moraliste ni
    mora-toire car la morale se pratique, ne s’apprend pas…une école qui
    symbolise la main qui se tend pour prendre toutes les mains, même
    celles avec six doigts pour guider dans les labyrinthes de
    l’incertitude car l’avenir appartient aux pe-tits malgré tout, loin des
    interminables compromis obscurantistes et altiers des grands ; en âge,
    bien sûr …
    Mon rêve était d’être ce que je veux être et non pas, ce qu’on veut que je sois…
    Les jours se suivent et se ressemblent…
    Oh ! Que d’amertume qui emplit mon pauvre cœur meurtri par ces moments
    de déprime…des fois j’aurais souhaité n’être qu’une pierre, égarée au
    fond d’un océan, ne pensant point, ne pesant point, n’ayant point la
    chance même d’être dans une main hasardeuse et adroite…une simple
    pierre, sans vie, sans nuisance et surtout sans remords…
    Encore un comprimé pour sortir de l’aire de pierre, vers lequel je dégringole…
    Je suis en congé de maladie malgré la casoral… Je prends congé de ma
    femme, de l’école, des enfants, de ma mère, des voisins…de la vie, si
    je pouvais…
    Ce matin, ça me chante d’aller me faire une marche, une marche à deux,
    moi et moi. Je dois marcher vers l’avant, sans me retourner car
    j’angoisse à l’idée de me retourner… Je dois marcher pour moi… pour ma
    cause …je dois marcher, seul, sans encombres, pieds nus…si je pouvais
    seulement ne point m’arrêter…marcher pour oublier que, je suis…pour ne
    point entendre ces voix qui me harcèlent…qui me hantent…je dois marcher
    jusqu’à l’épuisement…jusqu’au bout du rien, au bout du déclin… qui me
    soulagera peut être et absorbera ma peine …marcher…marcher…marcher…et
    encore mar-cher...
    … Je me sens beaucoup mieux…il suffit d’un ordre qu’on donne à ses
    jambes et elles vous transportent, là où la déception n’existe pas…au
    cas où vous les au-riez laissées quelque part, vos chères jambes ou au
    cas où, quelqu’un vous les aurait volées, à contre cœur, vous seriez
    trop déçu, trop révolté, trop seul …
    Un monde si simple quand il se veut ainsi… je n’ai plus besoin de mes
    compri-més…bizarre !…quelle gratuite thérapie…quelle gratitude…le monde
    s’offre à nous comme les fleurs au printemps, il nous communique sa
    sagesse pour ne prendre que ce qu’il peut nous donner, sans abus ni
    délestage…
    Que voulons –nous ?
    Vers où, marchons –nous ?
    Je rentre tard…je suis épuisé mais serein…Je me couche sans rêves ni
    cauche-mars, assommé comme mort, jusqu’à midi… un autre moment de
    liberté que ce monde m’offre, le sommeil… un moment parmi d’autres que
    je consomme sans modération, pour échapper à ma vie…
    Je passe mon congé entre les exercices de marche, à la psycho thérapie
    et les petites bricoles ménagères, que je me dois de faire pour faire
    quelques éco-nomies, ça et là…
    Je vous le dit, c’est la casoral qui me tuera…
    Je rembourse à contre cœur, mon malheureux congé et en tenant les
    malheu-reux sous, qui me donnent envie de sangloter comme les enfants,
    je songe au génie de l’homme qui, en plus de sa découverte du feu pour
    cuire les aliments, inventa l’argent pour cuire les esprits… L’argent
    pour qui, pourquoi ?
    Pour inventer deux mondes…
    Les pauvres d’un côté et de l’autre côté…ceux qui sont nés pauvres ;
    mourront pauvres quoiqu’ils fassent parce qu’il en faut bien pour faire
    un autre monde… c’est si simple que ça.
    Les pauvres souffrent et souffriront jusqu’à la fin du monde, non pas
    des riches qui font de leurs ventres des cimetières pour les bêtes et
    de leurs têtes des boites de graisse mais de leur auto – dérision… du
    mépris…de la déréliction…
    C’est tout ce qui fait la différence entre la vie et la mort, le nord
    et le sud, le savoir et l’ignorance, le haut et le bas, le blanc et le
    noir, le jour et la nuit, le respect et le mépris…
    Que deux mondes existent grâce à l’argent, c’est d’une ingéniosité et d’un riche fatalisme…
    Le monde qui vit dans les marécages, c’est le monde auquel
    appartiennent, ceux qui se lèvent tôt pour dormir tard… ceux qui
    bossent uniquement pour se faire pousser des bosses…ceux qui courent,
    sans souffle et ne s’arrêtent jamais …ceux qui attendent parce qu’ils
    ont tout le temps pour ne rien attendre…
    Ceux qui perdent tout, quand ils n’ont plus rien à perdre…ceux qui
    combattent car ils sont né soldats…ceux qui meurent et qu’on enterre
    dans des fosses communes et anonymes car il n’y aura personne pour les
    pleurer…ceux qui ne rêvent plus car ils dorment, les yeux ouverts…les
    oubliés du monde qu’on jette aux oubliettes…
    Le soleil ne se lève pas sur tout le monde…
    Quelques morceaux de papiers glacés très sales et contaminés, par tous
    les germes et tous les acariens, font de vous, ce que vous êtes ou ce
    que vous n’êtes pas…c’est toute la contre verse de ce monde qui
    s’acharne contre vous parce que vous n’êtes pas de ce monde…
    Vous voulez savoir qui vous êtes ? Cliquez sur votre glace sur le sit «
    des ou-bliés » et regardez, si vous y êtes…vous vous rendrez compte que
    vous n’avez plus de reflet! Pas de reflet ? …vous vous dites surement
    que, ça doit être l’écran de votre glace qui doit être contrefait «
    marque chinoise déposée »
    Ou…ça doit être la pièce où se trouve la glace…qui est noire et opaque…
    Ou… votre reflet, en a eu marre de vous et décide de vous quitter car il n’aime plus votre tête pathétique et antipathique…
    Ce qui fait, que vous devez commencer à vous rechercher pour vous
    retrou-ver…vous vous devez bien ça…pour vous, si vous voulez vous
    regarder encore…
    Vous devez faire comme dans les contes…surmonter votre peur…voyager à
    travers les forêts noires, habitées par de méchantes sorcières, qui,
    peut être vous jetteront des sacrilèges pour vous ralentir …chercher la
    baguette magique du grand Merlin pour vous jeter des anti sorts…
    Vous devriez même vous laisser arracher vos cheveux ébouriffés, un par
    un…vous badigeonner le crâne, ensuite, à l’huile d’olives mélangée à
    l’huile de moteur diesel, usée… décapiter quelques grenouilles pour
    vous confectionner un collier porte –bonheur, avec les têtes
    évidemment… avalez votre langue avec votre propre urine, vous couchez
    sur le dos confortable d’un porc épic, à la belle étoile et va savoir…
    Si ça ne marche pas, vous devez écrire des chansons d’amour, contre les
    guerres, contre l’argent, contre les vols des reflets de visages,
    contre la haine des hommes pour les hommes…contre le voisin qui gâche
    votre vie…contre la pollution de l’environnement mental…enfin contre ce
    monde fou à lier…
    Si ça ne marche pas, allez devant le siège de L’ONU …à moitié nu, comme faisait « GANDI ».
    Faites la grève de la faim, la grève de la joie, la grève de la vie…
    Coupez- vous les veines pour que ça puisse faire de l’effet mais ne
    laissez jamais votre reflet aux autres… ils pourront ne jamais vous le
    rendre, tel que vous l’avez toujours connu : révolté et méprisant…
    Si vous n’en voulez plus, alors arrêtez de vous plaindre, mouchez –
    vous le nez et restez dans votre lit en buvant votre lourd café noir,
    sans sucre…
    Tout rentre dans l’ordre quand on y met du soi et on se retrouve, même pour peu de temps, équilibré et en bonne santé mentale…
    Que de délire ce prozac…
    La vie reprend à l’école…Nous avons des stages de formation pour nous
    faire améliorés…Par un grands nombre de pédagogues, de philosophes, de
    psycho-pédagogues dont les noms ne sont que français, canadiens,
    allemands ou amé-ricains…figurant sur des milliers de livres et des
    milliers de sit…que de pensées, d’idéologies, de théories à en remplir
    les couffins à la place des patates…les patates, c’est toute notre
    vie…notre belle histoire d’amour ratée…notre crédo…
    Quel rapport avec les livres ?
    Que de jugements, de préjugés sur cet être vivant qui tend
    pertinemment, à se métamorphoser, en souris blanche de laboratoire pour
    ne plus fuir devant « Tom » qu’on appellera, désormais « apprenant
    cobaye » …que d’efforts en terminologie également, nous fournissent-
    ils !… apprentissage, communica-tion, autonomie et psychologie…y a -
    t-il plus meilleur exemple pour ça, que le monde d’outre mer, le
    glorieux occident à l’intelligibilité suprême et avérée?
    Quel rapport avec le tiers de notre monde qui s’acharne encore sur les
    patates, au troisième millénaire et qui ne risque pas, de se faire voir
    y renoncer…
    Leurs élèves, des terminators habillés en cow boys qui ne communiquent
    plus qu’à coups de fusils à pompe… de bombes de peintures qui gène,
    antisémites et obscènes …de tueries banalisées, en vrac, à même les
    enceintes des écoles, sacrées comme le lac de purification d’inde aux
    eaux usées, très saines…
    Même à coup de masques de « bugs bunny » et en « face book » car de la
    technologie, l’homme persiste à ne sélectionner, que le côté tranchant
    et ai-guisé du couteau, c’est tout à l’image et à l’honneur de cet être
    envahisseur qui aime les conquêtes de l’ouest et les mésaventures du
    nord et du sud …
    Les nôtres n’ont pas besoin de tous ça, n’ont même pas besoin d’école
    puis-qu’ils sont les meilleurs « the best, the champions » car malgré
    eux, ils ont les meilleures débouchées au monde : sportifs,
    entrepreneurs, «haragas », « hi-tistes », cerveaux mobiles ou
    psychotropés, aux produits génériques, comme moi…
    Tous avec un bagage, des surdoués de grande gamme et « un savoir
    débrouille ta tête, atypique » en pré requis très acquis et bien
    maîtrisé…
    La grande école de la vie, à ne jamais sous – estimer, ni à prendre à la légère…
    Les nôtres se passeraient bien de toutes les théories révolutionnaires,
    de toutes les écoles modernistes, progressistes car s’ils échouent
    rarement, ils ne peuvent que réussir devant l’être mal dont ils puisent
    La force du proverbe qui dit : « ce qui ne tue pas, ne tuera point et
    si vous pouvez brûlez les frontières, vous survivrez à la xénophobie »
    C’est tout le génie de nos génies, même si c’est l’enfer qui les attend
    ailleurs, le rêve est leur convoyeur. Ils appellent ça le « savoir
    vivre dans le mal être » les malaimés…
    Rien n’y fera, ni les nouveaux programmes liftés, aux seringues de
    collagène qui donnent l’air d’extra – terrestres qui vient de se
    réveiller… , ni même la réin-carnation de « Darwin » en singe « Ourang
    Outang », ni le complexe d’eoudip, de « Freud », travesti en mère de «
    Norman » dans « psychose 3 » …
    Les écoles du monde entier, ne sont plus que des chantiers livrés aux
    pires ar-chitectes qui trichent dans le dosage et dans la qualité des
    matériaux…ils cons-truisent des édifices sans âmes, sans lumière, sans
    cœur et sans issues de se-cours… en cas d’incendies, veuillez appelez
    le 14 et sur le fixe, de préférence…
    Le château de sable dont la vague emporte les graines, de jour en jour …
    Les écoles se sont transformées en garderies où l’on s’acharne, le soir à vérifier qu’aucun enfant ne manque à l’appel…
    Ils sont sortis comme ils sont rentrés…
    L’école doit- t- elle être à l’image de la société ou c’est la société
    qui doit être à l’image de l’école ? Ou simplement, les deux doivent
    coexister en symbiose et en harmonie…l’école qui se doit de former
    l’enseignant, l’enseignant qui se doit de former l’élève qui formera la
    société qui formera les écoles qui reformeront les élèves qui seront la
    société …
    Les élèves, doivent- t - ils supporter les cinq ou les sept kilos de
    savoir, dans leurs cartables chinois qui craquent, dès la rentrée et
    qui donnent la scoliose de la colonne vertébrale, quand il s’agit de
    têtes bien faites et non de têtes bien pleines ?
    La motivation doit m’inspirer l’espoir qui me fera vivre…
    La vie doit me rendre la monnaie, de tous ce que j’ai payé, en billets,
    propres non déchirés…et l’avenir n’est qu’une gageure sur laquelle ne
    peuvent parier, que ceux qui prétendent à l’immortalité…
    Ma mère restera toujours ma mère, sage et patiente…elle aussi, a enduré
    des vertes et des pas mûres… malgré qu’elle n’a pas fait d’école, je ne
    vous cache pas qu’elle dépasse « Aristote et Socrate » en
    syllogisme…chose formelle, on ne se fie qu’à soi – même, quand on est
    têtu et nerveux comme moi…je vous ex-plique…
    Ma mère a hérité d’un petit lopin de terre qu’elle voulait vivement que
    j’exploite ; elle voulait que je reste au bled pour y planter des
    fruits et des lé-gumes et faire prospérer la terre de mes ancêtres mais
    ma femme n’en voulait pas…
    La vie citadine m’a tenté moi aussi, je l’avoue…quand je pense à la
    gratitude que ce morceau de terre aurait pu me rendre…on laisse la
    terre au créateur et on crée nos propres terres où on se creuse nos
    propres tombes où l’on s’enfonce tout doucement…
    Ma vie aurait pu prendre un autre tournant que celui – ci, si j’avais
    écouté ma mère et quel tournant ? Celui pour qui je suis fait…J’aurai
    pu avoir cette vie simple dont je rêve, même le jour… une vie faite de
    chants d’oiseaux, aux petits matins dorés…de labeurs, aux moissons de
    blés, à la fin de l’été…de confort de gens modestes qui n’aspirent,
    qu’aux rêves les plus banaux…
    J’aurai appris à mes enfants ce grand amour avec un grand « A » de la
    terre, de la mère qui ne doit jamais décevoir ses propres
    enfants…j’aurai appris à ma femme que le fruit du travail ne se résume
    pas aux sommes d’argent, dans son ccp ou dans son compte bancaire, ni à
    la marque de voiture du voisin...je n’aurai même pas connu, ni la
    casoral, ni son cassement de tête, ni le prozac, ni le stress…
    Ma mère n’avait pas à supporter mon « F 3 », sans soleil et sans
    intimité…elle n’avait pas à déboucher, chaque jour les toilettes parce
    que le voisin du dessus, vous arrose d’ordures, à vous boucher les
    narines… mes enfants auraient pu sauter et courir, sans leur faire
    rappeler à l’ordre et à mille reprises, qu’il ya des voisins en
    dessous, qu’il faut respecter…
    Pour faire atténuer ma douleur, on endossera ça sur le compte du pauvre
    des-tin, car quand la mayonnaise prend, c’est vous et quand elle
    flasque, c’est le destin…raisonnement fataliste de ceux, que les choses
    changent mais qui ne changent pas les choses…comme moi…
    Je laisse derrière moi la terre, les regrets et l’espoir… ils ne me
    sont d’aucune utilité, aujourd’hui…Je dois me concentrer sur ma
    santé…j’en ai besoin…
    Je me demande pourquoi je suis si médiocre et si invisible, même pour
    moi même…je me demande pourquoi ce « je m’en foutisme » mêlé à l’agonie
    de chaque jour, épicé de piment de cayenne, sublimissime qui vous fait
    vomir vos poumons dans vos mains…
    La forêt ne peut pas cacher l’arbre…la réponse est chez nous… tous…
    Mon père disait : « Tant qu’il ya de la vie, il ya de l’espoir »
    L’espoir, vous pouvez le conjuguer à tous les temps et à tous les modes
    mais vous n’aurez que sa forme infinitive, à vous faire avaler avec un
    comprimé de paracétamol…
    Quand tombe le soir, les démons surgissent…pour veiller sur votre
    insomnie, en dégustant un thé fort et en vous tenant compagnie, ils se
    racontent les sou-venirs des gens d’outre tombes pour dire leurs rires
    confisqués… leurs larmes gelées… leurs cris étouffés… leurs rêves
    brisés… leur espérance éventrée… leurs vies assassinées…
    L’espoir fait vivre…oui… quand approche la délivrance, quand approche
    la lueur qui chasse la peur ailleurs…l’espoir qui vous ouvre les
    portiques d’une route libertine jonchée de roses et de jasmins et de
    soirs au clair de lune…


    Votre espoir, l’échappatoire, en votre mort ; il se résume…

    Qui voudrait lire le livre de votre vie mesquine,
    Ecrit avec la langue des gens qui se résignent
    Dont la douleur a tracé des champs d’amertume ?
    Où se prélassait votre cœur en tas de débris, en ruines…
    A marée basse, la mer rejette son blanc d’écume.

    Votre espoir, l’échappatoire, en votre mort ; il se résume…

    Qu’avez- vous fait de vos promesses, de jeune gardien de l’abime ?
    De la silencieuse litanie…l’aviez- vous chanté, en sourdine ?
    Qu’avez –vous fait de vos vingt ans ?…un poème qui n’a pas de rime !
    Qu’avez-vous dit à vos enfants, quand vous avez courbé l’échine ?
    Quand vous avez rougi de honte ; en affichant votre mauvaise mine…

    Votre espoir, l’échappatoire, en votre mort ; il se résume…

    Avez-vous jamais composé les lettres qui peuvent dire les mots,
    Les mots qui peuvent vous apaiser, qui vous soulageraient de vos maux ?
    Avez- vous changé vos cadeaux, avec le poids de vos fardeaux,
    Que vous n’avez su échangé, même pas avec un rire d’enfant… ?
    Oui, vous vous êtes vu trop déçu, à décevoir même les perdants…

    Votre espoir, l’échappatoire en votre mort ; il se résume

    Le cri de la vie…le cri de mort, ce sont les deux cris de la joie,
    Qui vous rappellent à chaque fois que la vie n’avait pas de lois
    Qui vous rappelle que vous n’étiez que l’ombre du chien qui aboie
    Qui vous rappelle peut être que, vous aviez eu trop peu de foi…
    Votre illusion, votre détresse, vous rappellent, vos cris sans voix…

    Votre espoir, l’échappatoire en votre mort, il se résume…

    Combien de fois, vous êtes parti, sans âme et sans vos vrais papiers,
    Pour arriver, au bout de la route, aux frontières d’une vie saccagée,
    Où vous laisseriez vos bagages, au bord d’une route, éparpillés
    Pour revenir, pour repartir, en traînant vos chaussures déchues…
    Pour tenter tous les exploits qui vous mèneront au dépourvu…

    Votre espoir, l’échappatoire, en votre mort, il se résume…

    Le mélodrame vous a choisi pour un faux rôle, de figurant
    Qui sans figure, dans tous les fichiers figurants, vous êtes absent !
    La mélodie vous a choisi pour une fausse note, sans vos chansons
    Votre guitare n’a su pouvoir, coordonner le son des cordons…
    Car vous n’êtes que l’ombre d’un homme qu’ on oublie après ou avant…

    Votre espoir, l’échappatoire, en votre mort, il se résume…

    Toute votre vie, son temps perdu, à essayer de vous retrouver,
    A regarder autour de vous, à demander qui vous étiez…
    A vous demander, si vous faites partie vraiment, des gens d’ici…
    Sans parvenir à dessiner le moindre trait d’un portrait ;
    Quand ceux, qui vous pointaient du doigt ; eux, le savaient…

    Votre espoir, l’échappatoire, en votre mort, il se résume…

    Quand enfin, vous pouvez sortir de la prison qui vous moisie
    Quand, vous avez trouvé la clé pour vous ouvrir le paradis…
    Car enfin, vous êtes arrivé dans votre havre de salut
    Qui vous promet des jours meilleurs, que ceux passés dans cette vie…
    Vous avez votre liberté, le prix de votre humilité…

    Votre espoir, l’échappatoire en votre mort ; il se résume…

    Comme ceux qui sont tous comme vous qui ont payé, lourd tribu,
    L’expression de leurs visages peut vous raconter des récits,
    Ceux qui voyaient l’irréversible qui leur arrachent, leur simple dû ;
    Ceux qui ne peuvent changer de peau, ne sont pas des serpents qui muent ;
    Ceux dont la seule revanche n’est que, la seule mort qui vous émue…

    Votre espoir, l’échappatoire en votre mort ; il se résume…

    Dans mon sommeil eternel, je revois l’image de ma chute, dans la « casoral », après une dispute avec un employé.
    L’expertise médicale et l’autopsie ont conclu : avc
    Accident vasculaire cérébral…rien de plus pire ne peut plus jamais
    m’arriver car de toutes les manières, j’étais déjà mort…moi, qui
    n’avais jamais vécu…moi, qui vivais avec les morts…moi, qui n’avais
    jamais vécu

      La date/heure actuelle est Ven 15 Nov - 15:01