jet: Sujet 3.A.S LPH
Text:
Texte :
Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord, – parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore.
– S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? Faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ? Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais, reprend-on, – il faut que la société se venge, que la société punisse. – Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu. La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous adhérons.
Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l'exemple. – Il faut faire des exemples ! il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! – Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France n’est que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! Nous nions d'abord qu'il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l'effet qu'on en attend. Loin d'édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. Les preuves abondent, et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer. Nous signalerons pourtant un fait entre mille, parce qu'il est le plus récent. Au moment où nous écrivons, il n'a que dix jours de date. Il est du 5 mars, dernier jour du carnaval. À Saint-Pol, immédiatement après l'exécution d'un incendiaire nommé Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de l'échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! Le mardi gras vous rit au nez.
Victor HUGO , Le Dernier jour d'un condamné - 1832
Le bourreau :l’ exécuteur ; le geôlier : le gardien de prison ; Ménageries : zoos
Epouvanter : faire peur ; Le supplice : l’exécution d’un condamné
Questions
I- Compréhension : (13 POINTS)
1- Quel est le thème abordé dans ce texte ?
2- Relevez les indices qui montrent que le texte est un discours.
3- Qui sont les interlocuteurs ?
4- Quelle est la position de l’auteur ?
5- Complétez le tableau suivant en relevant pour chaque argument un contre argument avancé par l’auteur :
Arguments de « Ceux qui jugent et condamnent » Contre argument de l’auteur
a- la peine de mort nécessaire.
b- on peut s’échapper d’une prison.
c- il faut que la société se venge, que la société punisse
d- il faut faire des exemples
a’- ………………………………………
b’- ………………………………………
c’- ………………………………………
d’- ……………………………………...
6- Dans son discours l’auteur utilise souvent la négation. Pourquoi (d’après vous) ?
7- L’auteur organise son argumentation de la manière suivante :
a -défendre sa thèse en étayant une série d’arguments ?
b -texte polémique : thèse – transition – antithèse ?
c - texte polémique : argument – contre argument ?
Choisissez une bonne réponse.
8- Pour convaincre ses adversaires, l’auteur a choisi un exemple .Relevez le.
II- production écrite : (07 POINTS)
Traitez, au choix, l’un des deux sujets suivants :
1 – Faites un compte rendu du texte.
2 – « Avoir pitié de la panthère c’est être injuste envers les moutons. »
L’abolition de la peine de mort, comme l’a souhaitée Victor …….HUGO est une injustice envers les victimes.
Qu’en pensez- vous ?
Text:
Texte :
Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord, – parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore.
– S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? Faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ? Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais, reprend-on, – il faut que la société se venge, que la société punisse. – Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu. La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous adhérons.
Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l'exemple. – Il faut faire des exemples ! il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! – Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France n’est que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! Nous nions d'abord qu'il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l'effet qu'on en attend. Loin d'édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. Les preuves abondent, et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer. Nous signalerons pourtant un fait entre mille, parce qu'il est le plus récent. Au moment où nous écrivons, il n'a que dix jours de date. Il est du 5 mars, dernier jour du carnaval. À Saint-Pol, immédiatement après l'exécution d'un incendiaire nommé Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de l'échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! Le mardi gras vous rit au nez.
Victor HUGO , Le Dernier jour d'un condamné - 1832
Le bourreau :l’ exécuteur ; le geôlier : le gardien de prison ; Ménageries : zoos
Epouvanter : faire peur ; Le supplice : l’exécution d’un condamné
Questions
I- Compréhension : (13 POINTS)
1- Quel est le thème abordé dans ce texte ?
2- Relevez les indices qui montrent que le texte est un discours.
3- Qui sont les interlocuteurs ?
4- Quelle est la position de l’auteur ?
5- Complétez le tableau suivant en relevant pour chaque argument un contre argument avancé par l’auteur :
ARGUMENTS | CONTRE ARGUMENTS |
Arguments de « Ceux qui jugent et condamnent » Contre argument de l’auteur
a- la peine de mort nécessaire.
b- on peut s’échapper d’une prison.
c- il faut que la société se venge, que la société punisse
d- il faut faire des exemples
a’- ………………………………………
b’- ………………………………………
c’- ………………………………………
d’- ……………………………………...
6- Dans son discours l’auteur utilise souvent la négation. Pourquoi (d’après vous) ?
7- L’auteur organise son argumentation de la manière suivante :
a -défendre sa thèse en étayant une série d’arguments ?
b -texte polémique : thèse – transition – antithèse ?
c - texte polémique : argument – contre argument ?
Choisissez une bonne réponse.
8- Pour convaincre ses adversaires, l’auteur a choisi un exemple .Relevez le.
II- production écrite : (07 POINTS)
Traitez, au choix, l’un des deux sujets suivants :
1 – Faites un compte rendu du texte.
2 – « Avoir pitié de la panthère c’est être injuste envers les moutons. »
L’abolition de la peine de mort, comme l’a souhaitée Victor …….HUGO est une injustice envers les victimes.
Qu’en pensez- vous ?