ENSEIGNEMENT DES LANGUES ETRANGERES EN ALGERIE

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    En défense de l’enseignant

    kantara
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    Date d'inscription : 04/02/2010
    Localisation : Constantine

    En défense de l’enseignant Empty En défense de l’enseignant

    Message par kantara Mer 10 Mar - 16:58

    Après l’avoir soumis, pour ses propres élèves, par les lois de la législation scolaire qui criminalisent toute friction entre l’enseignant et l’élève, ce qui a créé une génération d’écoliers incontrôlables, le ministre de l’Education nationale et derrière lui, un simulacre de fédération des associations de parents d’élèves et parfois même une certaine presse qui se qualifie d’indépendante, se sont mis à souiller l’image d’un éducateur qui ne souhaite pourtant, à travers ce combat, ces cris de détresse, devrait-on dire, que recouvrer sa dignité et son prestige d’antan qui ont fait de lui, de par son rôle de diffuseur du savoir, un des membres les plus respectables de la société.
    Depuis la création du premier syndicat autonome des enseignants (Cnapest) en 2002, en désespoir de voir le syndicat du système (UGTA) agir pour l’intérêt des fonctionnaires de l’éducation en particulier et pour celui des travailleurs algériens en général, l’enseignant n’a cessé de solliciter la tutelle pour l’amélioration de ses conditions socioprofessionnelles afin de mieux s’armer dans sa mission devenant de plus en plus complexe et difficile. Mais au lieu d’inviter ses représentants à la table des négociations afin de chercher des solutions et préserver ainsi l’école de toute perturbation, le MEN a préféré tantôt faire la sourde oreille, dans l’espoir de voir le mouvement s’essouffler et le syndicat s’enterrer, et tantôt jouer au pyromane dans l’espoir de pousser à davantage de pourrissement afin de dresser les élèves et leurs parents contre les enseignants. N’ayant presque rien vu se réaliser de ce qu’il a manigancé contre les enseignants, le ministre de l’Education, entouré, sans doute, de bons pédagogues en guise de conseillers, augmente la dose d’irresponsabilité qui caractérise déjà son département et va jusqu’à étaler sur la Une des journaux la fiche de paye malignement surévaluée des enseignants. Prenant la parole d’un haut fonctionnaire de l’Etat, et exerçant de surcroît à l’éducation, pour celle du saint des saints, journalistes, associations des parents d’élèves, lycéens, parents d’élèves et même ceux pour qui l’école algérienne est totalement étrangère se sont levés ensemble pour dénoncer en chœur les agissements de ces enseignants, sans conscience et avides, qui refusent la main généreusement tendue du ministre et continuent à prendre en otage des écoliers innocents. Il ne manquait, à côté d’un Dellalou qui défend encore l’indéfendable, qu’une Zahia Benarous qui, pendant une grève d’enseignants, alors qu’elle était présentatrice de JT à l’ENTV, a qualifié ceux-ci de racaille. Mais face à cette indignation populaire provoquée par le tapage médiatique à sens unique et orchestré par le maestro Benbouzid, les enseignants, avec peu de moyens, résistent encore. Certes, en raison du matraquage médiatique progouvernemental auquel la société est quotidiennement soumise dans le but de gagner son soutien, et en raison des intimidations et des tentatives de corruption et de manipulation auxquelles les maillons faibles parmi les syndicalistes sont exposés, la performance des syndicats autonomes sur le terrain est beaucoup entravée, mais une chose est sûre : le mouvement des travailleurs algériens de l’éducation continuera à drainer des foules, à secouer les consciences et à obtenir des acquis, n’en déplaise à tous les diables qui se cachent hypocritement derrière le leitmotiv «nos enfants» !
    D. Messaoudi, PES
    à suivre ...

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/10/article.php?sid=96856&cid=34
    No comment pale pale pale


    Dernière édition par kantara le Jeu 18 Mar - 6:01, édité 1 fois
    kantara
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    Date d'inscription : 04/02/2010
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    En défense de l’enseignant Empty Re: En défense de l’enseignant

    Message par kantara Jeu 11 Mar - 5:37

    Vox populi : En défense de l’enseignant (2e partie)

    Dans cette partie, nous allons parler des conditions de travail de l’enseignant, de l’attitude des responsables et des gens ordinaires de la société envers lui, et les conséquences de tout cela sur sa performance et sa santé. L’enseignant gère très souvent des classes surchargées. Or, la surcharge des classes est tout à fait incompatible avec la nouvelle méthode d’enseignement basée sur l’approche par compétence.

    Celle-ci nécessite des classes de 25 élèves au maximum, alors que dans la plupart de nos classes, le nombre dépasse souvent les 30, voire les 40 et atteint même les 50 dans certaines écoles du Sud ! Dans de telles conditions, le travail de l’enseignant est plus que compliqué ; il est entravé. L’enseignant se retrouve alors face à un dilemme : continuer à dispenser ses cours avec la nouvelle méthode pour satisfaire les exigences du MEN et ignorer le droit des élèves à un cours compréhensible et profitable ou recourir à la vieille méthode d’enseignement caractérisée par la simple présentation de la leçon, comme dans une conférence, suivie d’une série d’exercices, plus à la portée des élèves, mais qui nécessite de laisser tomber toute une série d’activités – utiles, devrait-on faire remarquer – programmées sur le manuel scolaire basé sur l’approche par compétence. Dans tous les cas de figure, l’élève ressort presque souvent de la classe avec de vagues idées sur le cours et l’enseignant avec un sentiment d’insatisfaction, voire de dégoût, pour n’avoir pas réussi son cours.
    Programmes trop chargés
    L’enseignant travaille sur des programmes trop chargés ; les concepteurs de ces programmes semblent avoir réparti le volume horaire global (annuel) sur les unités pédagogiques à couvrir sans prendre en considération certains facteurs qui pourraient obliger l’enseignant à ralentir son avancement, comme par exemple la nécessité de répéter et consolider certaines leçons difficiles dans les classes de bas niveau. En outre, les concepteurs semblent avoir fait leur répartition en se basant sur l’idée que le volume horaire annuel est statique. Or, il ne l’est pas, puisque toutes sortes d’événements (rendez-vous électoraux, fêtes religieuses et nationales, intempéries, etc.) entrent en jeu pendant l’année scolaire pour créer des retards dans l’exécution du programme. Et lorsqu’on sait que l’enseignant est sommé malgré tout de terminer coûte que coûte ce programme, l’on ne peut qu’imaginer la cadence soutenue avec laquelle les leçons sont présentées en classe et les effets catastrophiques sur les élèves. Les emplois du temps des enseignants et des élèves sont également surchargés ; l’enseignant doit parfois assurer ses cours sans discontinu de 8 heures du matin à 17 heures. Si parfois heure creuse il y a, il en profite pour rattraper un retard, préparer une leçon, corriger les copies ou contrôler les cahiers de ses élèves. Au soir, alors que les travailleurs de certains secteurs s’adonnent au repos, l’enseignant doit continuer à travailler : préparation de nouveaux cours, corrections des copies, etc. Il dormira tard exténué et il se réveillera tôt encore fatigué et inquiet de ne pouvoir aller jusqu’au bout de la journée. Son élève, souffrant du même emploi du temps surchargé, passe presque par le même parcours et ressent presque les mêmes craintes. Sauf que dans le primaire, il y a encore pire à voir : avec la multiplicité des matières et la surcharge des emplois du temps, des élèves qui ne pèsent guère une vingtaine de kilogrammes doivent porter sur leurs dos des charges d’une dizaine de kilos et parcourir des distances allant, dans les zones rurales, de 3 à 4 km ! Nul besoin d’être un orthopédiste pour savoir les dommages que subira la colonne vertébrale de ces petits bambins. Qui donc est responsable de cela ? L’enseignant ?
    Indiscipline et rébellion

    La législation scolaire semble faite spécialement pour favoriser l’indiscipline et la rébellion contre les instructions de l’enseignant au sein des élèves. Le moindre haussement de ton face à l’élève, le moindre geste qui simule le châtiment corporel et le moindre regard menaçant sont considérés antipédagogiques, voire méprisants envers l’élève, et donc prohibés et passibles même d’une condamnation par la justice. La législation scolaire tient l’enseignant pour responsable de tout ce qui se passe dans sa classe, tout en lui liant les deux mains. Cette législation est parfois si irrationnelle que même s’il arrive un accident dans sa classe et qu’il n’y est pour rien, l’enseignant paiera ! Des exemples de telles aberrations ont été maintes fois rapportées par la presse, malheureusement non pas en défense de l’enseignant, mais en soutien à cette loi injuste. Cela dit, il n’est pas étonnant que certains de nos écoliers, surtout dans les deuxièmes et le troisième paliers, ne ressentent aucune crainte quant à désobéir à leurs professeurs, à faire du bruit en classe et à semer des dégradations çà et là. Il y a d’autres façons plus pédagogiques de «dresse» les agitateurs, diront certains. Oui, il y a bien la bonne parole, la convocation des parents, l’avertissement écrit, le conseil de discipline. Mais que peuvent faire toutes ces mesures devant un élève désespéré de réussir dans ses études, insoumis même envers ses propres parents, protégé contre l’exclusion par la loi en raison de l’âge et soutenu par tous ses collègues sous menace de caillassage de l’établissement ? Considérée fallacieusement comme un secteur improductif, l’éducation n’a jamais été une priorité pour l’Etat algérien. La plupart des établissements scolaires sont dans un piètre état et leur rénovation, quand les enseignants la réclament, rencontre des entraves d’ordre bureaucratique et budgétaire, souvent insurmontables. Sur le plan matériel pédagogique, alors que les nouveaux programmes demandent la disponibilité de salles d’informatique, de microordinateurs, de connexion au réseau Internet, de salles de projections, etc., beaucoup de nos établissements continuent à fonctionner avec des moyens rudimentaires, ce qui met l’enseignant dans des situations embarrassantes. Sur le plan relations humaines, les responsables algériens, et par ricochet une bonne partie de la société algérienne, éprouvent un sentiment de mépris, voire d’animosité, envers l’enseignant. Pour nos gouvernants, l’éducateur est une menace pour l’ordre établi, car il contribue à l’intellectualisation de la société qu’on veut à tout prix confiner dans l’ignorance pour la mieux gérer au profit de la mafia politico-financière aux commandes des institutions. Pour certaines gens otages de l’ignorance et de la manipulation, l’enseignant n’est qu’une créature cupide qui jouit de plusieurs avantages (longues vacances, emploi stable, propre, facile et bien rémunéré, etc.) en contrepartie du moindre effort. Cette attitude de mépris et d’hostilité gratuite envers l’enseignant a été affichée avec plus de clarté ces derniers mois. Alors que le Premier ministre Ouyahia s’est déplacé en personne à l’aéroport pour accueillir les «héros» du football qu’on a ensuite comblés de tous les honneurs, alors que d’autres ministres se sont bousculés pour accueillir les joueurs du handball à qui on a offert généreusement une prime de 800 000 DA chacun, alors que le président Bouteflika, malgré sa maladie, trouve la force d’accueillir un Zidane français jusqu’à la moelle, alors que les regards de la société entière ont été branchés intentionnellement sur des événements sportifs – une drogue moderne – , nos responsables continuent à faire la sourde oreille aux revendications légitimes des fonctionnaires de l’éducation, un secteur névralgique pour le développement de tout pays qui se respecte. Pis encore, nos «irresponsables » usent et abusent de toutes sortes de prestidigitation, de mensonge, d’humiliation et de menace afin d’étouffer le mouvement à travers lequel les employés du secteur n’ont pourtant demandé qu’une infime part du contenu du Trésor public, devenu la propriété privée d’une mafia protégée par une justice sans honneur. Et maintenant que le secteur de l’éducation est en train de sombrer dans une crise profonde, il se trouve des parents et des associations qui pointent un doigt accusateur sur l’enseignant. Or, ces parents et ces associations ne se sont jamais inquiétées des conditions catastrophiques dans lesquelles leurs enfants étudient. Ni l’abaissement de plus en plus alarmant du niveau ni les échecs répétitifs des élèves ne les ont jamais un jour incités à se poser des questions. Côté coopération avec les enseignants, on peut dire qu’elle est nulle ; la plupart des parents ne viennent qu’au début de l’année scolaire pour prendre les 3 000 DA. Quand un enseignant est devant un cas d’un élève indiscipliné ou négligent, il doit convoquer son parent plusieurs fois avant que celui-ci ne vienne enfin en colère pour motif qu’on lui a fait perdre une journée de travail ! Ne soyons pas hypocrites, l’école est considérée par de nombreux parents algériens comme une garderie qui ramasse leur progéniture en attendant qu’elle grandit. Rien de plus.
    L’enseignant, une chandelle qui se consume
    En conséquence de toutes sortes de pression exercée sur lui à l’école et en dehors de l’école, l’enseignant finit par contracter toutes sortes de maladies aussi bien au cours de l’exercice de sa profession qu’en fin de carrière : dépression, démence, mélancolie, trous de mémoire, maladies cardiovasculaires, troubles du côlon, etc., sont autant de maladies que risque l’enseignant d’attraper. Rien que dans la localité où je réside, plus de cinq enseignants ont mis fin à leur carrière, non sans difficultés, après avoir contracté une des maladies susmentionnées et des dizaines d’autres en retraite ou encore à leur poste en souffrent. Et chose étonnante, beaucoup de ces maladies ne sont pas reconnues comme invalidantes dans le secteur de l’enseignement. Un PES souffrant de dépression est mis en disponibilité et réintégré plusieurs fois, selon son état, au lieu de le mettre à la retraite ! Un tel enseignant n’est-il pas en soi-même un danger pour toute la classe ? Et dire que le MEN veille sur la sécurité et l’intérêt de l’élève ! Pour finir, on peut dire que l’enseignant est une chandelle qui se consume pour éclairer la voie aux autres. Normalement, nous lui devons respect et gratitude. Sachons aussi que quels que soient l’honneur que nous lui rendons et le salaire que nous lui versons, nous ne pourrons jamais lui rendre autant de bien qu’il nous a fait.
    D. Messaoudi
    A suivre
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    Message par kantara Jeu 18 Mar - 6:07

    Vox populi : La dignité des enseignants n’est pas à vendre

    Avec quel mot peut-on remplacer «la dignité» ? Je vous propose cette modeste liste : noblesse, distinction, décence, grandeur, honneur, honnêteté, majesté, etc. Est-elle suffisante pour vous messieurs les décideurs ? Ou peut-être que vos enseignants ne vous ont jamais appris le sens de ces valeurs ? J’en doute fort (…).
    Même un enfant humilié se révoltera un jour ou l’autre ; qu’en est-il pour cet enseignant qui n’a gardé de ce poste, jadis rejeté, que l’appellation. Souvenez-vous de la décennie noire. Qu’attendait-il sur son chemin de l’école ? La mort ! Y a-t-il un enseignant qui avait quitté son poste ? Les enseignants tués dans l’enceinte de leurs écoles ne sont-ils pas aussi des martyrs du «savoir» ? Je sais pertinemment que vous ne pourriez jamais répondre, étant donné que vous êtes des illettrés. La réconciliation a fait un tabac pour les égorgeurs de bébés, de femmes, pour les destructeurs de biens de l’Etat, pour les terroristes. L’Etat leur a tendu la main, mais a tenu un autre langage avec ceux qui procurent de la joie et du savoir à nos enfants, chose que vous ne pourrez guère procurer même à votre progéniture. C’est scandaleux messieurs les responsables ! Vous continuerez toujours, j’en suis sûr, à mentir à l’opinion publique, et à la faire monter contre tout ce qui est école. Justement, qu’en est-il de cette école, aujourd’hui ? Il parle de réformes, excusez-moi, «de déforme». Elle a saboté l’enfant sur tous les plans. Voici quelques exemples du vécu avec preuves à l’appui.
    - Sa réforme stipule qu’une classe ne dépasse pas 25 élèves, j’ai des classes de 40 élèves.
    - Sa réforme stipule que le programme répond aux besoins de l’élève, il n’en est rien car l’enfant s’abrutit avec.
    - Sa réforme stipule que le volume horaire est conforme, je suppose que les parents ont remarqué que leurs enfants rentrent meurtris après une journée d’école.

    Est-ce convaincant pour vous ? Je vous propose de chercher le sens des «menaces», quel serait le résultat ?
    En tout état de cause, sachez, Messieurs, que ni ma dignité ni celle de tous les enseignants ne sont pas à vendre. Je salue tous mes collègues de travail ainsi que tous les enseignants sur le territoire national. Continuez, vous êtes à l’honneur !
    Un enseignant digne de l’être, Noureddine M. A.

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/18/article.php?sid=97254&cid=34
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    Message par kantara Jeu 18 Mar - 6:09

    Les grévistes du week-end

    Après un long combat pour faire valoir leurs droits, les enseignants protestataires ont été surpris de voir leurs fiches de paye être amputées des journées de grève, et ce malgré la promesse du ministère de leur verser leur salaire intégralement en cas de reprise. Mieux, certains enseignants se sont vu comptabiliser les week-ends comme … journées de grève.
    tongue tongue tongue tongue

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/18/article.php?sid=97234&cid=3
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    Message par kantara Dim 21 Mar - 5:46

    Vox populi : Enseignants, vous avez fait sourdre une espérance inattendue

    Qu’importe le mépris ou l’égard qu’on accordera à mes paroles, que l’on me comprenne ou que l’on mésestime cette rageuse haine qui me pourfend, cette nauséabonde destinée qui me rend honteuse de ma nationalité, au point que j’ai les entrailles retournées de dégoût à l’idée de me nommer algérienne. Oh ! Quelle honte, quelle honte peuple tourbeux, peuple de peu de foi, sans nuance de solidarité, est-ce ainsi que vous êtes ? Est-ce ainsi qu’on doit à présent vous considérer ?
    Rapaces et avides de la douleur de vos semblables, acculant cette grève à être bâclée ; non par un joug menaçant mais par la fourberie des membres de la même profession. Quand d’autres sont capables de renoncer à leur paie, à même de sacrifier leurs enfants dans ce semblant et ridicule système scolaire, d’autres survolent au-dessus d’eux pour vivre de leur volonté, acceptant de prendre la place de vos frères sans le moindre remord, déraisonnez-vous jusqu’à la bêtise ? C’est pour vous et pour nous que tous ces enseignants se battaient. Souffre-douleur à en devenir, vous subirez les mêmes injustices ; et pourtant vous êtes les premiers à soulever le trône benbouzidien pour déchoir votre avenir. Avoir droit à la dignité, peuple qui ne le comprendra jamais, qui ne se contente que des ramassis de miettes pour se croire comblé dans son existence. Vous qui êtes au pinacle de votre fierté ministérielle, vous n’avez pas le droit d’user de la menace pour cacher vos aliénantes erreurs. Vous qui êtes prêts à vous rassasier goulûment des besoins d’autrui vous n’avez pas le droit à cette sottise qui vous retourne contre vous-mêmes, et enfin nous les enseignants qui avez si bien tenu le long de cette grève, faisant sourdre une espérance inattendue celle d’un changement assuré, vous n’avez pas le droit de renoncer facilement, rien ne se gagne par l’aisance. Car alors, il ne reste que ce peuple désabusé ayant la continuelle fuite pour s’apaiser.
    Lemouchie Sarah

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/21/article.php?sid=97401&cid=34
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    Message par kantara Dim 21 Mar - 5:56

    Autre ...lecture ...que je voulais partager avec vous ...je vous en livre quelques extraits :
    Vox populi : Hommage à nos maîtres
    «Celui qui enseigne tient le même rang qu'un père» (Lao She)

    Qui du sexagénaire aujourd'hui ne se souvient pas de son maître d'école, celui qu'on se plaisait à désigner le «cheikh», lui dispensa les premiers enseignements ? Exerçant sous le joug colonial, ces maîtres d'école algériens appartenaient à un temps où le savoir était rare et son acquisition aussi précieuse que le pouvoir de «Midas». Le maître, c'était tout autre chose, une référence d'autorité qui évoque le respect enveloppé d'admiration.

    Toute éducation est une affaire de transmission, à plus forte raison que nous étions la graine à qui il faut donner le terreau et la bonne terre pour qu'elle pousse.

    Merci à nos maîtres : Anabi, Issiakhem, Roustane, Zerrouk, Khelifa. Au moment où le peuple subissait les pires exactions, ils nous ont fait découvrir et aimer notre patrie et sa culture plusieurs fois millénaire.
    Grâce à ces hommes, nous avons compris, malgré notre jeune, âge que la réflexion, la connaissance et le savoir sont comparables à une nourriture. Nous avions besoin de savoir pour vivre et de nous préparer à relever les défis qui nous attendaient. Moi-même et certains de mes camarades, nous nous sommes arrêtés au lycée mais notre esprit était suffisamment alimenté pour répondre à divers exigences : des êtres doués de conscience. Ces Messieurs, nos «maîtres» avaient fait le bon choix. Choisir un métier humaniste. Faire l'éducation et donner l'instruction.
    Bob Med (Belcourt)

    Pour lire l'article dans sa totalité allez sur le lien suivant :

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/21/article.php?sid=97402&cid=34
    kantara
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    Message par kantara Dim 28 Mar - 7:08

    École : « Je suis un citoyen indigné »

    Le métier d’enseignant est noble ! Il n’accepte de sa part ou d’autre part ni retard, ni absence, ni laisser pourrir, ni laissés-pour-compte. Il ne peut être accompli pleinement que par un probe dans sa morale, dans son instruction, dans son éducation, dans son enseignement, dans son comportement, dans ses intentions !

    L’intimidation, le mépris et la menace, quelle que soit leur origine, ne règlent pas les problèmes socioprofessionnels légitimes, ils reportent les revendications à plus tard. Réfléchissons à la mythique, farfelue et fabuleuse décision de rayer de la Fonction publique tous les enseignants de l’éducation qui ne regagneraient pas leurs classes, le dimanche 7 mars 2010 ! Le droit de grève est garanti par la Constitution ? L’Algérie a ratifié toutes les conventions internationales garantissant le droit de grève. L’éducation a pris une décision sage, disent ceux ne sachant que faire de leur progéniture cloîtrée à la maison ; c’est une menace, une intimidation, une humiliation contre une corporation dont le seul tort est d’avoir demandé des moyens pour promouvoir ce secteur stratégique, disent d’autres.

    C’est une décision soutenue par l’équipe au gouvernement. La justice saisie par l’éducation a tranché : la grève est déclarée illégale. Je ne me rappelle pas de grèves déclarées légales par la justice en Algérie, c’est une décision nécessaire pour mettre au pas les enseignants sortis des rangs. L’agitation et la récréation sont terminées maintenant, semble tonner cette décision. Allez, soyez sérieux, rejoignez vos classes ! Les enseignants dans tout ça ne demandent pas la lune, mais quémandent, pour la énième fois, un minimum de dignité. La dignité limitée au pain et au lait ne tient plus, il faut plus. Cette décision, si l’on réfléchit bien, équivaut à « marche ou crève », ou encore « mange ton pain au lait et tais-toi et, surtout, ne perturbez pas les élèves, nos enfants ».(...)
    L’éducation est fatiguée de tourner en rond, fatiguée du manque d’idées innovantes porteuses de solutions durables, fatiguée d’idées mal conçues qui se retournent farouchement contre la société et retardent le développement du pays et des personnes. Et puis, comment appliquer un programme qui vise à déformer des « qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter ». L’université reçoit des milliers de bacheliers chaque année. Beaucoup d’entre eux ne savent pas lire, ne savent pas écrire, ne savent pas compter, ne savent pas raisonner et, dans toutes les langues. Ils ne savent pas non plus parler correctement. Ce n’est pas de leur faute, ils ont été forgés comme ça par l’école de l’Algérie d’aujourd’hui ! L’enseignement supérieur n’est qu’un atelier de rattrapage des malfaçons commises sur des personnes dans les paliers précédents.(...)
    Par Houmani Mohamed

    suite de l'article :
    http://www.elwatan.com/Ecole-Je-suis-un-citoyen-indigne

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