LES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE REFUSANT DE S’EN OCCUPER
Les activités périscolaires menacées de disparition.
L’avenir des activités périscolaires sera tranché au cours d’une conférence nationale. Cette dernière évaluera les rapports des quatre conférences régionales. Une tendance se dessine déjà : d’un côté le refus des enseignants de les dispenser et d’un autre, le peu d’engouement des parents d’élèves en dehors des zones urbaines.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - A quinze jours de la fin du premier trimestre, la polémique autour des activités périscolaires se poursuit à telle point que c’est le devenir de ces activités qui est remis en cause. Les enseignants du cycle primaire continuent de rejeter la mesure introduite par le département de Benbouzid et à appeler à sa révision. Des propositions soutenues par les syndicats de l’éducation qui estiment à l’unanimité que les enseignants du primaire n’ont pas vocation de s’occuper des activités périscolaires. Leurs nombreuses protestations ont fini par pousser la tutelle à rouvrir le dossier. Quatre conférences régionales centre, est, ouest et sud ont été organisées mardi pour recueillir les impressions des premiers concernés, à savoir les enseignants. M. Amraoui, le porte-parole de l’Unpef qui a pris part à la conférence du Sud, est catégorique : lors de cette conférence, il est apparu que non seulement les enseignants ne voulaient plus dispenser ces activités car non formés, mais que, également, l’engouement pour ces activités n’est pas très grand en dehors des grandes villes. Il indique qu’au sud du pays, par exemple, le taux de participation à ces activités oscille entre 0 et 5%. M. Amraoui estime opportun de redéfinir ces activités périscolaires et de former les enseignants aux activités à proposer aux élèves de première et deuxième année primaire. La conférence nationale aura pour but de redéfinir les contours de ces activités qui avaient déchaîné les passions. Le soulagement exprimé par la famille de l’éducation après l’annonce de l’instauration de ces activités n’aura été que de courte durée. Les enseignants du primaire, qui avaient été les premiers à applaudir l’allégement des programmes, ont fini par protester. Ils contestaient le fait d’être obligés de s’occuper de ces activités entre 14h30 et 15h30. Les enseignants du primaire considèrent, en effet, qu’ils ne sont pas assez formés pour dispenser des cours de dessin ou de musique et réclament le transfert de cette prérogative à un corps plus compétent. La piste des conseillers pédagogiques avait été avancée. D’autres pistes seront explorées au cours de la conférence nationale. En attendant, sur le terrain, la mise en œuvre des activités périscolaires diffère d’un établissement scolaire à un autre. Dans certaines écoles, les enfants font du dessin ou du sport, dans d’autres, le créneau des activités périscolaires a été transformé en espace de remédiation scolaire alors que certains directeurs d’établissement ont carrément pris le loisir de les supprimer tout simplement, libérant l’ensemble des élèves de première et de deuxième année à 14h30.
N. I.
ILS SE REGROUPENT EN COMMISSION SOUS L’ÉGIDE DE L’UNPEF
Les inspecteurs de l’éducation s’organisent
Longtemps restés loin du terrain de la revendication, les inspecteurs de l’éducation du palier primaire montent au créneau. Ils se sont réunis sous l’égide de l’Unpef pour créer une commission qui s’est chargée de rédiger une plateforme de revendications envoyée au premier responsable du secteur. Ils réclament la revalorisation de leur travail, la possibilité de bénéficier de formation post-graduée, la possibilité de bénéficier d’une prime de transport et d’un logement de fonction. La commission, nouvellement créée, appelle l’ensemble des inspecteurs à se mobiliser pour faire aboutir ces revendications.
N. I.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/12/01/article.php?sid=126634&cid=2