C’est un groupe de quatre lycéens âgés de 16 à 18 ans. De beaux garçons avec de mignonnes frimousses. Le chef de ce groupe A. M., âgé de 18 ans, lycéen, n’est ni un hacker ni un génie informatique qui fabrique des logiciels malveillants. C’est un adolescent qui sait manipuler facebook pour attirer et appâter ses potentielles victimes.
A. M. s’est constitué une bande de lycéens qui savent aussi manipuler le micro et évoluer dans la Toile du Net. Facebook est tout indiqué. La victime de ces adolescents est C. H. 39 ans. Il travaillait dans une société d’assurance, à Tamanrasset, et avait décidé de se rapprocher du Nord. Il avait, pour cela, acheté un appartement à Bou Ismaïl dans un quartier résidentiel. Il a décidé de se faire des amis à travers le Net. Il utilise Internet et, partant, facebook. Son profil a vite été détecté par ce groupuscule de lycéens résidents de Douéra. Des contacts furent pris et un rendez-vous fut vite organisé. La rencontre fut amicale, conviviale et très joyeuse. Un repas frugal fut offert par la victime au groupe. Les messages, les rencontres et les soirées se multiplièrent. La victime fut aux anges, elle ne se douta pas un seul instant des intentions morbides de ses invités. Jeudi dernier, une soirée devait être organisée par le groupe. C. H. a acheté des steaks, du poisson et des fromages et A. M. et ses compères ont ramené du pain, des boissons. Un plan machiavélique fut fomenté. B. M., 16 ans, un lycéen de haute stature fut chargé de démarrer l’offensive. Il sonna à la porte de C. H., qui vint ouvrir sans se douter de ce qui se tramait. Sur le seuil de la porte, B. M., asséna un violent coup de tête à C. H., qui, tout en tombant à la renverse, eut le nez fracturé. Le chef A. M. 18 ans, mit des gants en plastique achetés précédemment et plaça une lanière autour du cou de la victime, qui est de faible corpulence et de petite taille, en serrant, fort, très fort jusqu’au dernier souffle de la victime, qui mourut étouffée. La victime, abandonnée à même le sol dans une flaque de sang giclant du nez fracturé, était momentanément délaissée. Ses agresseurs raflèrent un micro-portable, deux téléphones cellulaires, 13 000 dinars, de menus objets, les clés et les papiers de la voiture stationnée dehors. Ces malfrats ne savaient pas conduire et ne pouvaient emmener le véhicule de la victime. Avant de sortir de cette maison, R. K. H., lycéen 18 ans, mit un sachet sur la tête et le visage de la victime et plaça sur le corps un grand oreiller avec l’inscription suivante «S.A.W», inspiré du célèbre film Thrillers «S.A.W» un film américano-australien d'horreur de James Wan sorti en 2004 avec Cary Elwes, Danny Glover et Leigh Whannell. Ainsi, les films d’horreur et de violence ont inspiré ces criminels de 17 ans qui pleurnichaient en avouant dans leur moindre détail leur crime. La cellule de communication de la police de Tipasa nous expliqua comment la Sûreté de daïra de Bou Ismaïl avait intercepté ce gang. «La voiture de la victime est restée dehors et placée sous surveillance durant 3 jours. Le mercredi, les malfaiteurs ont ramené deux personnes avec eux chargées de démarrer et de prendre le véhicule. Comme pour confirmer l’adage : “l’assassin revient toujours sur les lieux du crime”, les quatre bandits ouvrirent le véhicule abandonné, mais ils furent arrêtés sitôt après. Ils avouèrent leur meurtre dans les moindres détails.» La totalité des effets volés ont été revendus à des prix dérisoires. 18 personnes, entre chauffeurs de taxi, receleurs et complices furent présentées au juge d’instruction, qui a placé les quatre membres du gang sous mandat de dépôt, tandis qu’un complément d’instruction est en cours. Les 14 autres membres ont bénéficié des citations à comparaître.
Larbi Houari
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