Lycée Amara Rachid : Ils se souviennent du 19 Mai…
http://www.elwatan.com/Lycee-Amara-Rachid-Ils-seUne date anniversaire, une autre occasion pour mettre en exergue
la personnalité de Mohamed Rachid Amara.
L’association
culturelle et historique du 11 Décembre 1960 et les anciens médersiens
étaient au rendez-vous, hier, au lycée Amara Rachid, pour célébrer la
journée du 19 mai 1956, marquée par la grève des lycéens et étudiants
algériens, ce qui a donné une autre impulsion à la lutte de libération
nationale.Devoir de mémoire oblige, plusieurs intervenants ont eu à
témoigner et expliquer aux jeunes lycéens présents la portée de cette
journée, tout en mettant en exergue la personnalité de Mohamed Rachid
Amara, dont l’établissement de Ben Aknoun porte le nom. C’est
Abderrahmane Benhamida, ancien ministre de l’Education, qui, le
premier, fit le portrait de Mohamed Rachid fils de Meziane, ancien
cadi, qui inculqua à sa progéniture les vertus de la connaissance et du
savoir.
De ce fait, Rachid eut une formation bilingue complète et était
promu à une belle carrière grâce à sa solide culture. Il a été l’un des
catalyseurs de la lutte, avant de tomber au champ d’honneur, laissant
l’image d’un homme imprégné de culture authentique, jaloux de son
identité et des valeurs algériennes. Ses anciens camarades ont pu aussi
donner un large aperçu de l’homme, de l’étudiant et du militant. Ainsi,
Tahar Gaïd soulignera, dans un témoignage poignant, le dévouement et
l’attachement à son pays de Amara Rachid. Zahir Ihadaden lui emboîtera
le pas en mettant en relief « les qualités humaines du moudjahid ».
d’autres intervenants, comme Salih Benkobbi, Lamine Khène, Laïd Lachgar
et Keramane Sadek, Abdelhamid Mehri et M. Benslama se relaieront pour
fixer l’importance de cette journée fatidique du 19 mai 1956.
Dans la salle toute ouïe, il y avait d’anciens cadres militants du
mouvement national, comme Mostefaï Chawki, Sid Ali Abdelhamid Brahim
Chergui, Abdelhamid Mehri, le colonel Youcef Khatib, la moudjahida
Djoher Akrour, Mustapha Fettal, les anciens ministres Kamel Bouchama,
Mohamed Salah Mentouri et Bachir Rouis.
C’est dire que « le plateau était exceptionnel », comme l’a souligné un
autre témoin de cette époque, Abdelkader Drif, qui a vécu, lui aussi,
en étant étudiant, les péripéties de cette journée historique de Mai
1956. En préambule, le président de l’association des parents d’élèves
du lycée Amara Rachid « s’est félicité d’une présence aussi
prestigieuse d’anciens militants en face de la nouvelle génération qui
doit s’imprégner des leçons du passé pour mieux appréhender l’avenir ».
Pour l’histoire, ces interventions constitueront indéniablement un
jalon supplémentaire que les organisateurs, et c’est tout à leur
mérite, ont matérialisé sous forme d’un fascicule remis aux présents
pour que nul n’oublie...
Par H. T.