La conquête de l’Algérie.
L’Algérie appartenait depuis des siècles à des peuples musulmans, d’abord les Arabes, puis les Turcs. Elle était partagée entre des souverains dont les plus puissants étaient le dey d’Alger et les beys d’Oran et de Constantine.
En 1827, le dey d’Alger souffleta d’un coup d’éventail le consul de France qui venait lui demander justice pour un Français. Le gouvernement français réclama vainement une réparation de cet outrage, à bout de patience, il résolut de châtier le dey.
Le 25 mai 1830 une flotte composée de 104 navires de guerre partit de Toulon, emportant un corps expéditionnaire de 35 000 hommes. Le 14 juin les troupes françaises débarquaient à Alger et le 5 juillet, la ville était prise. La conquête de l’Algérie commençait.
Elle fut longue, coûteuse et sanglante, le pays était montagneux et facile à défendre il était peu cultivé, malsain et nos soldats souffraient de privation et de maladies ; enfin, les arabes se défendaient avec courage contre les infidèles. Le principal chef de la résistance fut Abdelkader qui pendant dix ans nous disputait pied à pied le sol de la patrie. Fait prisonnier, puis rendu à la liberté, il se retira en orient où il resta jusqu’à sa mort l’ami de la France.
L’Algérie est aujourd’hui la plus belle de nos colonies.
« Cours complets d’Histoire de France ».
T.NAUDY et L.RASCOL. H.P et Cie éditeur 1918.
Interview de Pierre PEAN.
EL WATTAN : vous dites que la conquête d’Alger est avant tout le plus grand hold-up de l’histoire, avec un butin de 4 milliards d’euros ! il faut donc revoir nos livres d’histoire.
Pierre PEAN : effectivement, les livres d’histoire ne parlent que du soufflet donné par le dey à Alger pour le consul de France, Pierre DEVAL, comme prétexte donné par Charles X pour partir à la conquête d’Alger. Ils ne mentionnent que peu ou pas les raisons de ce soufflet. Un coup d’éventail en plumes de Paon qui marquait l’exaspération du dey sur le comportement de la France et de son consul à propos du non payement par Paris d’une très vielle dette contractée lors des campagnes d’Italie et d’Egypte sur des livraisons de blé de la Mitidja. Un premier accord sur cette dette avait été trouvé avec Bonaparte sans être exécuté, et un deuxième avait été passé en 1819, approuvé par les Chambres et toujours pas appliqué en 1827. Le consul de France était de surcroit un affairiste qui avait gagné de l’argent dans cette opération. L’affaire du soufflet avait caché une affaire de politique intérieure. Charles X avait besoin d’importants fonds secrets pour acheter et corrompre l’opposition et réinstaller la monarchie absolue. Or tout le monde sait qu’il y avait beaucoup d’argent dans les caveaux de la régence d’Alger.
EL WATTAN : la conquête de l’Algérie devait donc s’arrêter au pillage d’Alger, des trésors de la régence. La colonisation, n’était-elle pas au programme de Charles X et de ses successeurs ?
Pierre PEAN : Ne sachant pas comment allait réagir l’Angleterre, très opposée à la conquête, les buts assignés par Charles X à De Bourmont se limitaient à la prise d’Alger, au renversement du Dey et à la saisi du trésor. La colonisation n’était pas encore à l’ordre du jour. La décision d’annexer l’ancienne régence est prise seulement en juillet 1834.
Remi Yacine EL WATTAN lundi 31 janvier 2005
L’Algérie appartenait depuis des siècles à des peuples musulmans, d’abord les Arabes, puis les Turcs. Elle était partagée entre des souverains dont les plus puissants étaient le dey d’Alger et les beys d’Oran et de Constantine.
En 1827, le dey d’Alger souffleta d’un coup d’éventail le consul de France qui venait lui demander justice pour un Français. Le gouvernement français réclama vainement une réparation de cet outrage, à bout de patience, il résolut de châtier le dey.
Le 25 mai 1830 une flotte composée de 104 navires de guerre partit de Toulon, emportant un corps expéditionnaire de 35 000 hommes. Le 14 juin les troupes françaises débarquaient à Alger et le 5 juillet, la ville était prise. La conquête de l’Algérie commençait.
Elle fut longue, coûteuse et sanglante, le pays était montagneux et facile à défendre il était peu cultivé, malsain et nos soldats souffraient de privation et de maladies ; enfin, les arabes se défendaient avec courage contre les infidèles. Le principal chef de la résistance fut Abdelkader qui pendant dix ans nous disputait pied à pied le sol de la patrie. Fait prisonnier, puis rendu à la liberté, il se retira en orient où il resta jusqu’à sa mort l’ami de la France.
L’Algérie est aujourd’hui la plus belle de nos colonies.
« Cours complets d’Histoire de France ».
T.NAUDY et L.RASCOL. H.P et Cie éditeur 1918.
Interview de Pierre PEAN.
EL WATTAN : vous dites que la conquête d’Alger est avant tout le plus grand hold-up de l’histoire, avec un butin de 4 milliards d’euros ! il faut donc revoir nos livres d’histoire.
Pierre PEAN : effectivement, les livres d’histoire ne parlent que du soufflet donné par le dey à Alger pour le consul de France, Pierre DEVAL, comme prétexte donné par Charles X pour partir à la conquête d’Alger. Ils ne mentionnent que peu ou pas les raisons de ce soufflet. Un coup d’éventail en plumes de Paon qui marquait l’exaspération du dey sur le comportement de la France et de son consul à propos du non payement par Paris d’une très vielle dette contractée lors des campagnes d’Italie et d’Egypte sur des livraisons de blé de la Mitidja. Un premier accord sur cette dette avait été trouvé avec Bonaparte sans être exécuté, et un deuxième avait été passé en 1819, approuvé par les Chambres et toujours pas appliqué en 1827. Le consul de France était de surcroit un affairiste qui avait gagné de l’argent dans cette opération. L’affaire du soufflet avait caché une affaire de politique intérieure. Charles X avait besoin d’importants fonds secrets pour acheter et corrompre l’opposition et réinstaller la monarchie absolue. Or tout le monde sait qu’il y avait beaucoup d’argent dans les caveaux de la régence d’Alger.
EL WATTAN : la conquête de l’Algérie devait donc s’arrêter au pillage d’Alger, des trésors de la régence. La colonisation, n’était-elle pas au programme de Charles X et de ses successeurs ?
Pierre PEAN : Ne sachant pas comment allait réagir l’Angleterre, très opposée à la conquête, les buts assignés par Charles X à De Bourmont se limitaient à la prise d’Alger, au renversement du Dey et à la saisi du trésor. La colonisation n’était pas encore à l’ordre du jour. La décision d’annexer l’ancienne régence est prise seulement en juillet 1834.
Remi Yacine EL WATTAN lundi 31 janvier 2005