Education: Le spectre d'une année blanche
par Moufida R.
Le Cnapest, l'un des principaux syndicats qui négocient avec la tutelle;
suite à la grève de 21 jours, au mois de novembre dernier annonce, dans un
communiqué qui nous est parvenu, le retour à la grève et ce, avant le 25 du
mois en cours. Nouar Larbi, le coordinateur du Cnapest explique ce retour à la
protestation et indique qu' «après une attente de près de deux mois de la date
du transfert du régime indemnitaire à la commission ad hoc et après le retard
enregistré pour la prise en charge effective des dossiers des oeuvres sociales,
de la médecine du travail et devant la dégradation flagrante du pouvoir d'achat
de l'éducateur, en général, et du Pest (professeur d'enseignement secondaire et
technique) en particulier, le conseil national du Cnapest, tenu les 5 et 6
février en cours, réuni en session extraordinaire à Alger et en présence des
représentants des 43 wilayas et suite au PV, aux assemblées générales ayant
proposé le dégel de la grève d'une semaine reconductible en plus d'actions
d'accompagnement et après délibération, il a été retenu le retour à la grève
d'une semaine reconductible et ce, avant le 25 février, après que l'Unpef ait
tenu son conseil national les 13 et 14 du mois en cours». Le responsable
syndical ajoute qu'il a été convenu de recourir au «boycott des devoirs et compositions
du deuxième trimestre, le gel des activités des professeurs responsables de
matières et classes jusqu'au règlement du dossier financier par la tutelle». Le
document précise qu'il «réitère sa revendication du départ à la retraire après
25 ans de service effectif et refuse toute remise en cause de la retraite
anticipée et appelle «le ministère à appliquer le PV d'accord du 25 décembre
2008, notamment, dans l'exécution des dispositions relatives aux ingénieurs
PTLT». Nouar Larbi lance «une mise en garde de la tutelle contre toute
manoeuvre de remise en cause des revendications aux trois dossiers (régime
indemnitaire, ouvres sociales et médecine du travail)». Tout en appelant à la
vigilance et la mobilisation, le responsable syndical insiste sur «le maintien
de la coordination avec l'Unpef».
Contacté hier, Boudiba, le chargé
de la communication a souligné le fait que «la base ne croit plus aux promesses
du ministère qui continue à tergiverser dans la prise en charge effective des
revendications des travailleurs de l'Education. Pratiquement, les trois
dossiers sont prêts mais la tutelle refuse de libérer les rapports. On veut du
concret. Nous avons fait preuve de bonne volonté mais nous attendons un
retour». Le Cnapest, comme l'Unpef ont, tous deux, fait partie des trois
commissions installées après la grève de 21 jours de novembre dernier devant
plancher sur les trois dossiers suscités. D'autres syndicats ont, également,
appelé, à l'exemple du Snapest, au débrayage durant le mois en cours. Il semble
qu'aujourd'hui le secteur de l'Education est en face d'un véritable blocus qui
fait planer, à nouveau, le spectre d'une année blanche.