II- Activités de langue :
Le Texte n° 1 :
Etude du système des temps dans un texte d’historien.
La Guerre d’Algérie. (Un article de « Wikipédia », l’Encyclopédie libre.
La Guerre d’Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l’indépendance de l’Algérie, colonie française de 1830 à 1848, puis partie intégrante du territoire de la République. Cette « guerre » est surtout, sur le plan militaire, une guérilla. La doctrine de la guerre révolutionnaire, mettant en œuvre l’arme psychologique est rejetée par le commandement. Elle oppose l’armée française dans sa diversité, faisant cohabiter commandos de troupes d’élites (parachutistes,
légionnaires), forces de maintien de l’ordre (gardes mobiles, CRS) appelés du contingent et supplétifs indigènes (harkis, moghaznis) aux troupes indépendantistes de l’Armée de Libération Nationale (ALN), branche armée du Front de Libération Nationale (FLN) d’encadrement politico administratif (CNRA et CCE). Militairement gagnée par la France en 1959 (Opération Jumelles), elle est politiquement remportée par le mouvement indépendantiste en 1962.
Elle se double d’une guerre civile et idéologique au sein des deux communautés, donnant lieu à des vagues successives d’attentats, assassinats et massacres sur les deux rives de la Méditerranée. Côté
musulman, elle se traduit par une lutte de pouvoir qui voit poindre la victoire du FLN sur les partis algériens rivaux, notamment le MNA (Mouvement National Algérien) et par une campagne de répression contre les harkis soutenant le statu quo du rattachement
de l’Algérie à la République française. Par ailleurs, elle suscite côté
français l’affrontement entre une minorité active hostile à sa poursuite
(mouvement pacifiste), une seconde favorable à la révolution (les
« porteurs de valises »), et une troisième ralliée au slogan de l’ « Algérie française » (Front Algérie Française, jeune Nation, OAS).
Cette guerre s’achève à la fois sur la proclamation de l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet 1962 suite au référendum d’autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d’Evian du 18 mars 1962, sur la naissance de la République Algérienne le 25 septembre et sur le rapatriement du million de français vivant en Algérie.
Les questions :
a- Relevez dans un tableau de trois colonnes les verbes conjugués dans ce texte : à l’actif, au passif et au participe. Précisez à chaque fois de quel temps il s’agit.
b- Quelles est la valeur de ce temps dominant : (narration, histoire, vérité générale, habitude) ?
c- Pour quelle raison l’historien a-t-il choisi ce temps ?
d- Introduisez une subordonnée relative à la place de chaque participe. A quel temps conjuguez-vous ces verbes ?
e- Déterminez la progression thématique dans le texte en complétant le tableau que voici :
Le Texte n° 2 :
Les divergences de qualification juridique et enjeux politiques
La guerre d’Algérie est aussi nommée, selon les points de vue et les époques, « guerre d’indépendance algérienne, guerre de libération nationale, révolution algérienne ou événements d’Algérie ».
En droit, seuls peuvent faire la guerre ceux qui ont la personnalité juridique de droit international (en partie parce qu’une déclaration de guerre est un traité et qu’il faut avoir la capacité juridique pour le signer). Refuser de qualifier juridiquement les événements d’Algérie de « guerre » revient donc à refuser de reconnaître le caractère d’Etat à l’Algérie antérieurement à 1962.
A partir de cette réalité juridique, deux positions s’opposent :
· La position française a pendant longtemps été celle de refuser la qualification de « guerre ». Le terme de « guerre » ne fut donc employé par les autorités françaises que très tardivement, par un vote de l’Assemblée Nationale en 1998, et par un discours
en juin 1999 du président de la République Jacques Chirac. Auparavant, l’expression consacrée dans le discours politique français était« événements d’Algérie ».
· La position algérienne, au contraire, estime que les faits étaient tels que l’Algérie était un Etat souverain, alors même que la qualité
d’Etat ne lui avait pas été reconnue en droit, antérieurement à la
colonisation. Le droit ne devant être que l’expression du politique, il doit donc s’y soumettre ; ainsi, « la guerre d’indépendance » n’aurait pas permis de trouver la souveraineté de l’Etat algérien, mais de la retrouver.
Les questions :
1- Qui des algériens et des français appelle la guerre d’Algérie telle qu’elle estdésignée entre guillemets dans le 1er paragraphe ?
2- Quels arguments défend chacun des deux camps au sujet de cette désignation ?
3- Relevez l’articulateur logique qui sépare ces deux positions.
4- Quel est le sens de chacun des deux verbes : « trouver » et «
retrouver » ?
5- Déterminez la progression thématique dans ce texte.
Le Texte n° 1 :
Etude du système des temps dans un texte d’historien.
La Guerre d’Algérie. (Un article de « Wikipédia », l’Encyclopédie libre.
La Guerre d’Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l’indépendance de l’Algérie, colonie française de 1830 à 1848, puis partie intégrante du territoire de la République. Cette « guerre » est surtout, sur le plan militaire, une guérilla. La doctrine de la guerre révolutionnaire, mettant en œuvre l’arme psychologique est rejetée par le commandement. Elle oppose l’armée française dans sa diversité, faisant cohabiter commandos de troupes d’élites (parachutistes,
légionnaires), forces de maintien de l’ordre (gardes mobiles, CRS) appelés du contingent et supplétifs indigènes (harkis, moghaznis) aux troupes indépendantistes de l’Armée de Libération Nationale (ALN), branche armée du Front de Libération Nationale (FLN) d’encadrement politico administratif (CNRA et CCE). Militairement gagnée par la France en 1959 (Opération Jumelles), elle est politiquement remportée par le mouvement indépendantiste en 1962.
Elle se double d’une guerre civile et idéologique au sein des deux communautés, donnant lieu à des vagues successives d’attentats, assassinats et massacres sur les deux rives de la Méditerranée. Côté
musulman, elle se traduit par une lutte de pouvoir qui voit poindre la victoire du FLN sur les partis algériens rivaux, notamment le MNA (Mouvement National Algérien) et par une campagne de répression contre les harkis soutenant le statu quo du rattachement
de l’Algérie à la République française. Par ailleurs, elle suscite côté
français l’affrontement entre une minorité active hostile à sa poursuite
(mouvement pacifiste), une seconde favorable à la révolution (les
« porteurs de valises »), et une troisième ralliée au slogan de l’ « Algérie française » (Front Algérie Française, jeune Nation, OAS).
Cette guerre s’achève à la fois sur la proclamation de l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet 1962 suite au référendum d’autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d’Evian du 18 mars 1962, sur la naissance de la République Algérienne le 25 septembre et sur le rapatriement du million de français vivant en Algérie.
Les questions :
a- Relevez dans un tableau de trois colonnes les verbes conjugués dans ce texte : à l’actif, au passif et au participe. Précisez à chaque fois de quel temps il s’agit.
b- Quelles est la valeur de ce temps dominant : (narration, histoire, vérité générale, habitude) ?
c- Pour quelle raison l’historien a-t-il choisi ce temps ?
d- Introduisez une subordonnée relative à la place de chaque participe. A quel temps conjuguez-vous ces verbes ?
e- Déterminez la progression thématique dans le texte en complétant le tableau que voici :
| Le thème central. | Les reprises grammaticales. | Les reprises lexicales |
Parag.1 | | | |
Parag.2 | | | |
Parag.3 | | | |
Les divergences de qualification juridique et enjeux politiques
La guerre d’Algérie est aussi nommée, selon les points de vue et les époques, « guerre d’indépendance algérienne, guerre de libération nationale, révolution algérienne ou événements d’Algérie ».
En droit, seuls peuvent faire la guerre ceux qui ont la personnalité juridique de droit international (en partie parce qu’une déclaration de guerre est un traité et qu’il faut avoir la capacité juridique pour le signer). Refuser de qualifier juridiquement les événements d’Algérie de « guerre » revient donc à refuser de reconnaître le caractère d’Etat à l’Algérie antérieurement à 1962.
A partir de cette réalité juridique, deux positions s’opposent :
· La position française a pendant longtemps été celle de refuser la qualification de « guerre ». Le terme de « guerre » ne fut donc employé par les autorités françaises que très tardivement, par un vote de l’Assemblée Nationale en 1998, et par un discours
en juin 1999 du président de la République Jacques Chirac. Auparavant, l’expression consacrée dans le discours politique français était« événements d’Algérie ».
· La position algérienne, au contraire, estime que les faits étaient tels que l’Algérie était un Etat souverain, alors même que la qualité
d’Etat ne lui avait pas été reconnue en droit, antérieurement à la
colonisation. Le droit ne devant être que l’expression du politique, il doit donc s’y soumettre ; ainsi, « la guerre d’indépendance » n’aurait pas permis de trouver la souveraineté de l’Etat algérien, mais de la retrouver.
Les questions :
1- Qui des algériens et des français appelle la guerre d’Algérie telle qu’elle estdésignée entre guillemets dans le 1er paragraphe ?
2- Quels arguments défend chacun des deux camps au sujet de cette désignation ?
3- Relevez l’articulateur logique qui sépare ces deux positions.
4- Quel est le sens de chacun des deux verbes : « trouver » et «
retrouver » ?
5- Déterminez la progression thématique dans ce texte.
Dernière édition par Administrateur le Ven 12 Fév - 18:27, édité 1 fois