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    Reportage : Tikjda : un coin de paradis

    Administrateur
    Administrateur
    Admin


    Date d'inscription : 03/11/2009
    Localisation : Algérie

    Reportage : Tikjda : un coin de paradis Empty Reportage : Tikjda : un coin de paradis

    Message par Administrateur Lun 22 Fév - 18:26

    Reportage : tikjda
    Ils sont des centaines à s’y rendre pour prendre de la hauteur et écouter le silence

    Tikjda : un coin de paradis

    Par
    : M. A. H.
    Lu : (2439 fois)


    Reportage : Tikjda : un coin de paradis 203

    C’est
    très beau, magnifique, sublime, s’enflamme Hayat, au détour d’un
    virage, à quelques centaines de mètres de la station climatique de
    Tikjda, perchée à près de 1 500 mètres d’altitude
    , sur les
    hauteurs de Bouira. Elle était émerveillée par le décor verdoyant, les
    cèdres qui s’élancent à l’assaut du ciel, et les montagnes majestueuses
    qui surplombent ce site touristique, l’un des plus beaux du Djurdjura.
    Avant
    même que son époux gare la voiture, leurs trois enfants – deux
    fillettes et un garçon âgés entre 8 et 12 ans – se sont précipités hors
    du véhicule. Ils sont retournés, en courant, au dernier virage qu’ils
    venaient de franchir pour voir, regarder de plus près les singes magots
    accroupis sur le bas-côté de la route ou sur les talus dominant la
    chaussée.
    C’est la première fois que Hayat, Algéroise de pure
    souche, met les pieds à Tikjda. Son époux, Kamel, originaire de Béjaïa,
    connaissait l’endroit. Il l’avait visité une seule fois. Cela remonte à
    près d’une trentaine d’années.
    C’était au début des années 80. “Le
    site a beaucoup changé. Les montagnes sont dénudées. L’érosion a fait
    son effet. Parce qu’une grande partie des cédraies a disparu, ravagées
    par les incendies durant les années noires de 90”, constate-t-il avec
    amertume.
    Le couple et les enfants revenaient de Béjaïa où ils ont
    passé deux semaines de vacances, au bord de l’eau. Ils rentraient sur
    Alger. En cours de route, Hayat a “suggéré avec insistance” à son
    époux de faire une courte virée vers Tikjda. C’est une amie à elle qui
    lui avait soufflé l’idée au départ de Béjaïa. “N’oublie pas de faire un
    détour du côté de Tikjda. Tu ne le regretteras pas. Tu seras
    émerveillée”, lui avait-elle conseillé. Hayat ne regrette pas de s’être
    rendue et d’être montée à Tikjda. “C’est une excellente idée. Cette
    bifurcation m’a permis de découvrir et de faire découvrir à mes enfants
    ce merveilleux site qu’est Tikjda”, dira-t-elle, tout en pressant le
    pas pour rejoindre ses enfants qui admiraient les macaques.
    Déjà, un
    projet mijote dans sa tête. Elle songe à y revenir, pour quelques
    jours, pendant les prochaines vacances scolaires d’hiver. Elle tentera
    de “vendre” aussi l’idée à des amies et aux membres de sa famille,
    ankylosés par la sédentarisation à Alger. Elle est sûre de rallier
    certains couples amis de son quartier à ce projet.
    Surtout si l’opération promotionnelle mise en œuvre au niveau de la station climatique est maintenue jusqu’à la fin de l’année.

    Succès de l’opération promotionnelle
    Tikjda
    est un véritable joyau touristique. Ce n’est donc pas par hasard que le
    site draine, tout au long de l’année, été comme en hiver, au printemps
    comme en automne, la grande foule. Depuis début juillet, la station
    climatique affichait complet. Il n’y avait pas, au milieu de la
    première quinzaine d’août, un seul lit de libre à l’auberge des jeunes
    et dans son annexe, situés à l’entrée de la station.
    Quelques
    mètres plus loin, au détour d’un petit virage, apparaissent deux belles
    bâtisses flambant neuf. Il s’agit de deux nouvelles unités hôtelières.
    Elles affichaient elles aussi complet. Il ne restait, le jour de notre
    passage, que cinq ou six lits de libre sur les quelque 230 lits (117
    chambres) que compte la station.
    Il ne fait pas de doute que
    l’opération promotionnelle lancée par les responsables des lieux pour
    relancer le tourisme à Tikjda a été une réussite. Le prix d’une chambre
    single est fixé à 2 000 dinars et celui d’une chambre double à 3 000
    dinars, petit-déjeuner compris dans les deux cas. Une réduction est
    accordée pour un séjour de plus de trois nuits. Le client bénéficie
    d’un hébergement gratuit pour la 4e nuit. Le cadeau est encore plus
    intéressant après la cinquième nuit : l’hébergement et la restauration
    de la sixième nuitée sont à la charge de la station climatique.
    Les
    enfants âgés de 13 à 17 ans bénéficient d’une réduction de 50% pour
    l’hébergement, tandis que pour les enfants de moins de 12 ans,
    l’hébergement est totalement gratuit durant tout le séjour des parents.
    “La promotion est intéressante. C’est pour cela que nous affichons
    complet”, dira Mohand Améziane Belkacemi, chargé de la communication de
    la station climatique. “Je dois signaler que l’accès à toutes les
    installations de l’établissement est gratuit pour les clients”, a-t-il
    ajouté.
    Le tourisme, c’est les idées. Disposé d’un magnifique site
    touristique, c’est bien, mais avoir également des idées pour attirer et
    fidéliser la clientèle, c’est encore mieux. Les responsables de Tikjda
    n’ont pas inventé le fil à couper le beurre. Mais ils ont mis en
    application une formule, efficace, pour capter les touristes et les
    vacanciers. Ils vont certainement maintenir le cap, poursuivre sur
    cette lancée, pour “gagner” plus de clients durant les mois et années à
    venir. Le projet est réalisable si les clients sont satisfaits des
    prestations fournies. Le succès de l’opération se joue à ce niveau.
    On ne s’ennuie pas à Tikjda
    D’autant
    que la station va prendre de l’extension et s’agrandir dans les
    prochains mois. Elle doit récupérer et réhabiliter l’ancien hôtel
    Djurdjura incendié par les groupes terroristes durant les années 90.
    Elle doit également entrer en possession d’une carcasse inachevée
    appelée le “collectif” qui sera transformée en bungalows avec une
    capacité d’hébergement minimum de 200 lits. Une autre bâtisse qu’on
    appelle “le chalet”, d’une capacité de 70 lits, sera absorbée par la
    station. Elle deviendra une école d’initiation aux différents sports de
    montagne (VTT, escalade, spéléologie, ski, randonnée pédestre... etc.).
    Une fois toutes ces infrastructures récupérées et réhabilitées, Tikjda
    “aura un minimum de 1 000 lits”, selon M. Belkacemi.
    Cette station
    climatique a encore changé de “propriétaire”. Elle est confiée pour la
    gestion au ministère de la Jeunesse et des sports qui se découvre,
    ainsi, une seconde vocation. Elle a pris la dénomination de Centre
    national des sports et loisirs de Tikjda (CNSLT). Ce centre est une
    entreprise à caractère économique et commercial qui est tenu de
    fournir, à la fin de chaque année fiscale, de bons résultats
    financiers. Ce qui oblige ses gestionnaires à fournir une double
    prestation : pour les touristes et pour les sportifs.
    Les touristes
    et vacanciers n’ont pas le temps de s’ennuyer à Tikjda pendant la
    période estivale. La station leur offre une panoplie d’activités de
    loisirs et sportives : piscine, billard, baby-foot, tennis de table,
    handball, football pour les enfants, randonnées pédestres, virées en
    VTT dans la forêt, etc. Il y a aussi, au programme, plusieurs endroits
    à visiter, tels que le lac de “Tamda Ouguelmime”. Une merveille de la
    nature située à 1 750 km d’altitude. Il est distant environ de 15 km de
    la station climatique de Tikjda, mais il faut entre 2h30 à 3h00 de
    marche à pieds, à travers les sentiers parfois abrupts, pour
    l’atteindre. Parmi les autres coins qui méritent un détour, une visite,
    on peut citer, entre autres, les falaises, les belvédères et le balcon
    de Tikjda.
    Tourisme et sports font bon ménage à Tikjda
    Mais
    il y a aussi des gens qui y vivent, presque en permanence. Parmi eux,
    des sportifs qui viennent pour des entraînements, parfois pour de longs
    séjours. Ne vous étonnez pas si, au détour d’un virage, vous rencontrez
    Amar Brahmia. C’est son coin préféré pour les entraînements : d’abord
    lorsqu’il était athlète, puis maintenant qu’il est chargé de
    l’entraînement des certains athlètes de haut niveau. M. Brahmia est un
    amoureux et un infatigable défenseur de Tikjda.
    C’est dans “ce coin
    de paradis”, comme il aimait le répéter, qu’il a passé une bonne partie
    de son existence. D’abord comme athlète, pour se préparer aux meetings
    et compétitions auxquels il avait participé, ensuite, aujourd’hui,
    comme entraîneur et manager des athlètes algériens. C’est ici, en
    effet, que se sont entraînés et préparés certains des athlètes qui ont
    pris part aux Championnats du monde d’athlétisme de Berlin.
    Amar
    Brahmia est aussi, à ses heures de repos et de loisirs, un fabuleux
    guide touristique de Tikjda. Il connaît cette montagne dans ses
    moindres recoins. Et il parle avec amour, fougue et enthousiasme de ses
    sentiers, de ses arbres, de sa faune, de son air pur et de sa
    tranquillité. Beaucoup ne le savent pas peut-être. Brahmia est derrière
    la réalisation du stade du plateau d’Aswel, qui culmine à
    1 740
    mètres d’altitude. C’est une idée qu’il avait eue très jeune. Quand il
    était athlète. Lorsqu’il grimpait là-haut pour les besoins de ses
    entraînements, de sa préparation et mise en forme physiques.
    “J’ai
    toujours rêvé de voir ce site bénéficier d’un stade. Et dès que j’ai eu
    la possibilité, j’ai mis à exécution ce rêve, grâce à l’aide du Comité
    olympique ainsi que des walis de Tizi Ouzou et de Bouira. Nous avons eu
    les autorisations et les moyens très facilement”, nous a-t-il confié.
    Le féerique plateau d’Aswel
    Ce
    n’était pas facile de construire une infrastructure sportive à une
    telle altitude. La ville la plus proche est Bouira. Et elle se trouve à
    près de 40 km d’Aswel. Il fallait faire grimper les camions, les
    engins, le matériel et les produits nécessaires pour réaliser le stade.
    Cela
    n’a pas été une affaire de tout repos. C’était pénible. D’autant que
    l’insécurité liée au terrorisme y était permanente. Une des personnes
    qui avait participé à la construction de ce stage avait failli perdre
    la vie. Elle avait été grièvement blessée par balles dans un attentat
    en descendant du plateau d’Aswel.
    Mais, comme on dit dans la région
    “laâtav ur itsnahsav”, un bon résultat fait oublier les souffrances
    physiques. Le bébé est né. Il a vu le jour et il est beau.
    Le projet
    a été réalisé grâce à la volonté de tout le monde, à l’aide financière
    et matérielle du Comité olympique international, de la Fédération
    internationale d’athlétisme et des wilayas de Bouira et de Tizi Ouzou.
    Il a coûté moins de 300 000 dollars. “Impossible de réaliser une
    piste, les couloirs, avec tous les sautoirs, deux aires de saut et deux
    aires de lancer à ce prix-là”, estime M. Brahmia. Mais l’ “impossible”
    a été terrassé par la volonté, le volontarisme et les aides des uns et
    des autres.
    Tourisme : l’après-pétrole de l’Algérie
    Du
    versant nord du site, lorsque le ciel est dégagé, de belles images
    s’offrent aux visiteurs qui peuvent observer, du haut du sommet
    d’Aswel, des dizaines de villes et villages construits comme des nids
    d’aigle sur des collines qui se succèdent, s’entrelacent en contrebas
    du Djurdjura.
    Le plateau d’Aswel, c’est aussi “Annou bw-Aswel” (le
    gouffre d’Aswel) d’une profondeur de plus de 800 mètres. Des éléments
    du Groupement de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux
    de la protection civile de la wilaya de Bouira, baptisé “GRIMP-10”,
    l’ont exploré durant quatre jours cette semaine. Ils sont descendus
    dans ses entrailles. Il s’agit d’une opération d’entraînement, de mise
    à niveau des participants et d’exploration.
    La relance du tourisme
    en Algérie est remise au goût du jour grâce aux nouvelles dispositions,
    attrayantes du point de vue économique et financier, contenues dans la
    loi de finances complémentaire 2009. Mais, le succès de la démarche
    implique l’exploitation de tous les sites et “gisements” dont, bien
    entendu, le tourisme de montagne qui a cet avantage de “fonctionner”
    toute l’année. L’après-pétrole réside, peut-être, dans le tourisme.
    Parce qu’il pourra, si les choses sont faites dans les règles et les
    standards internationaux, constituer une importante source en devises
    pour le pays.

      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr - 18:37