Reportage : Bechar (Mardi 03 Novembre 2009)
La wilaya de Béchar recèle des sites touristiques idylliques
La Saoura, le paradis oublié
Par
:
Arab Chih
Lu : (1192 fois)
Bien
pourvue par Dame Nature en sites paradisiaques, Béchar a tout pour être
un haut-lieu du tourisme saharien qui pourrait drainer des centaines de
milliers de touristes chaque année. Taghit,
Beni-Abbès, Igli, Kenadsa, Kerzaz… des noms qui, en d’autres
circonstances, figureront en bonne place dans les catalogues des
grandes agences de voyages des pays émetteurs de touristes. La réalité
est, malheureusement, tout autre : les étrangers qui y viennent
séjourner dépassent à peine le millier (1 729 exactement en 2008) et,
outre-mer, on ignore presque tout de ces trésors en mal de publicité.
Dans toute la wilaya de Béchar, il y a trois agences de voyages qui
s’occupent beaucoup plus de hadj et de omra que de tourisme. Un
scandale ! Il est vrai que le pays a beaucoup souffert de la
détérioration de la situation sécuritaire pendant la décennie noire et
continue toujours d’en payer les frais. Il est tout aussi vrai que les
Algériens ne font pas beaucoup de choses pour mettre en valeur leurs
produits, même si le ministère du Tourisme essaie tant bien que mal de
rectifier le tir sans pour autant réussir, du moins pour le moment, à
faire bouger les lignes. Est-il plus aisé de faire des schémas sur
papier que de changer des mentalités forgées par des années de
laisser-aller ? À l’épreuve de la réalité, le tapage médiatique fait
autour de la réhabilitation du tourisme saharien apparaît beaucoup plus
comme une profession de foi qu’une volonté politique de doter le pays
d’une véritable industrie touristique. Pour s’en convaincre, il suffit
de faire un tour à Taghit — une région souvent présentée comme un
fleuron du tourisme algérien — ou à Béni-Abbès pour voir la
désinvolture avec laquelle est “préparée” la saison touristique et
l’état dans lequel sont laissées ces villes, leurs palmeraies, leurs
ksour. Voyage au cœur d’un paradis victime de l’oubli. Taghit : l’enchanteresse aux prises avec l’incurie
Le
touriste qui se rend à Taghit n’a pas besoin de trop vadrouiller dans
ses ruelles pour découvrir sa beauté. Il est séduit avant même d’avoir
foulé son sol. Comment ? L’écriteau y souhaitant la bienvenue est à
peine dépassé que le regard du visiteur, encore sous le charme des
étendues rocailleuses (les fameuses hamadas) parsemées çà et là
d’arbustes et d’acacias, est brusquement mis face à un décor édénique :
un agglutinement de maisons enrubanné par une bande vert-noirâtre (la
palmeraie) sur un arrière-fond doré fait de monticules de sable. Et le
ravissement du visiteur s’agrandit à mesure qu’il s’approche de la
ville en empruntant une route qui traverse d’abord un oued, fend la
palmeraie puis enserrée par des colonnes d’arbres qui ombragent ses
rebords, entame sa montée vers le centre-ville avant d’aller à nouveau
se perdre dans le désert. De son entrée presque jusqu’à sa sortie, la
ville offre à ses hôtes un visage attrayant. Contrairement à beaucoup
d’autres villes du Sud, les façades des maisons attenantes à la rue
principale sont recouvertes. Mieux, les trottoirs, agrémentés de
lampadaires et de bancs, sont bien pavés et la place centrale très bien
faite.
Quelques pâtés de maisons après le siège de la poste d’où
sort une grande antenne qui, comme une balafre sur un beau visage,
défigure complètement la ville, s’élève dans toute sa splendeur une
grande dune dont la hauteur dépasse les 130 mètres. “Taghit est un
véritable musé à ciel ouvert. En plus des dunes, elle dispose d’une
chaîne de montagnes. En plus d’une réserve naturelle, notre région
dispose de pas moins de 6 stations de gravures rupestres”,
s’enorgueillit M. Nadhor, P/APC RND de la commune et en même temps
responsable de l’office local du tourisme et président d’une
association. “Notre ville est un véritable havre de paix. Il n’y a ni
vol ni agression. La sécurité est totale”, insiste-t-il.
À
quelques mètres en bas de la placette centrale, juste en face du siège
de la daïra, s’élève une superbe bâtisse : l’hôtel Taghit. Surplombant
la palmeraie, cet établissement est inaugurée en 1971 par l’actuel
président de la République du temps où il était ministre des Affaires
étrangères. Certes, l’établissement n’a pas beaucoup perdu de sa
superbe, mais les temps ne sont plus ce qu’ils étaient. Fini la belle
époque quand d’illustres hôtes (Charles Bronson, Alain Delon, Sophia
Lorraine, Bertho Lucci, sans parler des ambassadeurs) y viennent
séjourner.
Fini la période faste des années 1970 quand la région était prise d’assaut par des essaims de touristes étrangers.
Aujourd’hui,
ce n’est pas le grand rush. Les touristes étrangers qui y viennent
passer quelques jours ne sont pas des masses. À peine un millier en
2008 alors qu’ils étaient des dizaines de milliers à la fin des années
1970. Petite consolation : quelque 10 000 nationaux y ont séjourné
l’année dernière. “La tendance s’est renversée. Alors que par le passé,
ce sont les étrangers qui composent le gros des touristes qui viennent,
aujourd’hui, ce sont les nationaux qui détiennent la palme”, constate
le P/APC de la ville, rencontré dans son bureau. “Mais il faut
reconnaître que, depuis 2000, l’activité touristique a repris. Le
nombre de touristes est en augmentation constante. En tout cas beaucoup
mieux que les années passées”, se félicite-t-il.
Le festival du court métrage ou l’arbre qui cache la forêt
Mais
que fait-on à Taghit pour réussir la saison touristique qui vient à
peine de commencer ? Rien ou presque. Engoncée dans son ronron
quotidien, la ville affiche une mine des jours ordinaires, même si les
premiers touristes, ramenés par une agence touristique de Mostaganem,
sont déjà là.
C’est vrai qu’il y aura quelques manifestations
culturels et folkloriques qui meubleront une saison touristique qui
sera des plus rachitiques sur le plan animation. Ainsi, à la fin du
mois d’octobre, se tiendra le Festival national du court métrage qui en
est à sa troisième édition. Il est géré par l’ENTV et la fondation le
Fennec d’or de Hamraoui Habib Chaouki. Trois à quatre waâdas seront
aussi organisées. Des festivités folkloriques qui ont un aspect
exclusivement local. Ce sont les habitants des communes environnantes
qui y viennent.
Quant au marathon des Dunes, ni M. Nadhor ni une
quelconque autre personne ne sait si, cette année, il va se tenir ici
ou non. Idem pour le circuit autocross de Taghit qui ne s’est pas tenu
depuis 1995. Des sportifs venant des pays du Maghreb et du pourtour
méditerranéen y prenaient part. “L’initiateur de cette activité, un
investisseur originaire d’Aïn Sefra, a été vu ici. Mais on ne sait pas
s’il organisera ou pas le cross”, explique M. Nadhor. Une chose est
sûre : le fameux Maoussim Taghit, tenu d’habitude fin octobre avec le
début de la récolte des dattes, n’aura pas lieu cette année. La raison
? “On avait un grand problème d’accueil. Par le passé, on recevait les
gens dans les écoles qui, à l’issue de la manifestation, subissaient
beaucoup de dégâts. Aussi, nous avons décidé de le suspendre
momentanément en attendant la réception des infrastructures en
chantier”, explique le P/APC.
Pour pallier l’absence
d’infrastructures, Taghit a bénéficié de plusieurs projets qui ne
tarderont pas à être réceptionnés : une maison de jeunes, un centre de
jeunes, une auberge, un camping et un centre culturel. Deux dortoirs
privés ont ouvert leurs portes cette année et les travaux de
construction d’un complexe touristique 5 étoiles sont lancés. L’étude
pour l’implantation d’une ZET à 3 kilomètres du chef-lieu est en cours.
Elle sera achevée avant la fin de l’année. D’ores et déjà, plusieurs
investisseurs ont montré leur intérêt. “Taghit est devenu un grand
chantier”, se félicite M. Nadhor.
Il reste que la ville manque de
beaucoup d’autres choses : pas de banque, pas de marché, pas de
douches, pas d’agences de voyages. De plus, les dernières intempéries
ont occasionné beaucoup de dégâts à la palmeraie qui souffre déjà
d’abandon et d’eaux usées. Le Ksar est lui aussi sérieusement
endommagé.
Construites en toub, beaucoup de ses bâtisses, 40%
selon les estimations d’un jeune, se sont affaissées comme des châteaux
de cartes, alors qu’il a été réhabilité par le ministère de la Culture
il y a à peine deux ans. Même le minaret de la vieille mosquée a cédé
sous la pression des eaux en furie. “Le charme du ksar de Taghit est
son minaret. Le jour où il est tombé, la réputation du ksar en a pris
un sale coup”, s’offusque un jeune. Et parce que les autorités ne se
sont pas empressées de réparer les dégâts occasionnés à ce site classé
pourtant patrimoine national, ce sont les jeunes de la région qui, de
leur propre chef, ont décidé de déblayer et de reconstruire les maisons
dégradées pour pouvoir y recevoir des touristes. “L’année dernière,
juste après les inondations de septembre, une équipe du ministère de la
Culture est venue constater les dégâts. Rien n’a été fait depuis”,
déplore-t-on. Et les touristes qui visiteront ce trésor architectural
auront tout le loisir d’apprécier la grande estime dans laquelle le
pays tient son patrimoine culturel.
A. C.
La wilaya de Béchar recèle des sites touristiques idylliques
La Saoura, le paradis oublié
Par
:
Arab Chih
Lu : (1192 fois)
Bien
pourvue par Dame Nature en sites paradisiaques, Béchar a tout pour être
un haut-lieu du tourisme saharien qui pourrait drainer des centaines de
milliers de touristes chaque année. Taghit,
Beni-Abbès, Igli, Kenadsa, Kerzaz… des noms qui, en d’autres
circonstances, figureront en bonne place dans les catalogues des
grandes agences de voyages des pays émetteurs de touristes. La réalité
est, malheureusement, tout autre : les étrangers qui y viennent
séjourner dépassent à peine le millier (1 729 exactement en 2008) et,
outre-mer, on ignore presque tout de ces trésors en mal de publicité.
Dans toute la wilaya de Béchar, il y a trois agences de voyages qui
s’occupent beaucoup plus de hadj et de omra que de tourisme. Un
scandale ! Il est vrai que le pays a beaucoup souffert de la
détérioration de la situation sécuritaire pendant la décennie noire et
continue toujours d’en payer les frais. Il est tout aussi vrai que les
Algériens ne font pas beaucoup de choses pour mettre en valeur leurs
produits, même si le ministère du Tourisme essaie tant bien que mal de
rectifier le tir sans pour autant réussir, du moins pour le moment, à
faire bouger les lignes. Est-il plus aisé de faire des schémas sur
papier que de changer des mentalités forgées par des années de
laisser-aller ? À l’épreuve de la réalité, le tapage médiatique fait
autour de la réhabilitation du tourisme saharien apparaît beaucoup plus
comme une profession de foi qu’une volonté politique de doter le pays
d’une véritable industrie touristique. Pour s’en convaincre, il suffit
de faire un tour à Taghit — une région souvent présentée comme un
fleuron du tourisme algérien — ou à Béni-Abbès pour voir la
désinvolture avec laquelle est “préparée” la saison touristique et
l’état dans lequel sont laissées ces villes, leurs palmeraies, leurs
ksour. Voyage au cœur d’un paradis victime de l’oubli. Taghit : l’enchanteresse aux prises avec l’incurie
Le
touriste qui se rend à Taghit n’a pas besoin de trop vadrouiller dans
ses ruelles pour découvrir sa beauté. Il est séduit avant même d’avoir
foulé son sol. Comment ? L’écriteau y souhaitant la bienvenue est à
peine dépassé que le regard du visiteur, encore sous le charme des
étendues rocailleuses (les fameuses hamadas) parsemées çà et là
d’arbustes et d’acacias, est brusquement mis face à un décor édénique :
un agglutinement de maisons enrubanné par une bande vert-noirâtre (la
palmeraie) sur un arrière-fond doré fait de monticules de sable. Et le
ravissement du visiteur s’agrandit à mesure qu’il s’approche de la
ville en empruntant une route qui traverse d’abord un oued, fend la
palmeraie puis enserrée par des colonnes d’arbres qui ombragent ses
rebords, entame sa montée vers le centre-ville avant d’aller à nouveau
se perdre dans le désert. De son entrée presque jusqu’à sa sortie, la
ville offre à ses hôtes un visage attrayant. Contrairement à beaucoup
d’autres villes du Sud, les façades des maisons attenantes à la rue
principale sont recouvertes. Mieux, les trottoirs, agrémentés de
lampadaires et de bancs, sont bien pavés et la place centrale très bien
faite.
Quelques pâtés de maisons après le siège de la poste d’où
sort une grande antenne qui, comme une balafre sur un beau visage,
défigure complètement la ville, s’élève dans toute sa splendeur une
grande dune dont la hauteur dépasse les 130 mètres. “Taghit est un
véritable musé à ciel ouvert. En plus des dunes, elle dispose d’une
chaîne de montagnes. En plus d’une réserve naturelle, notre région
dispose de pas moins de 6 stations de gravures rupestres”,
s’enorgueillit M. Nadhor, P/APC RND de la commune et en même temps
responsable de l’office local du tourisme et président d’une
association. “Notre ville est un véritable havre de paix. Il n’y a ni
vol ni agression. La sécurité est totale”, insiste-t-il.
À
quelques mètres en bas de la placette centrale, juste en face du siège
de la daïra, s’élève une superbe bâtisse : l’hôtel Taghit. Surplombant
la palmeraie, cet établissement est inaugurée en 1971 par l’actuel
président de la République du temps où il était ministre des Affaires
étrangères. Certes, l’établissement n’a pas beaucoup perdu de sa
superbe, mais les temps ne sont plus ce qu’ils étaient. Fini la belle
époque quand d’illustres hôtes (Charles Bronson, Alain Delon, Sophia
Lorraine, Bertho Lucci, sans parler des ambassadeurs) y viennent
séjourner.
Fini la période faste des années 1970 quand la région était prise d’assaut par des essaims de touristes étrangers.
Aujourd’hui,
ce n’est pas le grand rush. Les touristes étrangers qui y viennent
passer quelques jours ne sont pas des masses. À peine un millier en
2008 alors qu’ils étaient des dizaines de milliers à la fin des années
1970. Petite consolation : quelque 10 000 nationaux y ont séjourné
l’année dernière. “La tendance s’est renversée. Alors que par le passé,
ce sont les étrangers qui composent le gros des touristes qui viennent,
aujourd’hui, ce sont les nationaux qui détiennent la palme”, constate
le P/APC de la ville, rencontré dans son bureau. “Mais il faut
reconnaître que, depuis 2000, l’activité touristique a repris. Le
nombre de touristes est en augmentation constante. En tout cas beaucoup
mieux que les années passées”, se félicite-t-il.
Le festival du court métrage ou l’arbre qui cache la forêt
Mais
que fait-on à Taghit pour réussir la saison touristique qui vient à
peine de commencer ? Rien ou presque. Engoncée dans son ronron
quotidien, la ville affiche une mine des jours ordinaires, même si les
premiers touristes, ramenés par une agence touristique de Mostaganem,
sont déjà là.
C’est vrai qu’il y aura quelques manifestations
culturels et folkloriques qui meubleront une saison touristique qui
sera des plus rachitiques sur le plan animation. Ainsi, à la fin du
mois d’octobre, se tiendra le Festival national du court métrage qui en
est à sa troisième édition. Il est géré par l’ENTV et la fondation le
Fennec d’or de Hamraoui Habib Chaouki. Trois à quatre waâdas seront
aussi organisées. Des festivités folkloriques qui ont un aspect
exclusivement local. Ce sont les habitants des communes environnantes
qui y viennent.
Quant au marathon des Dunes, ni M. Nadhor ni une
quelconque autre personne ne sait si, cette année, il va se tenir ici
ou non. Idem pour le circuit autocross de Taghit qui ne s’est pas tenu
depuis 1995. Des sportifs venant des pays du Maghreb et du pourtour
méditerranéen y prenaient part. “L’initiateur de cette activité, un
investisseur originaire d’Aïn Sefra, a été vu ici. Mais on ne sait pas
s’il organisera ou pas le cross”, explique M. Nadhor. Une chose est
sûre : le fameux Maoussim Taghit, tenu d’habitude fin octobre avec le
début de la récolte des dattes, n’aura pas lieu cette année. La raison
? “On avait un grand problème d’accueil. Par le passé, on recevait les
gens dans les écoles qui, à l’issue de la manifestation, subissaient
beaucoup de dégâts. Aussi, nous avons décidé de le suspendre
momentanément en attendant la réception des infrastructures en
chantier”, explique le P/APC.
Pour pallier l’absence
d’infrastructures, Taghit a bénéficié de plusieurs projets qui ne
tarderont pas à être réceptionnés : une maison de jeunes, un centre de
jeunes, une auberge, un camping et un centre culturel. Deux dortoirs
privés ont ouvert leurs portes cette année et les travaux de
construction d’un complexe touristique 5 étoiles sont lancés. L’étude
pour l’implantation d’une ZET à 3 kilomètres du chef-lieu est en cours.
Elle sera achevée avant la fin de l’année. D’ores et déjà, plusieurs
investisseurs ont montré leur intérêt. “Taghit est devenu un grand
chantier”, se félicite M. Nadhor.
Il reste que la ville manque de
beaucoup d’autres choses : pas de banque, pas de marché, pas de
douches, pas d’agences de voyages. De plus, les dernières intempéries
ont occasionné beaucoup de dégâts à la palmeraie qui souffre déjà
d’abandon et d’eaux usées. Le Ksar est lui aussi sérieusement
endommagé.
Construites en toub, beaucoup de ses bâtisses, 40%
selon les estimations d’un jeune, se sont affaissées comme des châteaux
de cartes, alors qu’il a été réhabilité par le ministère de la Culture
il y a à peine deux ans. Même le minaret de la vieille mosquée a cédé
sous la pression des eaux en furie. “Le charme du ksar de Taghit est
son minaret. Le jour où il est tombé, la réputation du ksar en a pris
un sale coup”, s’offusque un jeune. Et parce que les autorités ne se
sont pas empressées de réparer les dégâts occasionnés à ce site classé
pourtant patrimoine national, ce sont les jeunes de la région qui, de
leur propre chef, ont décidé de déblayer et de reconstruire les maisons
dégradées pour pouvoir y recevoir des touristes. “L’année dernière,
juste après les inondations de septembre, une équipe du ministère de la
Culture est venue constater les dégâts. Rien n’a été fait depuis”,
déplore-t-on. Et les touristes qui visiteront ce trésor architectural
auront tout le loisir d’apprécier la grande estime dans laquelle le
pays tient son patrimoine culturel.
A. C.