Le chanteur Jean Ferrat est mort samedi 13 mars à l'âge de 79 ans à l'hôpital d'Aubenas, à une quinzaine de kilomètres de son village d'Antraigues-sur-Volane, en Ardèche. Artiste engagé, au service de tous les combats pour la fraternité, la révolte et l'idéal communiste, il était l'auteur, l'interprète et le compositeur de plus de deux-cents chansons.
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Né le 26 décembre 1930 à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine, Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum, a 11 ans lorsque son père, juif émigré de Russie, est déporté. L'enfant est sauvé grâce à des militants communistes, ce qu'il n'oubliera jamais. A la Libération, il quitte le lycée pour aider sa famille, et devient aide-chimiste jusqu'en 1954, date à laquelle il passe ses premières auditions dans des cabarets parisiens.
Après avoir écrit la musique des Yeux d'Elsa (1956) pour André Claveau, il chante régulièrement à La Colombe, puis fait sa première grande scène à l'Alhambra en 1961 où il triomphe avec Ma môme, et Deux enfants au soleil. Rapidement, Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés, comme Nuit et Brouillard (1963), non diffusée par les radios, puis Potemkine (1965), interdite d'antenne.
http://www.lemonde.fr/carnet/article/2010/03/13/jean-ferrat-est-mort_1318912_3382.html#ens_id=1318917&xtor=RSS-3208
http://www.metrofrance.com/info/jean-ferrat-l-ami-le-camarade-a-rejoint-les-poetes/mjcm!767hgkW46UegA/
Jean Ferrat : "l'ami, le camarade, a rejoint les poètes"
Le monde du spectacle et les responsables politiques rendent un hommage unanime, tant à la grande voix, qu'au poète révolté et engagé.
Depuis l'annonce de la mort de Jean Ferrat survenu en début d'après-midi dans un hôpital ardéchois (lire "Jean Ferrat s'est éteint"), les réactions pleuvent de la part des chanteurs de sa génération, et d'un grand nombre de dirigeants politiques.
De gauche à droite, chacun salue en lui l'homme d'engagement, le poète, et l'un des derniers grands d'une certaine chanson française.
Une page de la "grande" chanson française qui se tourne
Parmi les premiers hommages au poète disparu, Georges Moustaki l'un de ses compagnons de jeunesse, à l'époque des cabarets, a salué "quelqu'un d'exceptionnel", qui "n'a rien sacrifié de ce qui lui tenait à coeur".
Selon lui, "c’était un homme engagé, mais il n’était pas un hurleur de sentences", ainsi il a très vite connu le succès, par la poésie de ses textes, et par "la beauté de sa voix".
De son côté, la chanteuse Isabelle Aubret, l'une des grandes rencontres artistiques dans la vie de Jean Ferrat, qui a notamment écrit pour elle "deux enfants au soleil" et "c'est beau la vie" lui a rendu un vibrant hommage, sur scène cet après-midi, justement en interprétant ce titre. A l'AFP, elle a ensuite déclaré que c'était "une déchirure après tant d'années, de bon temps et de belles chansons"
En hommage au grand ferrat !