Accord du participe passé en cinq minutes
Vous devez accorder un participe passé mais vous êtes fâché avec les compléments d’objet ? Aucun problème ! Avec la « méthode Wilmet », il suffit de se poser une seule question, une question simple : Qu’est-ce qui (s’) est... ?
La question à se poser
Si je dois accorder (ou pas) le participe passé jeté, la question est :
Ai-je déjà écrit, au moment où je dois écrire le participe, ce qui est jeté ? [1] :
• J’ai jeté * des fleurs.
Au moment même où j’écris jeté, je n’ai pas encore écrit ce qui était jeté(les fleurs) : pas d’accord !
• Les fleurs que j’ai jetées * étaient fanées.
Au moment où j’écris jetées, j’ai déjà écrit ce qui était jeté (les fleurs) : accord !
Le principe de la « méthode Wilmet » est de se demander, au moment où l’on écrit le participe passé, si l’on a déjà écrit ce qui est [+ participe passé]. Cela fonctionne avec les verbes pronominaux en se demandant ce qui s’est [+ participe passé].
Exemples supplémentaires
• J’ai vendu...
Ai-je déjà écrit ce qui est vendu ? (une pomme, des poires, deux tonnes de fonte, mon âme au diable) Non. Pas de support déjà connu pour l’accord, pas d’accord. Peu importe que j’aie en tête, ce que j’ai vendu : ce n’est pas écrit avant vendu.
• Les deux gâteaux que j’ai achetés
Au moment où j’écris le participe acheté[couleur gris]s, j’ai déjà écrit ce qui était acheté (les deux gâteaux).
• Laver...
o Elle s’est lavée
Écrit tel quel, c’est elle qui s’est lavée. On fait l’accord puisque le s’ (=elle-même) est déjà écrit.
o Elle s’est lavé... les pieds
Quand j’ai écrit lavé, je savais que je devais écrire après ce qu’elle avait lavé.
o Elle a peigné les cheveux qu’elle s’est lavés
On a déjà écrit les cheveux... qui ont été lavés.
Ça fonctionne également avec un vieux piège (se succéder) : Ils se sont succédé.
Quand j’écris succédé, la question qu’est-ce qui s’est succédé n’a pas de sens car l’un succède à l’autre, il n’est pas succédé.
Même remarque avec Il a plu, neigé, venté (on ne peut répondre à la question : Qu’est-ce qui est plu, neigé, venté ? Pas d’accord puisque la question, ne pouvant être posée , ne permet aucune réponse« ayant du sens ».
Conclusion
L’accord du participe passé connaît d’autres subtilités (participe suivi d’un infinitif, participe précédé de « en ») que traite la « méthode Wilmet » [2]. On pourra d’ailleurs les retrouver en détail dans le dossier (y compris les pronominaux).
Mais le cas le plus fréquent est le cas le plus simple d’accord. On le résout, simplement, avec la question précédente.
Vous devez accorder un participe passé mais vous êtes fâché avec les compléments d’objet ? Aucun problème ! Avec la « méthode Wilmet », il suffit de se poser une seule question, une question simple : Qu’est-ce qui (s’) est... ?
La question à se poser
Si je dois accorder (ou pas) le participe passé jeté, la question est :
Ai-je déjà écrit, au moment où je dois écrire le participe, ce qui est jeté ? [1] :
• J’ai jeté * des fleurs.
Au moment même où j’écris jeté, je n’ai pas encore écrit ce qui était jeté(les fleurs) : pas d’accord !
• Les fleurs que j’ai jetées * étaient fanées.
Au moment où j’écris jetées, j’ai déjà écrit ce qui était jeté (les fleurs) : accord !
Le principe de la « méthode Wilmet » est de se demander, au moment où l’on écrit le participe passé, si l’on a déjà écrit ce qui est [+ participe passé]. Cela fonctionne avec les verbes pronominaux en se demandant ce qui s’est [+ participe passé].
Exemples supplémentaires
• J’ai vendu...
Ai-je déjà écrit ce qui est vendu ? (une pomme, des poires, deux tonnes de fonte, mon âme au diable) Non. Pas de support déjà connu pour l’accord, pas d’accord. Peu importe que j’aie en tête, ce que j’ai vendu : ce n’est pas écrit avant vendu.
• Les deux gâteaux que j’ai achetés
Au moment où j’écris le participe acheté[couleur gris]s, j’ai déjà écrit ce qui était acheté (les deux gâteaux).
• Laver...
o Elle s’est lavée
Écrit tel quel, c’est elle qui s’est lavée. On fait l’accord puisque le s’ (=elle-même) est déjà écrit.
o Elle s’est lavé... les pieds
Quand j’ai écrit lavé, je savais que je devais écrire après ce qu’elle avait lavé.
o Elle a peigné les cheveux qu’elle s’est lavés
On a déjà écrit les cheveux... qui ont été lavés.
Ça fonctionne également avec un vieux piège (se succéder) : Ils se sont succédé.
Quand j’écris succédé, la question qu’est-ce qui s’est succédé n’a pas de sens car l’un succède à l’autre, il n’est pas succédé.
Même remarque avec Il a plu, neigé, venté (on ne peut répondre à la question : Qu’est-ce qui est plu, neigé, venté ? Pas d’accord puisque la question, ne pouvant être posée , ne permet aucune réponse« ayant du sens ».
Conclusion
L’accord du participe passé connaît d’autres subtilités (participe suivi d’un infinitif, participe précédé de « en ») que traite la « méthode Wilmet » [2]. On pourra d’ailleurs les retrouver en détail dans le dossier (y compris les pronominaux).
Mais le cas le plus fréquent est le cas le plus simple d’accord. On le résout, simplement, avec la question précédente.