http://www.elwatan.com/regions/est/jijel/business-dans-les-etablissements-scolaires-19-12-2011-151522_130.phpLa profession se dégrade à vue d’œil à cause du comportement de certains éducateurs, ayant perdu toute éthique.
La déchéance de l’école a-t-elle atteint un tel degré au point de faire des enseignants des trabendistes dans leurs établissements scolaires? Cette interrogation d’un parent d’élève a le mérite d’être soulevée dans un contexte où le harcèlement des élèves de la part de certains enseignants, qui, sans éthique ni pudeur, mettent sous pression leurs disciples et les poussent à suivre des cours de soutien. Le comble est que celui qui ne s’y plie pas est mal vu. A Jijel, comme ailleurs dans les autres agglomérations de la wilaya, la course au «savoir», ou plutôt au dinar, se fait dans des garages et des locaux aménagés en classes, et ce, depuis le début de l’année scolaire.
Disposant de plus d’espace, certaines intervenants ont trouvé le filon de transformer leur lieu de résidence en école de fortune. Les matières les plus exploitées sont les mathématiques, la physique et la langue française. Les élèves de 6ème année primaires, de 4ème année moyenne et ceux de 3ème années secondaire sont la cible privilégiée de ces chasseurs de primes. «Mon fils est faible en maths, je l’ai inscrit dans des cours particuliers pour 500 DA le mois», déclare, l’ai fier, une dame d’un certain âge. A raison de 1000 DA, voire plus, des enseignants assurent des cours les week-ends et pendant les vacances scolaires. Si, parmi eux, il y en a qui sont de bonne foi en veillant à renforcer les capacités des élèves dans certaines matières essentielles, d’autres semblent agir dans un cadre purement mercantile.
Et pour cause, le directeur d’un CEM affirme que des enseignants boudent souvent les cours de soutien dispensés dans leurs établissements, mais n’hésitent pas à donner des cours privés à l’extérieur. Interrogé sur ce phénomène, lors d’une émission à la radio locale, au début de l’année scolaire, le directeur de l’éducation, par intérim, a déclaré n’avoir pas compétence pour fermer les garages où sont donnés ces cours de soutien.
Amor Z.
3 participants
Business dans les établissements scolaires.
kantara- Date d'inscription : 04/02/2010
Localisation : Constantine
- Message n°1
Business dans les établissements scolaires.
Si ahmed Djaffard- Date d'inscription : 28/04/2011
Age : 65
Localisation : Alger
- Message n°2
Re: Business dans les établissements scolaires.
Chez nous, j'ai entendu parler d'enseignants qui bâclent le cours en classe ou le laissent inachevé pour le finir dans leur garage. Autre phénomène, et non des moindres, des professeurs, que certains disent s'appeler désormais pédagogues, sermonnent l'élève ou jouent sur sa note parce que le mioche refuse d'aller faire l'étude ou préfère le faire avec un autre.
Les directeurs de l'éducation, comme le ministre, voire même l'Etat entier, n'ignorent rien. Tout le monde le sait et tout le monde ferme les yeux. Pourquoi?
La réponse, me semble-t-il, est toute simple. L'enseignant est très mal payé, le mois qui passe lègue des dettes au mois qui suit et on finit par ne plus pouvoir les honorer. Alors, on laisse faire pour ne pas avoir à redresser la situation dramatique d'année en année.
Que dire de ce type d'enseignant? Personnellement, je le dénonce, mais au fond, je le ne condamne pas pour les raisons ci-dessus évoquées. Lorsqu'on a des collègues qui font les calculs du diable pour terminer avec un minimum de dette, lorsqu'on a des collègues qui laissent croupir leurs enfants dans les maladies courantes, mais qui restent malgré tout dangereuses, lorsqu'on entend dire qu'un tel, enseigne depuis 25 ans, mendie pour marier sa fille, son fils ou se cache carrément pour ne pas avoir à fêter, il y a effectivement de quoi fermer ses yeux, boucher ses oreilles, et se bâillonner.
Je viens de perdre un collègue, un ami de longue date, professeur de français comme nous tous sur ce site. Je n'ai appris sa mort que le jour de son enterrement. Sa femme a tenu sa maladie au secret, et les derniers jours, elle l'avait déplacé sur une autre ville. Pourquoi? Parce qu'elle ne pouvait faire face au flux de visiteurs qui aurait pu tomber sur elle pour les servir.
Que faire maintenant? Je dirais ici ce que je fais, sans donner de conseils. Depuis toujours, j'encourage mes élèves à travailler ensemble, à trois pas plus, sinon ce serait la foule. Je leur explique l'avantage à tirer de travailler seuls, sans l'assistance d'un professeur. Il y en a plusieurs. Mais ici, je n'en citerai qu'un, le plus important à mes yeux. Je n'arrête pas de le répéter en classe. Beaucoup d'élèves sombrent le jour du B.E.M. ou du B.A.C. parce que, le jour de l'examen, ils se surprennent l'esprit vide, la mémoire blanche comme s'ils n'avaient jamais fait la classe. Un tel phénomène provient de l'étroitesse de la relation qu'a tissée l'élève avec son professeur. Il dépend de lui, si bien que sans le maître, pour assurer au moins le démarrage, il n'y a pas de départ. Apprenons à nos élèves, surtout à leurs parents, renseignons-les sur l'importance de l'indépendance qui demeure la dimension essentielle de la réussite. Excusez-moi si j'ai été long. Merci de m'avoir lu.
Les directeurs de l'éducation, comme le ministre, voire même l'Etat entier, n'ignorent rien. Tout le monde le sait et tout le monde ferme les yeux. Pourquoi?
La réponse, me semble-t-il, est toute simple. L'enseignant est très mal payé, le mois qui passe lègue des dettes au mois qui suit et on finit par ne plus pouvoir les honorer. Alors, on laisse faire pour ne pas avoir à redresser la situation dramatique d'année en année.
Que dire de ce type d'enseignant? Personnellement, je le dénonce, mais au fond, je le ne condamne pas pour les raisons ci-dessus évoquées. Lorsqu'on a des collègues qui font les calculs du diable pour terminer avec un minimum de dette, lorsqu'on a des collègues qui laissent croupir leurs enfants dans les maladies courantes, mais qui restent malgré tout dangereuses, lorsqu'on entend dire qu'un tel, enseigne depuis 25 ans, mendie pour marier sa fille, son fils ou se cache carrément pour ne pas avoir à fêter, il y a effectivement de quoi fermer ses yeux, boucher ses oreilles, et se bâillonner.
Je viens de perdre un collègue, un ami de longue date, professeur de français comme nous tous sur ce site. Je n'ai appris sa mort que le jour de son enterrement. Sa femme a tenu sa maladie au secret, et les derniers jours, elle l'avait déplacé sur une autre ville. Pourquoi? Parce qu'elle ne pouvait faire face au flux de visiteurs qui aurait pu tomber sur elle pour les servir.
Que faire maintenant? Je dirais ici ce que je fais, sans donner de conseils. Depuis toujours, j'encourage mes élèves à travailler ensemble, à trois pas plus, sinon ce serait la foule. Je leur explique l'avantage à tirer de travailler seuls, sans l'assistance d'un professeur. Il y en a plusieurs. Mais ici, je n'en citerai qu'un, le plus important à mes yeux. Je n'arrête pas de le répéter en classe. Beaucoup d'élèves sombrent le jour du B.E.M. ou du B.A.C. parce que, le jour de l'examen, ils se surprennent l'esprit vide, la mémoire blanche comme s'ils n'avaient jamais fait la classe. Un tel phénomène provient de l'étroitesse de la relation qu'a tissée l'élève avec son professeur. Il dépend de lui, si bien que sans le maître, pour assurer au moins le démarrage, il n'y a pas de départ. Apprenons à nos élèves, surtout à leurs parents, renseignons-les sur l'importance de l'indépendance qui demeure la dimension essentielle de la réussite. Excusez-moi si j'ai été long. Merci de m'avoir lu.
laloucha- Date d'inscription : 24/11/2011
Age : 66
- Message n°3
Re: Business dans les établissements scolaires.
Malheusement c'est incroyable mais vrai!!!je ne peux généraliser mais vous venez de soulever chers collègues un problème extrêmement grave ."les cours de soutien "Il ya des prof qui ne font absolument rien en classe et si, par mégarde ,un apprenant réclame des explications ,il lui répond:"tu n'as pas compris !! et bien viens me voir à "harrat x" Désolé MAIS IL EST DE NOTRE DEVOIR DE LES DÉNONCER.A SETIF,MA VILLE, C'EST LA OU ON SE DONNE RENDEZ- VOUS(dans des harrat) .POUVEZ VOUS CHERS COLLÈGUES M EXPLIQUER COMMENT PEUT ON DONNER DES COURS JUSQU’À A MINUIT??POUVEZ VOUS OH RESPONSABLES,parents nous expliquer comment vos enfants arrivent à assimiler toutes ces leçons?LE PROBLÈME EST BIEN plus GRAVE . RESTONS VIGILANTS!!!!!!!!!
kantara- Date d'inscription : 04/02/2010
Localisation : Constantine
- Message n°4
Re: Business dans les établissements scolaires.
la responsabilité est partagée ! la tutelle ferme les yeux ! "certains" enseignants se remplissent les poches ! et les parents sont tranquilles car ils n'ont plus à suivre leurs enfants !!!de plus , ils pensent qu'en payant ils assurent la réussite!!!
Le plus scandaleux dans cette histoire est le fait de voir des écoliers de la 1ere année primaire faire des cours de soutien !!!!
Le plus scandaleux dans cette histoire est le fait de voir des écoliers de la 1ere année primaire faire des cours de soutien !!!!
laloucha- Date d'inscription : 24/11/2011
Age : 66
- Message n°5
Re: Business dans les établissements scolaires.
et chez qui "chez leurs enseignants de classe"!!!!!