l'appel :
L’étude des textes "exhortatifs " portera sur la mise en évidence desstratégies
d’appel visant à faire agir ou réagir (l’exhortation), ainsi que celle des textes polémiques (le débat
d’idées). On y approfondira l’étude de l’organisation du type
exhortatif. On y verra les éléments inhérents à la rhétorique de l’appel ainsi que les figures de styles de la réfutation dans le cadre de l’étude du type polémique.
Structure et rhétorique de l’appel
Dans un texte exhortatif l’émetteur lance un appel à des destinataires pour les pousser à agir.
C’est un type de texte qui contient, en général :
1 / une partie expositive contenant un constat négatif ou insatisfaisant ;
2 / une partie argumentative contenant l’idée de la nécessité d’un changement avec des
indications sur l’action à entreprendre
3 / l’appel proprement dit qui sera la partie exhortative.
Ce type d’argumentation privilégie, en général, une énonciation qui évite la neutralité de l’expression. On y pratique l’injonction qui interpelle le lecteur et sollicite de sa part action et réaction et on y utilise un style oratoire, destiné à mieux convaincre.
Ce style s’appuie sur :
l’anaphore, répétition à intervalles réguliers d’un terme ou d’une
expression qui provoque un leitmotiv sémantique ou sonore pour attirer l’attention sur une idée essentielle .
la métaphore: véritable outil de persuasion qui transfère l’énoncé
abstrait dans un registre imagé et accepté du lecteur, en rapprochant des faits qui ne résistent pas forcément à l’analyse ...autrement dit "rapprocher "l'inconnu du connu" afin de mieux imager .
S’adapter à l’autre :Le souci d’agir sur le destinataire est encore plus évident dans le
discours argumentatif à visée exhortative. On doit déterminer sa «cible » et adapter son langage en fonction de celle-ci. Lorsque l’on adapte son propos au destinateur et à ses attentes que pour mieux le manipuler, ceci relève de la tromperie : Dans certains discours argumentatifs, l’auteur commence par une entrée en matière brève et percutante :
(l’exorde) : qui sert à capter l’attention du destinataire et
à lui inspirer de la sympathie. Souvent ce type de texte se conclut par un résumé des principaux arguments et un appel aux sentiments : (péroraison).
Le choix du lexique
La modalisation est un des moyens qui permet à l’auteur de prendre position et de s’affirmer. En argumentant
l’auteur use de termes et expressions qui affirment sa certitude
d’être dans le vrai et qui traduisent son assurance et sa confiance dans ses idées comme « évidemment », « il est certain que »,« assurément », « sans aucun doute », «indubitablement », « toujours »et « jamais » etc. Cette conviction se lit aussi à travers l’emploi de
verbes d’obligation.
a- Les formes relevant de la rhétorique
Le dilemme : on enferme la thèse dans un choix impossible.
- L’ironie : on feint d’adopter l’opinion de l’autre pour mieux la détruire en la ridiculisant. C’est l’un des moyens de la polémique et il vise à déprécier l’adversaire, sous couvert de son éloge. On y sollicite la connivence du lecteur/auditeur par le biais de la raillerie.
-L’ argument de mauvaise foi : il se sert de la propre personnalité de l’adversaire pour réfuter ses idées.
-L’argument d’autorité qui est une affirmation présentée comme incontestable non pas nécessairement parce qu’elle est vraie, mais parce quelle émane d’une personnalité qui fait autorité dans le domaine en question ' citer un scientifique reconnu et de renom par exemple ) C’est également un moyen de faire pression sur le contradicteur.
- La concession : on commence par accorder du crédit au raisonnement avancé par la partie
adverse, pour mieux défendre ensuite ses propres arguments comme
« il est possible que …mais» ;
- Les formes relevant de la logique
1 / -Le raisonnement inductif permet d’énoncer une vérité générale induite à partir de l’observation d’un fait particulier, dans ce sens il est
abusif.
2 / Le raisonnement inductif est cependant très utilisé pour sa
force de persuasion car il présente ce fait particulier comme une
preuve.
3 / -Le raisonnement par analogie où l’on met les faits dont on parle en parallèle avec d’autres faits connus. on peut considérer ce type de raisonnement comme voisin de l’induction car il repose sur l’assertion selon laquelle telle ou telle chose doit être vraie parce quelle est semblable à telle autre chose reconnue comme vraie. Ce qui dans lesfaits ne fournit jamais de preuve au sens strict, seulement une probabilité : (comparaison n’est pas raison)
4 / -Le raisonnement déductif : où l’on part d’une idée générale pour justifier une conclusion particulière.
Cette démarche s’appuie sur des postulats qui ne sont pas à démontrer pour déduire des conséquences. Dans ce type de construction chaque affirmation doit amener nécessairement à la suivante. On l’appelle aussi « syllogisme nécessaire », qui part d’une vérité générale appelée majeure pour en déduire une vérité particulière : laconclusion, grâce à une vérité intermédiaire appelée mineure. Ce type de raisonnement se rencontre essentiellement dans les textes scientifiques ou philosophiques.
5 / - Le sophisme est une forme de syllogisme qui semble logique en apparence, mais qui est en fait trompeur car il repose sur une affirmation erronée, par exemple :
-Les animaux sont carnivores,
- la vache est un animal,
- donc la vache est carnivore.
Il peut reposer sur les différents sens d’un mot. On arrive ainsi à démontrer une chose et son contraire, par exemple :
-Tous les hommes sont mes frères,
-on ne trahit jamais un frère,
-donc je ne peux trahir personne
Le sophisme est utilisé quand on veut manipuler l’autre en l’induisant en erreur[/b]