L'évaluation dans l'approche par les compétences
Comment corriger les textes produits ? Jusqu’où faut-il aller ? Comment pratiquer la correction pour
Tant de questions qui se posent à
nous et qui restent en suspend, je vous invite à méditer et à débattre
du sujet à la lumière de l'article suivant, et si possible en déduire
une fiche pouvant servir de modèle:
Pendant la dictée à l’adulte :
Quand il y a
dictée à l’adulte la correction se fait à chaud. Elle porte essentiellement sur les formulations
de phrases ou l’articulation de mots. Le maître peut relire à haute voix ce que
l’enfant a dicté pour l’aider à rectifier ses erreurs en prenant conscience que
l’écrit doit pouvoir être lu par d’autre et être compréhensible. La
reformulation par l’adulte de la phrase proposée sous sa forme écrite correcte peut parfois être nécessaire. A condition
toutefois de ne pas être trop éloignée de la phrase initiale afin que l’élève
puisse se l’approprier. La référence à la craie (ou au stylo) magique qui ne
peut tracer que les formes correctes de l’écrit peut être une ressource
intéressante.
Diversifier les corrections :
Différents
dispositifs de correction des textes doivent être organisés : des séances
collectives, en petits groupes, en tutorat et individuelles.
En grand groupe les séances
auront plutôt comme supports des textes individuels choisis ou produits
collectivement. Les textes fonctionnels ou devant être édités seront
privilégiés. Les exigences seront en effet plus fortes, plus facilement
comprises et acceptées dans le cas de textes qui auront de vrais destinataires.
Les séances seront nécessairement courtes et porteront sur une partie de texte.
Toutefois progressivement au cours de l’année durée et quantité deviendront
plus importantes.
Les propositions de correction faites
par les élèves devront toujours être justifiées soit par le rappel de la règle
soit par le rapprochement avec d’autres exemples du même type, soit encore par
le recours à l’outil référent permettant de trouver l’écriture normée
(dictionnaire, répertoire, …). Dans le cas de reformulations de phrases quand
il s’agit de texte individuel c’est l’auteur qui choisira la proposition qui
lui conviendra le mieux.
La correction collective sur une
partie du texte sera l’occasion de construire progressivement un code commun de
relecture corrective. Celui-ci deviendra
un outil de travail individuel. Les exigences de correction en terme de
quantité et de contenu seront modulées progressivement tout au long de l’année.
Il conviendra de pointer à partir des erreurs listées au tableau les notions
essentielles qui doivent être apprises (notions de verbe et de nom et leurs
accords).
Pour le maître il s’agit de
veiller à ne laisser aucune erreur d’association grapho-phonétique. Les erreurs
seront soulignées. Le texte écrit au crayon une ligne sur deux. Des mots peuvent être corrigés seuls par les
élèves. Notamment ceux dont on sait qu’ils ont la possibilité de les retrouver
sans difficulté dans les outils de la classe. La recherche en groupe permet
d’identifier les erreurs qui seront reprises en collectif.
Les parties non corrigées seront reprises par l’enseignant
lui-même. Dans tous les cas le produit fini doit être correct, le texte sera
recopié corrigé.
Anticiper et reprendre :
N’oublions pas
qu’une préparation de la production écrite peut limiter le travail de
correction ultérieure. Les mots, les idées peuvent être relevés au tableau lors
de la présentation du projet d’écriture. De même une reprise collective de la
grille de correction avant le premier jet peut être judicieux.
Systématiquement la correction se
fera différée du moment d’écriture. Par ailleurs c’est une bonne habitude à
donner aux enfants que de revenir plus tard sur le texte qu’ils ont écrit. Cela
est toujours une manière de mobiliser le langage d’évocation.
Enfin, il est essentiel
d’apprendre aux enfants que le brouillon est le support des essais, des
erreurs. Il témoigne ainsi de l’évolution de l’enfant. Le premier jet ne sera
donc pas forcément gardé si ce n’est que pour être amélioré.(Circonscription de ROUEN nord)
Comment corriger les textes produits ? Jusqu’où faut-il aller ? Comment pratiquer la correction pour
Tant de questions qui se posent à
nous et qui restent en suspend, je vous invite à méditer et à débattre
du sujet à la lumière de l'article suivant, et si possible en déduire
une fiche pouvant servir de modèle:
Pendant la dictée à l’adulte :
Quand il y a
dictée à l’adulte la correction se fait à chaud. Elle porte essentiellement sur les formulations
de phrases ou l’articulation de mots. Le maître peut relire à haute voix ce que
l’enfant a dicté pour l’aider à rectifier ses erreurs en prenant conscience que
l’écrit doit pouvoir être lu par d’autre et être compréhensible. La
reformulation par l’adulte de la phrase proposée sous sa forme écrite correcte peut parfois être nécessaire. A condition
toutefois de ne pas être trop éloignée de la phrase initiale afin que l’élève
puisse se l’approprier. La référence à la craie (ou au stylo) magique qui ne
peut tracer que les formes correctes de l’écrit peut être une ressource
intéressante.
Diversifier les corrections :
Différents
dispositifs de correction des textes doivent être organisés : des séances
collectives, en petits groupes, en tutorat et individuelles.
En grand groupe les séances
auront plutôt comme supports des textes individuels choisis ou produits
collectivement. Les textes fonctionnels ou devant être édités seront
privilégiés. Les exigences seront en effet plus fortes, plus facilement
comprises et acceptées dans le cas de textes qui auront de vrais destinataires.
Les séances seront nécessairement courtes et porteront sur une partie de texte.
Toutefois progressivement au cours de l’année durée et quantité deviendront
plus importantes.
Les propositions de correction faites
par les élèves devront toujours être justifiées soit par le rappel de la règle
soit par le rapprochement avec d’autres exemples du même type, soit encore par
le recours à l’outil référent permettant de trouver l’écriture normée
(dictionnaire, répertoire, …). Dans le cas de reformulations de phrases quand
il s’agit de texte individuel c’est l’auteur qui choisira la proposition qui
lui conviendra le mieux.
La correction collective sur une
partie du texte sera l’occasion de construire progressivement un code commun de
relecture corrective. Celui-ci deviendra
un outil de travail individuel. Les exigences de correction en terme de
quantité et de contenu seront modulées progressivement tout au long de l’année.
Il conviendra de pointer à partir des erreurs listées au tableau les notions
essentielles qui doivent être apprises (notions de verbe et de nom et leurs
accords).
Pour le maître il s’agit de
veiller à ne laisser aucune erreur d’association grapho-phonétique. Les erreurs
seront soulignées. Le texte écrit au crayon une ligne sur deux. Des mots peuvent être corrigés seuls par les
élèves. Notamment ceux dont on sait qu’ils ont la possibilité de les retrouver
sans difficulté dans les outils de la classe. La recherche en groupe permet
d’identifier les erreurs qui seront reprises en collectif.
Les parties non corrigées seront reprises par l’enseignant
lui-même. Dans tous les cas le produit fini doit être correct, le texte sera
recopié corrigé.
Anticiper et reprendre :
N’oublions pas
qu’une préparation de la production écrite peut limiter le travail de
correction ultérieure. Les mots, les idées peuvent être relevés au tableau lors
de la présentation du projet d’écriture. De même une reprise collective de la
grille de correction avant le premier jet peut être judicieux.
Systématiquement la correction se
fera différée du moment d’écriture. Par ailleurs c’est une bonne habitude à
donner aux enfants que de revenir plus tard sur le texte qu’ils ont écrit. Cela
est toujours une manière de mobiliser le langage d’évocation.
Enfin, il est essentiel
d’apprendre aux enfants que le brouillon est le support des essais, des
erreurs. Il témoigne ainsi de l’évolution de l’enfant. Le premier jet ne sera
donc pas forcément gardé si ce n’est que pour être amélioré.(Circonscription de ROUEN nord)