Actualité (Mercredi 24 Février 2010)
Ils réclament la concrétisation de toutes leurs revendications
Par
:
Nabila Afroun
Lu : (209 fois)
La
grève d’une semaine reconductible, appelée par les deux syndicats
commence aujourd’hui et touchera le primaire, le moyen et le
secondaire. Les syndicats ont exprimé leur insatisfaction concernant
les dernières augmentations annoncées par le ministère de l’éducation.L’unité
des syndicats du secteur de l’éducation nationale s’est fissurée après
l’annonce officielle des nouvelles mesures relatives à la valorisation
du régime indemnitaire des fonctionnaires de l’éducation. Alors que le
Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le Syndicat national des
professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) ont
décidé de geler leur mouvement de débrayage, l’Union nationale du
personnel de l’enseignement et de la formation (Unpef) ainsi que le
Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et
technique (Cnapest) maintiennent la pression. Ces deux principaux
syndicats — majoritaires dans le secteur de l’éducation — ont mis à
exécution leur menace de revenir à la grève d’une semaine
reconductible, à partir d’aujourd’hui, et ce, en dépit de la
revalorisation du régime indemnitaire ainsi que la rencontre de
conciliation avec la tutelle. Les syndicalistes conditionnent le gel de
leur mouvement de protestation par la concrétisation des deux autres
revendications, à savoir celle des œuvres sociales ainsi que la
médecine du travail. Ainsi, ils réclament l’ouverture, dès le mois de
septembre prochain, de services de médecine du travail dans les 48
wilayas du pays, et la conclusion d’accords avec les hôpitaux et les
cliniques pour une prise en charge des travailleurs de l’éducation.
Pour ce qui est des œuvres sociales, ils demandent la création d’un
organe indépendant de l’administration ministérielle et des syndicats
pour gérer les œuvres sociales. Les syndicalistes auront toutefois le
rôle d’observateur. C’est autour de ce dernier dossier que la
commission mixte (syndicats/ministère) s’est réunie hier au siège du
ministère à Alger. Selon les représentants de l’Unpef et du Cnapest,
“cette réunion a fini en queue de poisson”. Ils précisent que la
tutelle a longuement insisté sur la présence de la Fédération nationale
des travailleurs de l’éducation (FNTE/UGTA) au sein de la commission
mixte afin d’aboutir à un consensus. “C’est la deuxième fois qu’on se
réunit avec la commission et la FNTE ne se présente pas. Nous avons
finalisé ce dossier et la FNTE retarde les négociations. La tutelle a
reporté, encore une fois, ce dossier à une date ultérieure”, a déclaré
M. Nouar, responsable du Cnapest, lors d’une conférence de presse
tenue, hier, conjointement avec l’Unpef, au siège du syndicat. Les deux
syndicalistes ont, également, exprimé leur insatisfaction concernant
les dernières augmentations annoncées par le ministère. Mais que
reprochent-ils aux nouvelles mesures relatives à la valorisation du
régime indemnitaire ? Selon les deux responsables du Cnapest et de
l’Unpef, ces augmentations ont été “gonflées” car elles ont été
annoncées pour les travailleurs au 6e échelon, c’est-à-dire ayant une
expérience de plus de 18 ans. “Ce qui est un acquis automatique par
l’expérience professionnelle (IEP) est présenté comme une augmentation.
En plus, la prime de rendement individuelle (PRI) n’étant pas annoncée,
tout porte à croire qu’elle est intégrée dans l’augmentation”, ont noté
les deux syndicats. M. Nouar parle carrément de manipulation. “Ces
augmentations varient entre 3 000 et 5 000 DA pour le secondaire et de
2 000 à 4 000 DA pour le primaire, non pas entre 8 000 et 10 000 DA,
car la prime de rendement est variable. C’est de la manipulation
destinée à remonter l’opinion publique contre les enseignants”, a-t-il
précisé, tout en soulignant que le corps enseignant bénéficie de quatre
primes et indemnités : l’indemnité d’expérience pédagogique et
professionnelle (IEPP), l’indemnité d’application pédagogique et
professionnelle (IAPP), la prime de documentation et celle de la
qualification. Les deux porte-parole se sont également interrogés sur
le sort des nouvelles primes discutées au sein de la commission mixte
(ministère-syndicat) ainsi que celle proposée pour réhabiliter les
adjoints d’éducation dans leurs droits. “C’est à la tutelle d’assumer
ses responsabilités quant aux conséquences de ce débrayage”, a annoncé
M. Dziri, responsable de l’Unpef. Par ailleurs, les syndicalistes
demandent au président de la République d’intervenir pour régler le
problème de l’éducation.
Ils réclament la concrétisation de toutes leurs revendications
Le Cnapest et l’Unpef maintiennent leur grève
Par
:
Nabila Afroun
Lu : (209 fois)
La
grève d’une semaine reconductible, appelée par les deux syndicats
commence aujourd’hui et touchera le primaire, le moyen et le
secondaire. Les syndicats ont exprimé leur insatisfaction concernant
les dernières augmentations annoncées par le ministère de l’éducation.L’unité
des syndicats du secteur de l’éducation nationale s’est fissurée après
l’annonce officielle des nouvelles mesures relatives à la valorisation
du régime indemnitaire des fonctionnaires de l’éducation. Alors que le
Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le Syndicat national des
professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) ont
décidé de geler leur mouvement de débrayage, l’Union nationale du
personnel de l’enseignement et de la formation (Unpef) ainsi que le
Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et
technique (Cnapest) maintiennent la pression. Ces deux principaux
syndicats — majoritaires dans le secteur de l’éducation — ont mis à
exécution leur menace de revenir à la grève d’une semaine
reconductible, à partir d’aujourd’hui, et ce, en dépit de la
revalorisation du régime indemnitaire ainsi que la rencontre de
conciliation avec la tutelle. Les syndicalistes conditionnent le gel de
leur mouvement de protestation par la concrétisation des deux autres
revendications, à savoir celle des œuvres sociales ainsi que la
médecine du travail. Ainsi, ils réclament l’ouverture, dès le mois de
septembre prochain, de services de médecine du travail dans les 48
wilayas du pays, et la conclusion d’accords avec les hôpitaux et les
cliniques pour une prise en charge des travailleurs de l’éducation.
Pour ce qui est des œuvres sociales, ils demandent la création d’un
organe indépendant de l’administration ministérielle et des syndicats
pour gérer les œuvres sociales. Les syndicalistes auront toutefois le
rôle d’observateur. C’est autour de ce dernier dossier que la
commission mixte (syndicats/ministère) s’est réunie hier au siège du
ministère à Alger. Selon les représentants de l’Unpef et du Cnapest,
“cette réunion a fini en queue de poisson”. Ils précisent que la
tutelle a longuement insisté sur la présence de la Fédération nationale
des travailleurs de l’éducation (FNTE/UGTA) au sein de la commission
mixte afin d’aboutir à un consensus. “C’est la deuxième fois qu’on se
réunit avec la commission et la FNTE ne se présente pas. Nous avons
finalisé ce dossier et la FNTE retarde les négociations. La tutelle a
reporté, encore une fois, ce dossier à une date ultérieure”, a déclaré
M. Nouar, responsable du Cnapest, lors d’une conférence de presse
tenue, hier, conjointement avec l’Unpef, au siège du syndicat. Les deux
syndicalistes ont, également, exprimé leur insatisfaction concernant
les dernières augmentations annoncées par le ministère. Mais que
reprochent-ils aux nouvelles mesures relatives à la valorisation du
régime indemnitaire ? Selon les deux responsables du Cnapest et de
l’Unpef, ces augmentations ont été “gonflées” car elles ont été
annoncées pour les travailleurs au 6e échelon, c’est-à-dire ayant une
expérience de plus de 18 ans. “Ce qui est un acquis automatique par
l’expérience professionnelle (IEP) est présenté comme une augmentation.
En plus, la prime de rendement individuelle (PRI) n’étant pas annoncée,
tout porte à croire qu’elle est intégrée dans l’augmentation”, ont noté
les deux syndicats. M. Nouar parle carrément de manipulation. “Ces
augmentations varient entre 3 000 et 5 000 DA pour le secondaire et de
2 000 à 4 000 DA pour le primaire, non pas entre 8 000 et 10 000 DA,
car la prime de rendement est variable. C’est de la manipulation
destinée à remonter l’opinion publique contre les enseignants”, a-t-il
précisé, tout en soulignant que le corps enseignant bénéficie de quatre
primes et indemnités : l’indemnité d’expérience pédagogique et
professionnelle (IEPP), l’indemnité d’application pédagogique et
professionnelle (IAPP), la prime de documentation et celle de la
qualification. Les deux porte-parole se sont également interrogés sur
le sort des nouvelles primes discutées au sein de la commission mixte
(ministère-syndicat) ainsi que celle proposée pour réhabiliter les
adjoints d’éducation dans leurs droits. “C’est à la tutelle d’assumer
ses responsabilités quant aux conséquences de ce débrayage”, a annoncé
M. Dziri, responsable de l’Unpef. Par ailleurs, les syndicalistes
demandent au président de la République d’intervenir pour régler le
problème de l’éducation.