Les enseignants adhèrent massivement à la grève : La démonstration de force du Cnapest et de l’Unpef
Un
record de mobilisation ! Le Cnapest et l’Unpef ont réalisé une
véritable démonstration de force. Leur grève d’une semaine
reconductible, entamée hier, a mobilisé presque toute la corporation
des enseignants et des travailleurs de l’éducation nationale. Outrés
par « la médiatisation de leurs fiches de paie » par le ministère de
l’Education nationale, ces derniers ont exprimé leur colère par la
forte adhésion à l’action initiée par les deux syndicats qui
maintiennent encore la pression sur le gouvernement. « C’est
impressionnant ! Le taux de suivi de la grève dépasse celui enregistré
lors du débrayage du mois de novembre 2009 », s’accordent à dire les
responsables du Cnapest et de l’Unpef.
Ils
s’en réjouissent. Pour Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest, la
mobilisation des enseignants traduit leur ressentiment quant à « la
propagande de la tutelle ». « La grève a été suivie de façon
extraordinaire. Je crois que la mobilisation des citoyens est une
réaction exprimant le ressentiment des enseignants suite à l’atteinte à
leur dignité. La publication et la médiatisation de la fiche de paie
des enseignants ont été ressenties comme une humiliation et une
atteinte à leur dignité », estime-t-il. Selon lui, le mot d’ordre de
grève a été respecté par plus de 90% des professeurs et enseignants.
« Ce ne sont pas des chiffres fictifs. Ce sont des données que nous
avons réunies sur le terrain. Le taux de suivi dépasse les 90% dans la
majorité des wilayas », explique-t-il. Même son de cloche chez les
responsables de l’Unpef. « La réponse à notre appel est
impressionnante. Le taux de suivi de la grève dans les trois paliers du
secteur de l’éducation nationale varie entre 85 et 98%. Il y a eu même
des wilayas qui n’ont jamais fait grève auparavant, où les enseignants
ont débrayé cette fois-ci. Je parle en particulier de Béchar et de
Tamanrasset », dit-il.
« Il faut respecter les engagements pris »
Les affirmations des syndicats sont vérifiables sur le terrain. Les
écoles primaires, des CEM et des lycées à Alger étaient fermés hier.
Les élèves ont été renvoyés chez eux, dès les premières heures de la
matinée. Ils sont rares les établissements scolaires où les cours se
sont déroulés normalement. C’est ce que nous avons constaté au niveau
des plus importants établissements d’Alger-Centre et des quartiers
environnants. « Tout le monde est en grève. Les enseignants en ont
marre », tonne une enseignante que nous avons rencontrée à l’entrée du
lycée Omar Racim d’Alger. Ce sentiment de dégoût est, estime Sadek
Dziri, le fruit du « mensonge officiel ». « Ils ont annoncé des
augmentations importantes, alors que ce ne sont que des miettes. Les
gains nets des enseignants ne dépassent pas, dans le meilleur des cas,
les 8000 DA », déplore-t-il.
Le responsable de l’Unpef relève, dans ce sens, la non-prise en
compte des nouvelles primes à l’issue des négociations avec la tutelle
dans le cadre de la commission mixte chargée du régime indemnitaire.
Outre ces primes, les deux syndicats exigent, également, la signature
du décret relatif à la gestion des œuvres sociales et la finalisation
du dossier de la médecine du travail. S’exprimant sur la question des
appels au dialogue, le premier responsable de l’Unpef rappelle que
« les résultats des négociations qui ont eu lieu déjà ne sont toujours
pas appliqués ». Dans la foulée, le secrétaire général du Cnapest
souligne le déphasage entre le discours officiel et les pratiques des
responsables du gouvernement. « La loi d’orientation scolaire exige
l’élaboration d’un statut amélioré et acceptable pour l’enseignant.
Mais, ce que nous constatons sur le terrain est tout à fait le
contraire », lance-t-il.Par Madjid Makedhihttp://www.elwatan.com/Les-enseignants-adherent
Un
record de mobilisation ! Le Cnapest et l’Unpef ont réalisé une
véritable démonstration de force. Leur grève d’une semaine
reconductible, entamée hier, a mobilisé presque toute la corporation
des enseignants et des travailleurs de l’éducation nationale. Outrés
par « la médiatisation de leurs fiches de paie » par le ministère de
l’Education nationale, ces derniers ont exprimé leur colère par la
forte adhésion à l’action initiée par les deux syndicats qui
maintiennent encore la pression sur le gouvernement. « C’est
impressionnant ! Le taux de suivi de la grève dépasse celui enregistré
lors du débrayage du mois de novembre 2009 », s’accordent à dire les
responsables du Cnapest et de l’Unpef.
Ils
s’en réjouissent. Pour Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest, la
mobilisation des enseignants traduit leur ressentiment quant à « la
propagande de la tutelle ». « La grève a été suivie de façon
extraordinaire. Je crois que la mobilisation des citoyens est une
réaction exprimant le ressentiment des enseignants suite à l’atteinte à
leur dignité. La publication et la médiatisation de la fiche de paie
des enseignants ont été ressenties comme une humiliation et une
atteinte à leur dignité », estime-t-il. Selon lui, le mot d’ordre de
grève a été respecté par plus de 90% des professeurs et enseignants.
« Ce ne sont pas des chiffres fictifs. Ce sont des données que nous
avons réunies sur le terrain. Le taux de suivi dépasse les 90% dans la
majorité des wilayas », explique-t-il. Même son de cloche chez les
responsables de l’Unpef. « La réponse à notre appel est
impressionnante. Le taux de suivi de la grève dans les trois paliers du
secteur de l’éducation nationale varie entre 85 et 98%. Il y a eu même
des wilayas qui n’ont jamais fait grève auparavant, où les enseignants
ont débrayé cette fois-ci. Je parle en particulier de Béchar et de
Tamanrasset », dit-il.
« Il faut respecter les engagements pris »
Les affirmations des syndicats sont vérifiables sur le terrain. Les
écoles primaires, des CEM et des lycées à Alger étaient fermés hier.
Les élèves ont été renvoyés chez eux, dès les premières heures de la
matinée. Ils sont rares les établissements scolaires où les cours se
sont déroulés normalement. C’est ce que nous avons constaté au niveau
des plus importants établissements d’Alger-Centre et des quartiers
environnants. « Tout le monde est en grève. Les enseignants en ont
marre », tonne une enseignante que nous avons rencontrée à l’entrée du
lycée Omar Racim d’Alger. Ce sentiment de dégoût est, estime Sadek
Dziri, le fruit du « mensonge officiel ». « Ils ont annoncé des
augmentations importantes, alors que ce ne sont que des miettes. Les
gains nets des enseignants ne dépassent pas, dans le meilleur des cas,
les 8000 DA », déplore-t-il.
Le responsable de l’Unpef relève, dans ce sens, la non-prise en
compte des nouvelles primes à l’issue des négociations avec la tutelle
dans le cadre de la commission mixte chargée du régime indemnitaire.
Outre ces primes, les deux syndicats exigent, également, la signature
du décret relatif à la gestion des œuvres sociales et la finalisation
du dossier de la médecine du travail. S’exprimant sur la question des
appels au dialogue, le premier responsable de l’Unpef rappelle que
« les résultats des négociations qui ont eu lieu déjà ne sont toujours
pas appliqués ». Dans la foulée, le secrétaire général du Cnapest
souligne le déphasage entre le discours officiel et les pratiques des
responsables du gouvernement. « La loi d’orientation scolaire exige
l’élaboration d’un statut amélioré et acceptable pour l’enseignant.
Mais, ce que nous constatons sur le terrain est tout à fait le
contraire », lance-t-il.Par Madjid Makedhihttp://www.elwatan.com/Les-enseignants-adherent