Compréhension de l’oral et de l’écrit
Le travail sur des documents authentiques
Faire de la compréhension orale ou écrite sur des documents authentiques peut s’avérer à la fois compliqué, contre productif, voir même « dangereux ». En effet si l’enseignant ne fait pas une préparation poussée en amont il peut tomber dans plusieurs pièges. Le premier travail à faire donc est de choisir avec soin le ou les documents à proposer à ses élèves. Ceux-ci doivent obéir à plusieurs critères :
I- Le document doit être « propre », même si cela parait évident, je me permets de rappeler que des documents faisant l’apologie de la violence, du racisme, de la drogue etc.… sont à proscrire. De même ceux faisant référence à la sexualité ou à des interdits religieux… Combien de fois j’ai pu constater dans mes classes le trouble et la gêne qu’un simple mot des plus innocents peut occasionner.
II- Le document ne doit pas être trop marqué idéologiquement, ou politiquement. Des documents traitant la religion sous certains aspects sont à éviter.
III- Les documents que vous devrez privilégier sont ceux qui ont un intérêt pédagogiques, éducatif, culturel.
IV- Ce n’est pas parce que vous-même trouvez certains documents « intéressants », qu’ils le seront forcément pour vos élèves. Vos centres d’intérêt ne sont pas les leurs. Si vous êtes « fan » de Brel, vous serez un « ringard », les idoles de la nouvelle génération sont Lady Gaga, Lotfi Double Canon, Messi, des personnages virtuels de jeux vidéo…Mais dites vous quand même que vous avez le rôle d’éducateur et de ce fait vous pouvez apporter beaucoup à vos élèves en leur faisant découvrir ce qui est beau, poétique, la saveur d’un texte littéraire, les valeurs universelles…
V- Le document ne doit pas avoir des références culturelles compliquées ou totalement étrangères aux élèves ; cela empêche ou rend difficile la compréhension, complique le travail de l’enseignant et lui fait perdre beaucoup de temps. Je prends comme exemple le texte du manuel de 2 as page 64 « dérive de la science » : on y trouve les références à J. Verne, à G. Orwell et à son roman « 1984 »et à A. Huxley et son roman « le meilleur des mondes ». Ici l’auteur A. Jacquard suppose que son lecteur partage avec lui ces connaissances. Sans elles une grande partie de ce qu’il a voulu exprimer est perdue. Je suis quasiment sûr (vu le peu de lecture qu’ils font) qu’aucun élève n’a lu ou connait ces écrivains. Et pour leur expliquer tout cela « bonjour les difficultés ; surtout si vous-même n’avez pas lu ces ouvrages.
VI- La longueur du document, le lexique (trop compliqué, trop technique), le thème etc.…sont à prendre en considération également.
VII- Le programme officiel impose des thèmes. Ne vous en écartez pas trop. Mais si des besoins spécifiques se font sentir comme les catastrophes qui ont récemment touchées le Japon, la journée mondiales contre le SIDA, 2011 année mondiale de la forêt etc.….N’hésitez pas à faire un écart. Après tout donner à ses élèves des clés qui leur permettent de comprendre l’actualité, la vraie vie, le monde qui les entoure…fait partie intégrante de notre mission.
VIII- Dernier point et non des moindres il faut que le document réponde aux objectifs (au niveau syntaxique, linguistique, thématique…) que vous vous êtes fixés.
En guise de conclusion, je vous conseille (si je puis me permettre), qu’avant même de songer à proposer un document à vos élèves faites en pour vous-même une lecture à tous les niveaux (linguistiques, historique, idéologique,…), posez-vous les questions suivantes :
- qui écrit ou « dit » ? : il ne s’agit pas simplement de mettre un nom et un prénom, mais de savoir qui se cache derrière, est-ce un musulman, un juif, un homme politique, un médecin, un communiste ? etc.….etc. .
- A qui s’adresse-t-il ? : là également il est important de connaître le publique visé. S’agit-il d’un document à diffusion restreinte, ou large, un publique jeune, âgé, des spécialistes, des néophytes, …
- Pourquoi écrit-il ? : ce point est très important on est souvent surpris d’apprendre que derrière des textes, des discours, des films les plus anodins se cachent des intentions peu avouables (propagandes, intox,…)
- Quand a-t-il écrit ? : un écrit ou commentaire produit immédiatement après un évènement, une semaine après ou dix ans seront nécessairement différents ; de même celui qui a écrit au moyen âge ne s’exprime pas comme celui qui a écrit en l’an 2000.
- …………………. ………………………….
N’oubliez pas que ce qui parait normal et banal dans une culture, ne le sera pas nécessairement dans une autre.
Voici
Pour vous permettre d’aller plus loin deux liens :
http://www.francparler.org/dossiers/docauthentiques.htm
http://synergies.lib.uoguelph.ca/article/viewArticle/1173/1763
question :
1°- Pourquoi diable, aucun de nos « responsables là-haut » n’a pensé que l’édition d’un CD de doc audio et vidéo dans lequel les enseignants pourront puiser ce qui les intéresse, serait, à l’instar du manuel, une aide précieuse ? Je signale, je rappelle plutôt, que tout le monde n’est pas forcément « connecté », et qu’il y a encore des personnes qui ne maitrisent pas toutes les subtilités de la « technologie », et pour ceux qui sont « in » quel gain de temps !
Le travail sur des documents authentiques
Faire de la compréhension orale ou écrite sur des documents authentiques peut s’avérer à la fois compliqué, contre productif, voir même « dangereux ». En effet si l’enseignant ne fait pas une préparation poussée en amont il peut tomber dans plusieurs pièges. Le premier travail à faire donc est de choisir avec soin le ou les documents à proposer à ses élèves. Ceux-ci doivent obéir à plusieurs critères :
I- Le document doit être « propre », même si cela parait évident, je me permets de rappeler que des documents faisant l’apologie de la violence, du racisme, de la drogue etc.… sont à proscrire. De même ceux faisant référence à la sexualité ou à des interdits religieux… Combien de fois j’ai pu constater dans mes classes le trouble et la gêne qu’un simple mot des plus innocents peut occasionner.
II- Le document ne doit pas être trop marqué idéologiquement, ou politiquement. Des documents traitant la religion sous certains aspects sont à éviter.
III- Les documents que vous devrez privilégier sont ceux qui ont un intérêt pédagogiques, éducatif, culturel.
IV- Ce n’est pas parce que vous-même trouvez certains documents « intéressants », qu’ils le seront forcément pour vos élèves. Vos centres d’intérêt ne sont pas les leurs. Si vous êtes « fan » de Brel, vous serez un « ringard », les idoles de la nouvelle génération sont Lady Gaga, Lotfi Double Canon, Messi, des personnages virtuels de jeux vidéo…Mais dites vous quand même que vous avez le rôle d’éducateur et de ce fait vous pouvez apporter beaucoup à vos élèves en leur faisant découvrir ce qui est beau, poétique, la saveur d’un texte littéraire, les valeurs universelles…
V- Le document ne doit pas avoir des références culturelles compliquées ou totalement étrangères aux élèves ; cela empêche ou rend difficile la compréhension, complique le travail de l’enseignant et lui fait perdre beaucoup de temps. Je prends comme exemple le texte du manuel de 2 as page 64 « dérive de la science » : on y trouve les références à J. Verne, à G. Orwell et à son roman « 1984 »et à A. Huxley et son roman « le meilleur des mondes ». Ici l’auteur A. Jacquard suppose que son lecteur partage avec lui ces connaissances. Sans elles une grande partie de ce qu’il a voulu exprimer est perdue. Je suis quasiment sûr (vu le peu de lecture qu’ils font) qu’aucun élève n’a lu ou connait ces écrivains. Et pour leur expliquer tout cela « bonjour les difficultés ; surtout si vous-même n’avez pas lu ces ouvrages.
VI- La longueur du document, le lexique (trop compliqué, trop technique), le thème etc.…sont à prendre en considération également.
VII- Le programme officiel impose des thèmes. Ne vous en écartez pas trop. Mais si des besoins spécifiques se font sentir comme les catastrophes qui ont récemment touchées le Japon, la journée mondiales contre le SIDA, 2011 année mondiale de la forêt etc.….N’hésitez pas à faire un écart. Après tout donner à ses élèves des clés qui leur permettent de comprendre l’actualité, la vraie vie, le monde qui les entoure…fait partie intégrante de notre mission.
VIII- Dernier point et non des moindres il faut que le document réponde aux objectifs (au niveau syntaxique, linguistique, thématique…) que vous vous êtes fixés.
En guise de conclusion, je vous conseille (si je puis me permettre), qu’avant même de songer à proposer un document à vos élèves faites en pour vous-même une lecture à tous les niveaux (linguistiques, historique, idéologique,…), posez-vous les questions suivantes :
- qui écrit ou « dit » ? : il ne s’agit pas simplement de mettre un nom et un prénom, mais de savoir qui se cache derrière, est-ce un musulman, un juif, un homme politique, un médecin, un communiste ? etc.….etc. .
- A qui s’adresse-t-il ? : là également il est important de connaître le publique visé. S’agit-il d’un document à diffusion restreinte, ou large, un publique jeune, âgé, des spécialistes, des néophytes, …
- Pourquoi écrit-il ? : ce point est très important on est souvent surpris d’apprendre que derrière des textes, des discours, des films les plus anodins se cachent des intentions peu avouables (propagandes, intox,…)
- Quand a-t-il écrit ? : un écrit ou commentaire produit immédiatement après un évènement, une semaine après ou dix ans seront nécessairement différents ; de même celui qui a écrit au moyen âge ne s’exprime pas comme celui qui a écrit en l’an 2000.
- …………………. ………………………….
N’oubliez pas que ce qui parait normal et banal dans une culture, ne le sera pas nécessairement dans une autre.
Voici
Pour vous permettre d’aller plus loin deux liens :
http://www.francparler.org/dossiers/docauthentiques.htm
http://synergies.lib.uoguelph.ca/article/viewArticle/1173/1763
question :
1°- Pourquoi diable, aucun de nos « responsables là-haut » n’a pensé que l’édition d’un CD de doc audio et vidéo dans lequel les enseignants pourront puiser ce qui les intéresse, serait, à l’instar du manuel, une aide précieuse ? Je signale, je rappelle plutôt, que tout le monde n’est pas forcément « connecté », et qu’il y a encore des personnes qui ne maitrisent pas toutes les subtilités de la « technologie », et pour ceux qui sont « in » quel gain de temps !