Les épreuves du bac abordables, selon les syndicats
Les candidats confiants, en quête de bonnes moyennes
Au troisième jour des épreuves, les postulants sont sortis confiants, contrairement à la veille où certains candidats étaient contrariés par la difficulté du sujet de mathématiques.
Les syndicats du secteur de l’éducation ne contestent nullement le dispositif de surveillance et de contrôle déployé pour l’examen du baccalauréat session juin 2011. Ces organisations syndicales qualifient les sujets proposés aux candidats d’abordables et de «dignes d’un examen de baccalauréat».
Au troisième jour des épreuves, les postulants sont sortis confiants, contrairement à la veille où certains candidats étaient contrariés du fait que le sujet de mathématiques était relativement difficile, notamment pour les littéraires. Hier, ils étaient tous d’accord pour dire que l’épreuve de sciences était abordable.
S’exprimant sur ces deux points, M. Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), a précisé, à propos du dispositif de surveillance, que les syndicats du secteur ont été les premiers à revendiquer une solution aux problèmes de copiage et tentatives de triche constatés durant les examens de fin d’année. Les préoccupations des syndicats, selon M. Mériane, ont été finalement prises en charge par la tutelle à travers les nouvelles dispositions mises en place cette année. «Normalement, les parents d’élèves et les candidats devraient se réjouir de ces nouvelles mesures. Ils ne peuvent remettre en cause le nombre de surveillants, car ce renforcement ne peut servir que leur intérêt. Maintenant, les candidats peuvent dénoncer le comportement des surveillants s’ils le jugent inapproprié», affirme M. Meriane. Ce dernier pense qu’il n’y a aucune exagération quant au nombre de surveillants qui varie d’une classe à une autre, en fonction du nombre de candidats. «Etant donné que le phénomène de triche a pris de l’ampleur ces dernière années, nous pensons que 4 surveillants par classe est la norme.
Les salles de permanence transformées en salles d’examen sont très grandes et renferment beaucoup de postulants, d’où le nombre important de surveillants, 5 voire 6», note notre interlocuteur. De son avis, le copiage est devenu un fléau à combattre par tous les moyens et s’il y a mécontentement vis-à-vis du nouveau dispositif, il faut, d’après les syndicats, revoir les méthodes et le comportement des surveillants et non pas recourir à la réduction de leur nombre. Les années précédentes, les enseignants du secondaire étaient en nombre insuffisant ; pour remédier à cette situation, le ministère a fait appel à ceux du moyen. Si l’année dernière, les postulants étaient au nombre de 25 par classe avec 2 surveillants, cette année, leur nombre a été réduit et celui des surveillants a été doublé. «Nos représentants dans les différentes wilayas n’ont relevé aucune anomalie sur le plan de la surveillance. Les surveillants ont été affectés dans les classes en fonction du nombre de candidats.
A cet effet, il n’y a eu aucune discrimination entre les candidats scolarisés et les candidats libres», note un représentant de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef). Ce syndicaliste a évoqué, par ailleurs, le contenu des sujets qu’il juge appréciable et à la portée de tous ceux qui se sont bien préparés. «Les sujets de cette année ne sont ni difficiles ni faciles ; les élèves studieux décrocheront aisément la moyenne. Le sujet de maths, jugé difficile par certains candidats, était largement abordable et digne d’un examen de baccalauréat», affirme notre interlocuteur. A la question de savoir si ces sujets sont à la portée des candidats libres, M. Mériane répond par «oui» : les motivations des candidats libres diffèrent ; la plupart repassent le bac dans l’optique de décrocher une bonne moyenne dans la filière qu’ils souhaitent suivre. «Beaucoup de postulants qui ont eu leur bac l’année dernière le repassent aujourd’hui en candidat libre, leur objectif étant de décrocher une bonne moyenne en sciences afin de pouvoir suivre des études en médecine», explique un enseignant. Un avis confirmé par bon nombre de candidats libres.
Nabila Amir
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