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2 participants

    Les soutiens scolaires -journal El watan

    Administrateur
    Administrateur
    Admin


    Date d'inscription : 03/11/2009
    Localisation : Algérie

    Les soutiens scolaires -journal El watan Empty Les soutiens scolaires -journal El watan

    Message par Administrateur Dim 7 Fév - 4:58

    un trés bon article de tessa sur le sujet des soutiens scolaires : El Watan - Stopper la gangèrne

    Je fait quelques quotes sur les passages intréressant pour ceux qui ont la flème de tout lire
    Citation : L'article Il est connu que des enseignants
    — une minorité nous l’espérons ( note d'Inside : Il s'agit d'une majorité
    malheureusement )— ont troqué leur habit d’éducateur au profit de la calculette d’épicier. Depuis de
    très longues années, des cours sauvages « se vendent et s’achètent » ...
    Les officiants sont des fonctionnaires de l’Etat qui font leur beurre sur les maigres salaires. Faut-il les en
    blâmer ? Evidemment que oui. Le procédé qui consiste à attirer les élèves déshonore la profession. Ces
    pseudo-éducateurs jouent sur l’angoisse des parents. Ils la provoquent en prétextant la lourdeur des programmes.
    Jamais ils n’avancent le véritable motif de leur voracité : l’appât du gain facile et l’enrichissement
    illicite. Des fortunes se sont faites sur le dos des enfants et des adolescents impuissants devant l’argument : « Si
    tu veux comprendre viens acheter mes cours. »
    ... Il n’y aura plus ce respect et cette admiration devant l’éducateur passionné par sa mission. Conscient de son
    statut de client potentiel, son élève le considérera en tant que commerçant à qui il demandera des comptes. Il
    l’accablera de son échec.

    Nous avons en tête les piètres résultats aux examens nationaux de La Mecque des ces cours sauvages.
    Depuis une quinzaine d’années, Alger la bien nommée caracole dans les profondeurs des classements. Car sur le plan
    purement pédagogique, les cours sauvages dispensés à la chaîne relèvent du bachotage. Les bons élèves n’en ont
    pas besoin et l’élève moyen retrouve les mêmes ingrédients à l’origine de son retard : méthode, exercice type,
    pratiques du maître, etc. Ses besoins spécifiques ne sont pas pris en charge, pour des raisons de rendement en dinars.
    Le commerçant n’a pas le temps. Il doit fructifier ces heures.


    Il faut aussi savoir que Ahmed Tessa est un grand pédagogue Algerien. C'est vraiment sérieux le problème des
    cours, les profs se font du blé sur notre dos, ils sont continuellement en conflit d'intérêts : j'explique
    bien la leçon je fais tout ce qu'il faut pour que les élèves progressent = manque a gagner car moins
    d'élèves viendront prendre des cours. Je bâcle ma leçon ( contraire a l'éthique ) = + d'argent car +
    de cours. (bien que des fois l'option num 1 ne se pose même pas, bon nombre de profs sont tout bonnement
    incompétent ...)

    Et même si on ne prend pas de cours chez son propre prof le résultat est le même : les élèves du prof A vont chez
    le prof B, ceux de B chez A ...

    Il y a quelques année les profs étaient tous en Maruti et la, ils conduisent pour la plus par d'entre eux des
    206,207 ... L'exploitation de la faiblesse d'autrui est rentable à première vue Les soutiens scolaires -journal El watan Hum !
    Mais le comble c'est que ces pseudo-cours n'apportent pratiquement rien dans 98 % dans cas : Alger est la
    ville ou les cours marchent le mieux, pourtant on est loin d'être classé parmi les 1ers
    kantara
    kantara


    Date d'inscription : 04/02/2010
    Localisation : Constantine

    Les soutiens scolaires -journal El watan Empty Re: Les soutiens scolaires -journal El watan

    Message par kantara Dim 7 Fév - 17:26

    Mr l'admin :
    cet article m'interpelle , mais je voudrais lire l'article dans sa totalité ; peut on avoir le lien svp?

    Avec mes remerciements
    Administrateur
    Administrateur
    Admin


    Date d'inscription : 03/11/2009
    Localisation : Algérie

    Les soutiens scolaires -journal El watan Empty Re: Les soutiens scolaires -journal El watan

    Message par Administrateur Lun 8 Fév - 3:46

    Pour vous faciliter la tâche voici l'article dans sa totalité...Bonne lecture.

    -El Watan- Edition du 29 décembre 2007
    Soutien scolaire aux élèves candidats
    Stopper la gangrène
    Encore une fois et ce ne sera pas la dernière votre rubrique revient sur les
    cours de soutien. D’abord pour saluer une initiative louable quoique
    entachée de questions brûlantes. Le ministère de l’Education nationale
    vient de lancer une opération salutaire en direction des élèves des
    classes d’examen.

    Elleconsiste à leur apporter un surplus en cours de rattrapage, en plus de
    ceux déjà inscrits dans leurs emplois du temps. Les objectifs de ces
    cours de soutien sont connus : permettre aux élèves de se remettre à
    niveau par rapport aux leçons mal comprises ou insuffisamment
    assimilées pendant ce premier trimestre. Les vacances de printemps,
    elles aussi seront intégrées à ce dispositif, de même que les études
    surveillées après les heures de cours pendant les jours ouvrables.
    Lors de sa visite d’inspection dans deux établissements de la capitale
    mardi 25 décembre, le ministre de l’Education nationale a affiché la
    détermination de l’Etat de contrer « l’anarchie des cours payants qui
    coûtent cher aux parents » et de consacrer le principe d’égalité des
    chances sans lequel on ne peut parler d’école républicaine. Pour les
    élèves concernés, il s’agit là d’une belle opportunité qui les aidera à
    bien préparer leur examen. Toutefois, elle nécessite l’engagement de
    tous les acteurs et plus particulièrement les enseignants. C’est à ce
    niveau que des obstacles surgissent. Et pas des moindres. Il est connu
    que des enseignants — une minorité nous l’espérons — ont troqué leur
    habit d’éducateur au profit de la calculette d’épicier. Depuis de très
    longues années, des cours sauvages « se vendent et s’achètent » dans
    des caves, des garages désaffectés ou des appartements huppés de la
    capitale. Les officiants sont des fonctionnaires de l’Etat qui font
    leur beurre sur les maigres salaires. Faut-il les en blâmer ?
    Evidemment que oui. Le procédé qui consiste à attirer les élèves
    déshonore la profession. Ces pseudo-éducateurs jouent sur l’angoisse
    des parents. Ils la provoquent en prétextant la lourdeur des
    programmes. Jamais ils n’avancent le véritable motif de leur voracité :
    l’appât du gain facile et l’enrichissement illicite. Des fortunes se
    sont faites sur le dos des enfants et des adolescents impuissants
    devant l’argument : « Si tu veux comprendre viens acheter mes cours. »
    Le modèle égyptien est en voie d’être concrétisé chez nous. Au pays des
    pharaons, une véritable maffia (dixit les officiels égyptiens) des
    cours de soutien dicte sa loi. Les plus hautes autorités, y compris le
    président de la République, ont pris note de la gravité du danger. Mais
    en vain. En Algérie aussi, aucun cycle d’enseignement n’est épargné par
    cette course au pactole, y compris le cycle universitaire. Le comble du
    ridicule ! Des parents témoignent de ces comportements honteux
    d’enseignants (hommes et femmes) qui invitent gentiment leurs élèves de
    1re année du primaire à « acheter » tel ou tel cours, dès le premier
    jour de la rentrée. Flairant le filon juteux, certaines écoles privées
    leur ont emboîté le pas, au motif que la conformité au cahier des
    charges officiel leur impose des dépenses supplémentaires. A ce rythme,
    l’institution éducative va transmettre aux jeunes générations des
    valeurs négatives. De celles prisées par une société en totale
    déperdition face au libéralisme sauvage. La belle harmonie des rapports
    entre l’enseignant et ses élèves en prend un coup. Il n’y aura plus ce
    respect et cette admiration devant l’éducateur passionné par sa
    mission. Conscient de son statut de client potentiel, son élève le
    considérera en tant que commerçant à qui il demandera des comptes. Il
    l’accablera de son échec. Nous avons en tête les piètres résultats aux
    examens nationaux de La Mecque des ces cours sauvages.

    Motiver l’élève

    Depuis une quinzaine d’années, Alger la bien nommée caracole dans
    les profondeurs des classements. Car sur le plan purement pédagogique,
    les cours sauvages dispensés à la chaîne relèvent du bachotage. Les
    bons élèves n’en ont pas besoin et l’élève moyen retrouve les mêmes
    ingrédients à l’origine de son retard : méthode, exercice type,
    pratiques du maître, etc. Ses besoins spécifiques ne sont pas pris en
    charge, pour des raisons de rendement en dinars. Le commerçant n’a pas
    le temps. Il doit fructifier ces heures. Il est admis en pédagogie, que
    seul l’effort paie. Comment le susciter et donc motiver l’élève ? En
    l’initiant au travail méthodique : lui donner les ficelles pour
    organiser son travail individuel, l’encourager à mutualiser ses efforts
    avec ceux de ses camarades grâce au travail en groupe. Faire de lui
    l’agent actif de son propre apprentissage. Une telle approche invite
    l’enseignant à rompre avec les méthodes d’assistanat/infantilisation.
    En conditionnant l’élève à acheter des cours de soutien dès le
    primaire, nous ancrons en lui les réflexes passifs de celui qui attend
    tout de son enseignant. Le contraire même de l’éducation moderne qui
    vise à former un individu responsable capable d’initiative et
    d’autonomie. Ces préoccupations pédagogiques sont au cœur des
    directives ministérielles. En théorie seulement. Sur le terrain, les
    éducateurs/commerçants s’en fichent royalement. Les 1200 DA (pour un
    élève) empochés pour une séance de deux heures de mathématiques
    déterminent leur choix. Un choix aux antipodes de l’appel du cœur que
    leur lancent au quotidien, parents et élèves. Certains rient sous cape
    devant le montant de180 et 220 DA l’heure, alloués pour cette opération
    de soutien aux élèves des classes d’examen. Les plus voraces se sont
    déclarés volontaires. Ils ne crachent pas sur les sous, tout en
    adoptant le même profil qu’en classe. Comprendre par là : signifier aux
    élèves que seules les liasses déboursées par leurs parents pourront les
    sauver. Révoltant !
    Par Ahmed Tessa

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