Si elle fait sa rentrée au lycée Emir- Abdelkader comme ses autres camarades, pour Lila B., cette année scolaire est particulière puisqu’elle sera sanctionnée par l’examen du baccalauréat. Emue mais impatiente, elle se dit décidée à donner le meilleur d’elle-même dès le premier trimestre. Elle balaye même d’un geste désinvolte tous les obstacles évoqués autour d’elle concernant notamment la surcharge des programmes.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Virevoltant d’un groupe d’amis à un autre devant le portail du lycée, Lila B. tient à être de toutes les conversations. Passée en terminale en filière lettres, elle évoque avec ses camarades toutes les possibilités que lui offre cette année scolaire. Après un bref interlude qui leur a permis de parler de leurs vacances, les lycéens reviennent au sujet vedette, celui de l’examen du baccalauréat. Pour la jeune Lila, la priorité est de faire connaissance avec ses enseignants des matières essentielles. Il s’agira par la suite de se concentrer sur les cours les plus importants. «Bien sûr, j’ai déjà jeté un coup d’œil sur le programme mais j’attends d’assimiler cours par cours. Beaucoup de mes amis ont évoqué la surcharge des programmes, mais je préfère ne pas stresser à l’avance. C’est ce que m’ont conseillé de faire mes parents aussi», confie Lila. Elle est interrompue par une de ses camarades qui s’empresse de lui rappeler que son frère a obtenu le bac l’année dernière et qu’elle subira de ce fait la pression de toute sa famille qui s’attendra au même résultat. «Mais non, la rassure Lila, j’ai fait comprendre à ma mère qu’étant déjà anxieuse de nature, je ne supporterai pas que les membres de ma famille se concentrent trop sur mon examen. Je préfère travailler dans la sérénité», explique notre interlocutrice. Elle avoue aussi que si, l’année dernière, la série de grèves l’a particulièrement stressée, elle est décidée cette année à ne pas prêter attention aux rumeurs et aux informations que les élèves s’échangent entre eux. «S’il y a des grèves, eh bien, nous ferons comme les camarades qui nous ont précédés, nous continuerons de réviser. J’espère seulement que nous aurons un maximum de cours pour aller à l’université avec de bonnes bases», précise Lila. Pour la jeune fille, le baccalauréat est un vrai test et surtout une véritable épreuve parce que, tout au long de sa scolarité dans le cycle secondaire, elle a tout juste un peu dépassé la moyenne. Obtenant des 10,5 et des 11 de moyenne générale, elle dit qu’elle devra faire plus d’efforts que certains de ses camarades pour rester au niveau et même le dépasser, et ce, dans le but d’obtenir une bonne moyenne au bac, ce dernier étant le sésame pour une éventuelle inscription dans une filière de son choix à l’université, si elle réussit l’examen. Entre-temps, des cours déjà photocopiés et armée d’une volonté de fer, Lila commence l’année scolaire avec de bonnes résolutions.
F.-Z. B.